Libreville, Gabon – Le président sortant, Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession pour le scrutin présidentiel du 27 août prochain a déclaré samedi au cours de son premier meeting de campagne qu’il abordait cette campagne avec beaucoup de sérénité et de confiance.
» C’est donc avec beaucoup de sérénité et de confiance que j’aborde ces moments de campagne », a déclaré le candidat Ali Bongo Ondimba devant une foule acquise à sa cause au stade de l’amitié sino-gabonaise d’Angondje (Nord de Libreville).
Ali Bongo sollicite un second septennat. Il a démarré le discours de sa campagne en remerciant son épouse, Sylvia Bongo Ondimba et sa mère Patience Dabany « pour leur soutien » malgré, a- t – il soutenu, « le dénigrement permanent » orchestré contre sa personne par les opposants.
« Merci maman d’avoir tenu bon à la tempête « , s’est-il réjouit critiquant avec véhémence ses adversaires politiques d’avoir pour « seul projet de société un acte de naissance ». Ali Bongo faisait allusion à la polémique sur son acte de naissance soupçonné d’être un faux par ses opposants.
« Un acte de naissance comme programme politique, où a-t-on vu ça », s’est interrogé Ali Bongo avant de sonner la charge : « chers compatriotes, ceci est déplorable, lamentable et pitoyable ».
« Je suis Ali, je suis né le 9 février 1959 à Brazzaville (Congo ndlr). Mon père s’appelait Omar Bongo et de Joséphine Kama Dabany, plus connue sous le nom de Patience. Elle est ici présente », a-t-il hurlé.
« Ils le savent mais il préfère vous mentir car certains m’ont vu grandir dans la maison de mon près », a-t-il ajouté.
Ses opposants arguent que le numéro un gabonais est le fils adoptif du feu Omar Bongo. Par contre conséquent il ne devait pas briguer la magistrature suprême selon les dispositions de l’article 10 de la constitution gabonaise, qui stipule que « seul un gabonais né de père ou de mère gabonaise peut être candidat à l’élection présidentielle ».
Le 12 août 2016, la cour d’appel de Libreville a rendu un jugement définitif en faveur d’Ali Bongo » suite à des plaintes de l’opposant Luc Bengone Nsi et de Léon Paul Ngoulakia, son cousin qui réclamaient la non validation de sa candidature.
Le candidat Ali Bongo qui a égrené quelques points de son Programme pour l’égalité des chances » poursuit sa campagne dimanche dans la province du Moyen Ogooué (centre du pays). Il fera face à 13 autres candidats le 27 août prochain, date prévue pour le scrutin.
