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Pêche : 23 milliards de dollars de pertes chaque année pour activité illégale
Publié le mercredi 27 juillet 2016   |  Gabon Economie


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© Autre presse par DR
Le directeur général de l`Organisation des Nations Unies pour l`alimentation et l`agriculture (FAO), José Graziano da Silva


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Ce chiffre, d’après le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, est sur le point de chuter de manière radicale grâce à l’accord destiné à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.

Le traité, adopté en 2009 par les Etats membres de la FAO, marque un grand pas vers l’autorégulation du secteur des fruits de mer, dont les pertes dues aux activités illégales, s’élèvent à 23 milliards de dollars chaque année.

Après que plus de 30 pays, auxquels s’ajoute l’Union européenne, ont officiellement déposé leur instrument d’adhésion à la FAO, le traité est entré en vigueur ; ce qui marque le début d’une nouvelle ère. Car, ceux qui pêchent illégalement, devront s’attendre à des coûts d’exploitation plus élevés et courront le risque de se faire prendre.

En tirant profit de cette activité, ils compromettent les efforts visant à gérer les ressources marines mondiales de manière durable pour que la pêche devienne une activité viable et que les populations puissent profiter de ses avantages nutritionnels.

Dans le cadre de ce nouvel accord, les parties seront obligées de s’assurer que tous les navires de pêche entrant dans leurs ports, même pour s’approvisionner en carburant, annoncent la raison de leur venue et se soumettent à l’inspection de leurs carnets de route, permis, équipements de pêche et marchandises.

Les autorités portuaires se sont mises d’accord pour partager les informations liées aux violations ; ce qui va davantage compliquer la tâche aux pêcheurs illégaux qui envisageraient de se déplacer.

« Pour être plus précis, aujourd’hui le traité s’applique seulement aux pays ayant donné leur accord. Pour que le traité gagne en puissance, améliorer son efficacité et son impact, d’autres pays doivent y adhérer. Plus leur nombre augmente, moins les navires illégaux auront l’occasion de se déplacer dans des ports de convenance pour bafouer les lois qui règlementent les niveaux de capture. Des lois indispensables pour protéger la biodiversité et les niveaux de stock », soutient le DG de la FAO.

Aussi, a-t-il tenu à féliciter tous les pays qui sont déjà parties du traité: l’Australie, la Barbade, le Cap-Vert, le Chili, le Costa Rica, Cuba, la Dominique, l’Union européenne, (au nom de ses 28 états membres), le Gabon, la Grenade, la Guinée, le Guyana, l’Islande, l’Indonésie, l’île Maurice, le Mozambique, la Birmanie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, Oman, les Palaos, la République de Corée, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Seychelles, la Somalie, l’Afrique du Sud, le Sri Lanka, le Soudan, la Thaïlande, les Tonga, les Etats-Unis d’Amérique, l’Uruguay et le Vanuatu.

« Grâce à cet accord, il sera plus difficile que les poissons pêchés illégalement accèdent au marché. Un handicap majeur lorsqu’on sait qu’il s’agit d’une étape cruciale de la chaîne d’approvisionnement des fruits de mer », a-t-il réitéré, bien que, relève-t-il, certains navires envisagent d’opérer des captures loin des côtes. Ce qui leur reviendrait plus cher et pourrait avoir un effet dissuasif.

De plus, les ports proposant ce type de services aux navires hors-la-loi ne pourront le faire éternellement. Les parties à cet accord comptent en effet financer des mesures de renforcement des capacités pour les pays qui en ont besoin et le peu de tolérance envers les comportements malhonnêtes influencera probablement le respect des règles.

« Le respect des règles établies est inéluctable. Les protagonistes de l’industrie mondiale de la pêche se servent de plus en plus des pratiques durables comme d’un atout marketing ou encore pour documenter leurs prises. Ces pratiques facilitent également le développement de programmes d’étiquetage écologique. En adhérant au traité, un pays a ainsi de grandes chances d’augmenter ses opportunités commerciales », a confié José Graziano da Silva, DG de la FAO.

Considéré comme un tournant décisif dans la lutte contre la pêche illégale, l'l’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port (PSMA) est une mesure concrète afin d’améliorer la santé des océans, comme le rappelle l’Objectif numéro 14 du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

« A la FAO, nous insistons sur l’importance d’un effort global pour parvenir à un développement durable et des effets de réseaux qui à leur tour, peuvent engendrer des réactions positives en chaîne. Par exemple, les inspections menées par les Etats portuaires peuvent indirectement agir de manière complémentaire pour résoudre d’autres problèmes, tels que l’utilisation d’une main d’œuvre forcée dans l’industrie de la pêche, le commerce illicite des espèces menacées et l’amélioration de la gestion des zones de protection marine », a-t-il conclu.

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