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Conseil national de la démocratie : Ndaot doit-il démissionner ?
Publié le mercredi 6 juillet 2016   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
Me Séraphin Ndaot Rembogo, président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS, opposition)


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Depuis qu’il a prêté allégeance, le 25 juin dernier à Port-Gentil, à la candidature d’Ali Bongo Ondimba qui brigue un nouveau mandat à la magistrature suprême, les réactions sur la position de Maître Séraphin Ndaot Rembogo ne tarissent pas. D’un coté les opposants, qui crient à la trahison et appellent le juriste à rendre son tablier et de l’autre la majorité présidentielle qui jubile et prétend que la position du Maître n’est pas incompatible avec ses charges de président du CND, en raison du vide juridique en la matière.
Un coup de poignard dans le dos ! C’est le cri qu’a poussé l’opposition en apprenant la décision du président Conseil National de la Démocratie (CND), Maître Séraphin Ndaot Rembogo, un des leurs qui a décidé de soutenir la candidature de l’actuel Chef de l’Etat, à l’élection présidentielle d’août prochain. Une décision prise à l’issue du congrès extraordinaire du 25 juin dernier à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. Pour le président du Parti pour le Développement et la Solidarité sociale (PDS), sa décision se justifie par le manque criard d’une candidature emblématique de l’opposition traditionnelle. Ali Bongo, dit-il reste le meilleur candidat capable d’incarner le projet d’un Gabon nouveau devant le chaos qui règne dans les rangs de l’opposition.

Mais si Maître Ndaot est libre, en tant qu’opposant de soutenir la candidature du locataire du palais du bord de mer, au grand désarroi de ses pairs de l’opposition, il reste que ce choix ne va pas sans soulever quelques inquiétudes dans l’arène politique nationale. Et pour cause, le leader du PDS est aussi Président du CND. Ce qui pour ses frères de l’opposition entache déjà la neutralité du juriste porté à la tête d’une institution, sensée être un organe consultatif sur les différentes crises politiques, qui peuvent survenir dans notre pays, selon l’article 2 nouveau du règlement de l’institution. C’est pour cela qu’ils l’appellent à démissionner.

Une position que réfute le camp de la majorité présidentielle, qui ne voit aucune incompatibilité dans la démarche de celui qui a décidé de lui apporter son soutien pour une bataille, qui s’annonce âpre. Même si là-bas on prétend que le vide juridique ne donne lieu à aucune incompatibilité dans le cumul par le juriste de ses fonctions de Président du CND, de ses engagements politiques en tant que chef d’un parti politique.

Une position contraire à la moralité politique

La moralité politique aurait voulu qu’en dépit de l’existence de ce vide juridique, Maître Séraphin Ndaot démissionne, à partir du moment où il a pris fait et cause pour un camp. Ce qui aurait été crédible pour une institution qui devrait demeurer neutre. Au fond, le CND est un organe politique. Et en tant que tel, il aurait mieux fallu que sa présidence soit assurée par une personnalité reconnue comme étant neutre. Finalement le problème du CND avec Ndaot, est loin d’être un cas marginal. C’est la situation de tous les présidents des institutions "démocratiques" au Gabon.

Qu’il s’agisse de la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP), ou de la Cour constitutionnelle, toutes ces institutions sont dirigées ou presque par des militants du Parti Démocratique Gabonais (PDG), au pouvoir. Par conséquent, la démocratie semble être truquée, car tributaire de la seule volonté partisane de ses tenanciers alors que les institutions de cette trempe devraient être tenues par des personnalités, dont la neutralité ne souffre d’aucun soupçon. Comme ce fut le cas en République Démocratique du Congo, avec feu l’Abbé Apollinaire Malumalu, qui était président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante).

Ce qui ne va pas sans contestations systématiques des résultats électoraux par l’opposition, qui accuse souvent les présidents de ces institutions d’être à la solde des régimes qui les y installent. Une situation souvent à l’origine des troubles postélectoraux dans bon nombre de pays du continent.

Charles Nestor NKANY

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