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Modèle économique 2009-2016 : l’émergence des services
Publié le samedi 30 juillet 2016   |  Gabon Economie


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© Autre presse par DR
Pétrole : le Gabon réintègre officiellement l`Opep


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Le taux de croissance de ce secteur a cru à tel point que sa contribution au PIB du pays a plus que doublé en sept ans.

Les trois piliers du Plan Stratégique Gabon Emergent(PSGE), Gabon industriel, Gabon vert, et Gabon des services ont, au cours de ces sept dernières années, donné une âme au processus de diversification de l’économie du pays. Face à la chute des cours du baril de pétrole intervenue à la deuxième moitié de l’exercice 2014, le Gabon a organisé la résilience de son économie grâce à la mise en valeur des moteurs de croissance que sont les services et l’industrie.

C’est ainsi qu’en 2010, le pétrole, principale source de recettes budgétaires, affichait un poids de 45% dans le PIB du Gabon, loin devant les mines qui arrivaient en dernière position avec 3%. Le secteur secondaire, avait réussi à hisser ses performances à 9% dans le PIB, l’agriculture en particulier et le Gabon vert en général, s’établissaient à 4%.

Le secteur qui tenait la dragée haute au pétrole à cette époque, c’était celui des services dont le niveau de contribution au PIB s’élevait à 39%. A force de création des entreprises, de sensibilisation et d’assainissement de l’environnement des affaires, les filières de ce secteur que sont les banques, les assurances, la finance, les transports, le commerce et la grande distribution, le tourisme, les télécommunications notamment la téléphonie mobile et l’internet, etc.

Pris individuellement, l’on se rend compte que le commerce et la grande distribution par exemple, ont généré un chiffre d’affaires en hausse de 159,6 milliards de Fcfa. L’on est ainsi parti en ce qui concerne le commerce général, de 354 milliards de Fcfa en 2010 à 590 milliards de Fcfa en 2014. Celui des produits pharmaceutiques a permis de faire un bond de près de 20 milliards de Fcfa sur la période, soit de 36,1 milliards de Fcfa à 54,43 milliards de Fcfa ; les produits pétroliers ont enregistré un chiffre d’affaires sur la période multiplié par 2,9. Il s’est établi à 483 milliards de Fcfa en 2014 contre 162 milliards de Fcfa en 2010.

Ces performances sont adossées au lancement par l’Etat, des initiatives visant à réduire les prix et à renforcer l’approvisionnement des ménages localement. Ce qui a eu pour conséquence le développement du secteur de la grande distribution, tirée vers le haut par des acteurs nationaux, et une croissance annuelle du secteur de 13%.

Au niveau des transports, le secteur aérien a multiplié ses performances par deux. Ceci en raison du renforcement de l’offre au niveau international, malgré des tarifs encore élevés et une qualité de service insuffisante sur le trafic domestique.

Le secteur des télécommunications a connu une ascension fulgurante. Ainsi par exemple, le nombre total d’utilisateurs Internet dans le pays est passé de 1 101 231 abonnés en mars 2016. En effet, le taux de pénétration d’Internet au Gabon a connu une hausse de 2,11% passant de 70,45 à 72,56%. Le 30 juin 2015, l’Arcep évaluait à 1 009 719 le nombre de Gabonais ayant un accès à l’Internet. Soit un taux de pénétration d’Internet dans le pays de 67%. La téléphonie mobile s’établit aujourd’hui à plus de 76% et les chiffres consolidés du secteur pour la période 2009-2014 font état d’un chiffre d’affaires de 293 milliards de Fcfa et de 400 milliards de Fcfa en 2015.

Selon l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes, la rentabilité du secteur Internet affiche une hausse au premier trimestre 2016, avec un chiffre d’affaires passé de 4,44 milliards de Fcfa à 5,03 milliards de FCFA, soit un total cumulé de 14,34 milliards de Fcfa.

En 2010, le secteur des services affichait donc ainsi une contribution de 7111 milliards de Fcfa au PIB du Gabon. Mais au bout de sept ans, la tendance a été inversée. Le secteur des services en 2015 a vu son PIB s’établir à 53%, soit 8447 milliards de Fcfa, au détriment du pétrole dont la contribution a chuté à 24%. Les mines ont stagné à 3%, l’agriculture Car selon le gouvernement, ce changement a été rendu possible grâce à la crise pétrolière qui a permis de réaliser des choix économiques pertinents. «Le poids du pétrole dans notre PIB. En 2010, le pétrole contribuait à 45% de notre PIB. En 2015, il ne pesait plus que 24% du PIB», explique-t-on au sein du gouvernement.

Cela s’explique par la chute des cours du pétrole intervenue en 2014, les prix ayant été divisés par 2,5 par rapport aux niveaux des quatre années précédentes. «Mais ce qui est intéressant de constater, c’est que la perte liée aux revenus pétroliers a été compensée par l’augmentation très significative des filières du Gabon des services (secteur financier, commerce, transport, mais également services publics, boostés par l’investissement, la prise en charge de soins de santé, l’augmentation de la masse salariale de l’Etat)», souligne-t-on à la présidence de la République.

Le poids du Gabon industriel a plus que doublé en à peine cinq ans. Malgré 1 455 milliards de pertes enregistrées dans les revenus pétroliers par rapport à 2010, l’économie gabonaise a créé globalement plus de richesses en 2015 qu’en 2010. Ce qui, selon les autorités constitue un exploit sans précédent dans l’histoire économique du pays.

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