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Libertés publiques : Récit de la surréaliste interpellation de Pascal Oyougou
Publié le mercredi 27 juillet 2016   |  Gabon Review




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Sans motif apparent, un éminent membre d’Héritage et Modernité a été interpellé et auditionné par les services de la direction générale des Recherches (DGR), le 24 juillet dernier à Libreville.

Membre du mouvement Héritage et Modernité, Pascal Oyougou a vécu un week-end assez curieux. Le 24 juillet dernier, il a été interpellé par des éléments de la direction générale des Recherches (DGR), sans motif apparent. «J’étais au culte du dimanche et je sortais d’une église sise à Akébé-ville. En me rendant vers mon véhicule, non loin du lieu de culte, j’ai aperçu au loin une personne sous mon véhicule, et quatre autres tout autour», a-t-il raconté à Gabonews. «J’ai donc demandé ce qui se passait avec mon véhicule. Et l’on m’a automatiquement demandé de m’adresser au chef des individus, qui étaient tous en civil. Il y en a un qui s’est présenté comme lieutenant de gendarmerie et qui m’a demandé de décliner mon identité, et si le véhicule en question m’appartenait», a-t-il poursuivi.

Selon Pascal Oyougou, l’officier de gendarmerie lui a ensuite signifié que des jeunes, qui tournaient autour de son véhicule, ont tenté d’y pénétrer, avant de cacher quelque chose en dessous. «(Ces) jeunes ont été rattrapés et il s’avère que c’est de la drogue qui était contenue dans un bocal sous mon véhicule», a-t-il témoigné. «Après leur avoir présenté ma pièce d’identité, ils ont demandé à fouiller mon véhicule et j’ai obtempéré. Bien qu’ils n’aient rien trouvé, ils ont demandé à ce que je les suive à la DGR. Ils ont insisté, invoquant que c’était une question de formalité», a-t-il ajouté, expliquant avoir eu le réflexe d’avertir sa famille. «Et alors que je m’apprêtais à le faire, un élément m’a formellement signifié que je n’avais pas à téléphoner, prétextant qu’il n’y avait encore rien de grave. Ce à quoi je me suis opposé et j’ai finalement lancé mon appel», a-t-il précisé.

Une fois à la DGR, il s’est avéré que ces éléments faisaient partie d’une équipe de patrouille. «Là, on m’a proposé de m’écouter. J’ai répondu que je n’avais rien à déclarer, car je n’avais rien fait. Face à cette situation, je me suis permis de joindre un avocat qui m’a conseillé de me laisser enregistrer sous procès-verbal», a-t-il révélé. «Je me suis exécuté et à l’issue de l’audition, j’ai demandé à signer le procès-verbal. On m’a répondu qu’il n’y avait pas d’encre et que je pouvais rentrer. On m’a alors établi une convocation en bonne et due forme, me signifiant que je devais repasser le lendemain», a-t-il encore dit.

Reçu le lendemain à la DGR, Pascal Oyougou n’a visiblement pas été inquiété. Bien au contraire. «J’ai été reçu par un responsable qui était un peu embarrassé par la situation, vu les faits qui lui ont été rapportés», a-t-il encore raconté. Curieux, tout de même…

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