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Présidentielle 2016 : la presse, troisième adversaire
Publié le dimanche 24 juillet 2016   |  Gabon Review


Un
© Autre presse par DR
Un des trois journalistes identifiés qui ont été victimes de violences de la part des forces de l’ordre, à Libreville le 23 juillet 2016.


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Trois journalistes identifiés ont été victimes de violences de la part des forces de l’ordre, à Libreville le 23 juillet 2016.

La presse gabonaise vient d’apprendre à ses dépens qu’elle ne jouit nullement de son présumé statut de neutralité, lors des confrontations entre les forces de l’ordre et les manifestants politiques. Les journalistes veulent informer, mais se retrouvent parfois en danger. Au cœur des manifestations, ils sont partagés entre le devoir d’informer et la nécessité d’assurer leur propre sécurité du fait de réactions d’hostilités, non seulement de la part des manifestants, mais aussi des forces de sécurité.

Un mois à peine après un séminaire de formation sur «la liberté d’expression et la responsabilité sociale dans le cadre du processus électoral», organisé à l’adresse des hommes de médias et des forces de l’ordre, voici q’une soudaine épidémie d’amnésie semble avoir atteint les hommes en treillis. Le rassemblement, annoncé pacifique, des candidats de l’opposition, des membres de l’Union sacrée pour la patrie, de la société civile et de la population, débuté dans la journée du 23 juillet dernier au carrefour Ancien Sobraga, et très vite stoppé par les tirs de gaz lacrymogène, a servi de test grandeur nature de l’appropriation, par les forces de l’ordre, des concepts et principes enseignés lors des ateliers thématiques du séminaire sus cité.

À quoi ont donc servi ces formations, initiées par les systèmes des Nations unies en collaboration avec le ministère de la Communication, s’il fallait encore qu’aujourd’hui, le correspondant de l’Agence France presse (AFP), Jean Rovis Dabany, les confrères, Franck Charly Mandoukou (AFP) et Armand (Radio télévision Nazareth – RTN), soient victimes de destruction de matériel de travail, très coûteux, de blessures corporelles, en sus de l’intoxication aux gaz lacrymogènes, des bris de verre, rebonds de projectiles, surdités temporaires et autres inhérents au contexte du reportage.

En effet, alors qu’il avait une caméra aisément identifiable par des autocollants, le reporter du service télé de l’AFP, Jean Rovis Dabany, a été passé à tabac par des gendarmes cagoulés qui l’ont ensuite jeté dans un pick-up avant de le relâcher. Il s’en est tiré avec des douleurs dans le dos ayant nécessité un examen radiographique dans un hôpital. Franck Charly Mandoukou, pour sa part, s’est vu arracher son appareil photo par des éléments des forces de l’ordre.

Si avec les smartphones tout le monde se livre désormais à la prise de vues, les journalistes sont généralement identifiables par leur attitude ou leur attirail. Dire que «Le journaliste n’est pas l’ennemi des décideurs», ainsi que l’assénait la défunte consoeur Sylvaine Eyang Ella à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de la presse au président de la République, le 8 janvier 2015.

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