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Présidentielle 2016 : candidature unique de l’opposition, doit-on encore y croire ?
Publié le mardi 26 juillet 2016   |  Gaboneco


La
© Autre presse par DR
La police disperse une marche pacifique de l’opposition


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On est en droit de se le demander, alors que de plus en plus de partisans du changement appellent tous les candidats de l’opposition à une candidature unique contre Ali Bongo Ondimba, qui brigue un second mandat à la présidentielle d’août prochain. Un appel qui selon toute vraisemblance semble tomber dans des oreilles de sourds, au regard de l’autisme et des atermoiements des intéressés. Et cela à quelques semaines seulement de la tenue du scrutin.
Une candidature unique de l’opposition est-elle réellement possible en l’Etat actuel des choses ? Et comment doit-on y parvenir ? Quel candidat va accepter de se rallier à un autre ? Voilà autant de questions qui méritent qu’on s’y attarde au moment où, à quelques semaines seulement du scrutin présidentiel du 27 août, de plus en plus de voix s’élèvent dans l’opposition, et appellent de ce fait les 13 autres candidats retenus à une candidature unique de l’opposition contre l’actuel Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba en quête d’un nouveau septennat à la tête du pays.

C’est une question qui divise l’opinion. D’un coté ceux des partisans de l’alternance qui nourrissent le rêve d’une candidature unique de l’opposition, afin de laisser Ali Bongo Ondimba sur le carreau. Ceux-là veulent y croire jusqu’au dernier moment, même si, à ce qui semble cette idée relève bien d’un miracle. Et de l’autre, ceux des réalistes (la majorité présidentielle surtout), qui estiment que l’idée d’un front uni des 13 prétendants de l’opposition contre le Président de la république est une surenchère démagogique, au regard de l’obstination de chaque candidat à prendre part coûte-que-coûte à la bataille. Car l’opposition, disent-ils n’a jamais réussi un tel pari. Et on en est là à ce statu quo !Et cette deuxième position semble bien se confirmer puisque, même, dans les rangs de l’opposition, personne ne veut mettre de coté son égo pour se risquer dans une telle aventure.

Que de promesses !

Que ce soit Guy Nzouba Ndama, qui devant la causticité de la question de nos confrères de France 24, a été n’a eu d’autre choix que de clamer qu’il était prêt à se ranger derrière un candidat jugé meilleur que lui (ce qui est d’ailleurs normal pour les stratégies de la communication politique devant une telle question tranchante), ou Pierre Claver Maganga Moussavou, le candidat du Parti Social Démocrate (PSD), qui oppose publiquement son refus pour une telle démarche, jurant qu’il ne trahirait jamais son parti, on comprend que l’idée d’une candidature unique de l’opposition relève bien d’une utopie.

Tous les candidats ou presque de l’opposition, même s’ils affirment devant les cameras qu’ils sont favorables pour une telle avancée, il reste que dans les faits, personne ne veut faire le premier pas pour concrétiser un projet pourtant réclamé par un nombre croissant des partisans dudit changement.

De Jean Ping, à Casimir Oye Mba, en passant par Guy Nzouba Ndama, considérés comme les plus grosses pointures de cette opposition, via les petits candidats encore appelés "candidats de témoignage" comme Gérard Ella Nguema, Léon Paul Ngoulakia, Abel Mbombé Nzondou, Augustin Moussavou King, et toute la cohorte de ces candidats de circonstances, l’idée même de se mettre derrière un candidat unique apparaît comme une grosse insulte, mieux une véritable défaite que certains prétendants, du moins les plus fortunés et les plus en vue n’entendent pas encaisser. Voilà ce qui ramène au goût du jour la question de l’unité de l’opposition tant réclamée.

Une unité factice, qui pour être unité n’a besoin que de causes perdues comme l’invalidation de la candidature d’Ali Bongo pour laquelle on a vu les opposants, du moins ceux qui étaient présents ce jour-là marcher main dans la main. Et cela, alors même qu’ils refusent de s’accorder sur une candidature unique. Un semblant d’unité qui n’a d’autre nom que la surenchère et la démagogie politique.

Charles Nestor NKANY

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