Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Acte de naissance d’Ali Bongo: les vraies raisons de l’acharnement des opposants…
Publié le jeudi 21 juillet 2016   |  Times Gabon


Présidentielle
© Autre presse par DR
Présidentielle 2016: Ali Bongo Ondimba dépose son dossier de candidature
Samedi 10 juillet 2016. Libreville. Le président sortant Ali Bongo Ondimba a procédé au dépôt du dossier de candidature comme prévu, accompagné de plusieurs personnalités parmi les militants, membres de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence et des membres de sa famille.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

C’est du rarement vu. Des opposants de tous bords contestant avec un tel acharnement la validité de l’acte de naissance d’un candidat à la présidentielle, au point de rejeter systématiquement tous les documents confirmant la nationalité de ce dernier.

Quelles que soient les preuves apportées par Ali Bongo, ainsi que les Institutions gabonaises et françaises, rien n’y fait. Tous les opposants sont unanimes pour prétendre qu’Ali Bongo n’est pas un “vrai” Gabonais.

Nous avons enquêté pour comprendre les raisons de cet acharnement extrême.

Dans notre histoire africaine contemporaine, il existe un précédent qui a plusieurs similitudes avec ce qui se passe aujourd’hui au Gabon. Et ce précédent nous interpelle sur les risques que nous encourons si nous ne prenons pas conscience de ce qui se joue à travers cette tentative de disqualifier le candidat Ali Bongo sous prétexte qu’il ne serait pas un “vrai” Gabonais.

Cela se passe en Côte d’Ivoire en 1993. Suite au décès de l’ancien Président de la République Félix Houphouët-Boigny, le Président par intérim, Henri Konan Bédié cherche un moyen d’empêcher son grand rival Alasane Ouattara de se présenter à l’élection présidentielle de 1995. Ses conseillers lui suggèrent d’utiliser le concept de l”ivoirité” qui a vu le jour dans les années 1970, afin d’éliminer son rival. Auparavant, tout Africain qui naissait en Côte d’Ivoire était ivoirien, à condition que ses parents l’aient déclaré comme tel. À partir de 1972, il fallait naître d’un parent ivoirien pour bénéficier de cette nationalité.

Mais en 1994, sous couvert d’ivoirité, Henri Konan Bédié fait adopter des textes législatifs qui réservent le poste de Président de la République aux Ivoiriens nés de père et de mère eux-mêmes ivoiriens de naissance. Une définition de l’ivoirité créée sur mesure, afin de disqualifier Alassane Ouattara qui aurait un de ses parents nés au Burkina Faso.

Ce concept, qui sera repris à son compte par Laurent Gbagbo, a servi de prétexte pour écarter Alassane Ouattara lors des scrutins de 1995 et de 2000, en raison de ses supposées origines burkinabées.

Aujourd’hui, cette notion d’ivoirité est très contestée par la majorité des Ivoiriens, au regard de tous les drames qu’elle a occasionnés. Elle a été la cause des conflits ethniques et religieux qui ont fait des milliers de morts en Côte d’Ivoire lors des élections de 2010 et dont les effets dévastateurs se font sentir encore aujourd’hui. Elle est aussi dénoncée par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui la considère comme la base d’un système xénophobe qui viole les droits civils, politiques, économiques et sociaux.

Pourtant, la majorité des opposants gabonais ont choisi délibérément d’utiliser ce stratège machiavélique.

En effet, il y a de troublantes similitudes entre ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et ce qui se passe en ce moment au Gabon.

Alassane Ouattara est un brillant économiste passé par le FMI, qui a été aussi Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny en 1990. Suite à la crise économique importante que rencontrait la Côte d’Ivoire à cette époque, il a mené une politique de rigueur budgétaire accompagnée d’un programme de stabilisation et de relance économique qui a permis d’assainir les finances publiques et redonner confiance aux bailleurs de fonds. Son bilan politique est solide. Ses adversaires le savent et ce n’est donc pas sur le terrain de la compétence et des résultats politiques qu’ils peuvent l’attaquer. Leur stratégie est de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle en le disqualifiant.

Au Gabon, Ali Bongo a dû affronter lors de son mandat présidentiel une crise économique mondiale accentuée par l’effondrement des cours du pétrole. Dès le début de son septennat, il a mis en place un programme politique de diversification des ressources qui a permis d’amortir les effets de cette crise internationale qui a touché plus durement encore les pays producteurs de pétrole.

Son programme politique, “le Gabon émergent” est considéré par bon nombre d’économistes et experts internationaux renommés comme étant un programme crédible ayant permis d’éviter une catastrophe économique et sociale et qui donne de réelles perspectives au Gabon afin de redresser durablement son économie. Certes, il reste encore beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne le changement des mentalités, ce que d’ailleurs ne peut pas résoudre à lui tout seul le Président, mais les indicateurs montrent que le changement est amorcé et devrait porter ses fruits si on donne la possibilité au Président Ali Bongo de poursuivre son programme politique, économique et sociétal du Gabon.

Tout cela, les opposants le savent bien. C’est pour cette raison qu’ils se concentrent sur l’inéligibilité supposée d’Ali Bongo. À l’instar d’Alassane Ouattara, ils veulent “disqualifier” Ali Bongo, faute de pouvoir l’attaquer sérieusement sur son programme et bilan politique, et eux-mêmes de proposer un projet politique crédible.

Ils n’hésitent donc pas à utiliser ce stratège machiavélique de la disqualification par la nationalité, pour assouvir leur soif de pouvoir et d’enrichissement personnel, quitte à semer les graines d’une guerre civile comme en Côte d’Ivoire.

Ce n’est déjà pas très glorieux de vouloir gagner en cherchant à tout prix à disqualifier son adversaire, mais cette façon de faire, l’histoire nous l’a enseigné, porte en son germe des conséquences qui pourraient nous mener à une guerre civile dont le Gabon, compte tenu de sa faible population, ne se remettrait sans doute jamais.

 Commentaires