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Présidentielle 2016 / Gaël Ayouné : «Pas des activistes, nous sommes une organisation de pression politique»
Publié le mercredi 20 juillet 2016   |  Gabon Review


Gaël
© Autre presse par DR
Gaël Koumba Ayouné, le général du Mapane


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Interpellé pour une prétendue participation à la contre-manifestation de la société civile le 9 juillet dernier, Gaël Koumba Ayouné, acquitté le 18 juillet dernier, livre sa part de vérité.

Gabonreview : Comment est intervenue votre interpellation ?

Gaël Koumba Ayouné : Nous avons été arrêtés à notre nouveau QG le jeudi 14 juillet vers 19 heures. Nous étions en train de vérifier l’électricité quand, un contingent de la police judiciaire a débarqué et entouré le bâtiment avec des armes. Donc, nous n’avons pas eu la possibilité de nous échapper. Ce qui signifie qu’il y avait une urgence, qu’on était considérés comme des djihadistes. Nous avons été plaqués à même le sol. On nous a confisqué tous nos téléphones avant de nous mettre dans des véhicules pour nous conduire directement au Komo.

J’ai été surpris d’entendre que j’ai été interpellé par rapport à la manifestation du 9 juillet 2016. Je dis non, c’était plutôt pour nous mettre hors d’état de nuire, en attendant la validation de la candidature du président Ali Bongo Ondimba. Arrivés sur les lieux, nous avons bien compris que c’était une espèce de supercherie. Il s’agissait d’une arrestation plutôt que d’un enlèvement. Je pourrai le qualifier d’arrestation arbitraire dans la mesure où les policiers, normalement, ont une mission d’investigation et je pense que lorsqu’ils arrêtent des prévenus, évidement c’est parce qu’il leur manque un certain nombre de preuves. On nous a présenté plus de 90 vidéos de la manifestation du 9 juillet en leur possession, et dans ces vidéos, je parie que dans leurs investigations, ils ont bien évidemment eu connaissance de nos images dans différents quartiers, donc ils ont pu identifier les suspects de cette manifestation.

Il faut préciser les choses : nous n’avons pas pris part à la manifestation du 9 juillet dernier, tout simplement parce que nous avons une idéologie. Nous ne sommes pas des activistes. Nous sommes des personnes regroupées au sein d’une organisation et qui se sont constituées en groupe de pression politique pour peser sur la future élection en allant à l’élection, en proposant un cahier de charges aux différents candidats. Nous avons dit que nous sommes la troisième voie et que le moment venu, nous basculerons. Donc aller à la manifestation du 9 juillet, c’est prendre position. Tant que nous n’avons pas encore choisi Ali Bongo, tant que nous n’avons pas encore choisi les opposants ou les «tous sauf Ali», nous ne pouvons pas adhérer ou participer à une quelconque manifestation qui a pour but de casser ou de déranger l’ordre public.

Quelles étaient les conditions de votre détention ?

Il faut avouer que les policiers, aujourd’hui, ont une mission : celle de veiller sur les biens et les personnes. Ici, il s’agissait d’une mission. Quand les policiers interviennent, cela veut dire qu’ils ont reçu des ordres. La police, c’est le modèle militaire et dans l’armée, on exécute les ordres. Je félicite les policiers parce que lors de notre détention, ils ne nous ont pas brutalisés. Ils ne nous ont pas tapés. Ils n’ont rien fait, ils n’ont fait que nous entendre sur procès-verbal et nous ont présentés le lundi matin au procureur. Nous avons fait quatre jours sur place. Ce que je sais est que, lorsqu’on pose des actions, il faut savoir les assumer et à chaque fois que j’ai posé une action, j’ai toujours su l’assumer jusqu’au bout. Je n’ai peur d’aucune forme de représailles à l’heure actuelle parce que si le but est de m’intimider, j’ai bien précisé et je répète bien que rien ne se fera sans nous, rien ne se fera sans l’armée du Mapane cette année.

Votre quête pour la meilleure candidature a-t-elle encore une chance d’aboutir ?

Nous avons dit que nous allons présenter un cahier qui peut être reconnu par les différents candidats le 26 août à minuit. Nous ne sommes pas pressés. Ce que nous voulons est que les candidats s’imprègnent et adhérent à ce cahier des charges. À partir de ce moment-là, nous allons attendre les propositions. Nous sommes aujourd’hui 14 000 inscrits, nous allons certainement faire le décompte des quatre mois passés et au sortir de là, je pourrais vous affirmer que nous serons plus de 21 000 et là, nous sommes une force devant les 600 000 inscrits sur la liste électorale.

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