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Médias : Katucia Dikobou a tiré sa révérence
Publié le samedi 16 juillet 2016   |  Gabon Review




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Fonceuse, déterminée et peu encline à se laisser dicter une conduite, Katucia Tsigui Dickobou est de celle que la corporation ne finira pas de regretter. Alors qu’elle réussissait peu à peu à tracer son sillon et à imposer son nom dans un milieu essentiellement masculin, la jeune journaliste s’est éteinte le 14 juillet dernier. Fauchée en plein vol.

La cause ? «Une sale maladie qui n’a cessé de pourrir sa vie et la nôtre avec», a lâché Dorian Ondo, un de ses anciens condisciples de classe de l’Université Omar Bongo (UOB), étranglé par l’émotion. Survenu plus de deux ans après le début d’un longue maladie qui l’a souvent contrainte à s’imposer un rythme de vie qu’elle n’avait pas cessé de transgresser en se rendant sur les terrains les plus chauds, le décès de «Lakatuce» a sonné pour beaucoup comme «une délivrance». «Notre sœur a souffert depuis trop longtemps» n’a pas hésité à lancer un membre de sa famille, dépité.

Rédactrice en chef du site Echosdunord.com depuis quelques temps, Katucia Tsigui Dickobou avait déjà parcouru du chemin. Assoiffée de connaissance, elle souhaitait parfaire sa formation en journalisme débutée au département des sciences de l’information et de la communication (DSIC) à l’UOB. Elle avait commencé comme stagiaire au quotidien L’Union, avant de rejoindre le groupe Nord Editions. «Katucia nous manquera à jamais. C’était une journaliste dévouée. Elle nous a marqués par son altruisme qui lui venait de son enfance, car elle n’avait pas perdu ses racines profondes de Voungou de Guiétsou, le chef-lieu de la Mougalaba, dans la province de la Ngounié», a récemment écrit notre confrère Jonas Moulenda. Le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Faits divers se rappelle notamment avoir «guidé ses pas».

«Etudiante réservée» pour ses anciens enseignants, à l’instar de Georice Bertin Madébé, dans le cadre de sa profession comme au moment de défendre ses libertés et droits, Katucia Tsigui Dickobou pouvait faire preuve de virulence extrême dans ses propos. Jamais méchante mais pas cachotière de son ressentiment face à une situation déplaisante, elle a ramené plus d’un à la raison. «C’est grâce à la verve de Katucia que nous avons tous pu bénéficier d’une bourse de prorogation en master 2», a confié un de ses anciens camarades de classe, se rappelant de la «discussion courtoise et ferme» qu’elle eut alors avec le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH). Forte de caractère? Pour Christian Boua et Mike Doussengui, ses amis et anciens camarades à l’UOB, elle n’a jamais cessé de l’être, en plus de sa disponibilité pour les autres.

Déjà diplômée en littérature, Katucia Tsigui Dickobou aurait pu faire mieux que son master en journalisme, obtenu alors que la maladie s’était déjà manifestée. C’est du moins le sentiment de l’ancien chef du DSIC. «J’ai connu une étudiante dotée d’une importante culture dans le domaine littéraire comme dans la spécialité qu’elle avait choisie de suivre dans le département dont j’avais la charge. Ainsi que je le lui avais suggéré à l’époque, j’aurais bien aimé la voir s’inscrire au parcours doctoral. Elle en avait les moyens intellectuels, en plus d’être dotée d’un fort caractère de battante», a témoigné Georice Bertin Madébé. S’il est vrai que les morts, sous nos latitudes, sont souvent parés des vertus que leur envieraient les anges du ciel, pour ses proches, Katucia Tsigui Dickobou avait révélé «le vrai visage de l’amitié».

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