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Infrastructures : Au cœur des tours Santullo à Libreville
Publié le lundi 4 juillet 2016   |  Gabon Review


Guido
© Gabon Review par DR
Guido Santullo


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Evaluées par leur promoteur à plus de 75 milliards de francs, les deux tours situées derrière le ministère de la Forêt à Libreville devraient être fonctionnelles en septembre prochain. Entretien avec le maître des lieux et de l’oeuvre.

Gabonreview : Les travaux du centre Guido s’achèvent dans quelques semaines. Pouvez-vous présenter ces deux édifices ?

Guido Santullo : J’ai le plaisir de vous informer de ce que deux ans après le lancement de nos travaux, nous sommes déjà installés dans nos propres locaux, aussi bien pour les bureaux du Groupement Santullo que pour le logement de certains agents. Nous avons donc aujourd’hui à disposition 10 000 m2 d’appartements, 12 000 m2 de bureaux, 6 000 m2 de surfaces commerciales et 450 places de parking. Et si nous avons pu construire ces deux édifices, c’est parce que nous avons eu l’occasion de montrer à l’Etat gabonais notre sérieux dans le travail, lui montrer qui nous sommes. Et on peut dire que l’Etat gabonais nous connaît. Il nous a été confié plusieurs marchés depuis que le président de la République m’a invité à Paris à conduire des travaux ici au Gabon.

Quels sont ces marchés ?

Il nous a été confié la route Tchibanga-Mayoumba, dont les Gabonais ont constaté une nette évolution. A ce sujet, il convient de rappeler que cette route a été traitée à hauteur de 700 millions de francs le kilomètre. Et nous avons traité 108 km. Un autre marché, le pont sur la Banio, a été traité, pour le premier pont à 47 milliards de francs et le second construit pour le chemin de fer a coûté 300 milliards. Et jusqu’à présent nous sommes en attente du reste des 50% de l’argent dû par l’Etat pour ces travaux. De plus, le Groupement Santullo-Sericom a construit l’école de Fougamou qui, à l’époque, nous avait-on fait comprendre, était une urgence du gouvernement. Pourtant, deux ans après sa construction, le bâtiment reste inutilisé et la nature est en passe de reprendre ses droits. Cette école a coûté 27 milliards. Bref. Poursuivons avec les marchés routiers, notamment avec celui de Ndendé-Mouila qu’on a traité à 1 milliard de francs le kilomètre, et dont la fin des travaux est proche, d’autant qu’il ne reste que 8 km à livrer.

Nous avons également été mis en urgence sur le pont de Kango qui s’était effondré. Le chef de l’Etat nous avait alors demandé de doubler, et aussitôt nous avons démarré les travaux. Sauf que par la suite, le ministre du Budget nous a demandé d’arrêter. Ce que nous avons fait, tout comme pour le marché de la route Akiéni-Onga que le gouvernement nous a demandé de geler pour des raisons que nous ignorons jusqu’à ce jour. Tout ceci pour dire que ces deux tours que nous avons construites sont gage de notre sérieux et du fait qu’au Gabon, on sait qui est le Groupement Santullo.

Est-ce le seul objectif que vous visiez à travers cet investissement ?

Pour tout dire, il s’agit en réalité de l’aboutissement de notre plan d’action dans le pays. Dans notre programme, il était prévu qu’on construise ces deux tours, en plus des trois autres que nous entendons construire si l’Etat gabonais consent à nous attribuer le terrain que nous souhaitons acquérir, notamment celui inoccupé à côté de la Maison George Rawiri. Et pour ces trois tours, nous comptons mettre à la disposition des Gabonais et ceux qui visitent le pays un hôtel de 800 chambres et deux autres bâtiments pour des logements et des bureaux. Tout ceci est prévu dans notre programme.

Quand une entreprise s’installe dans un pays, comme je l’ai fait en Guinée-Conakry et ailleurs, elle a obligation d’investir si elle souhaite poursuivre ses activités dans ce pays. De plus, au Gabon, nous souhaitions véritablement avoir un siège social sérieux. Mais en plus de notre propre besoin, on a constaté qu’il y avait une forte demande. Des sociétés pétrolières, par exemple, avaient émis le souhait d’avoir leurs bureaux à Libreville. Et depuis que nous avons lancé les travaux, la société italienne d’hydrocarbures ENI a fait la demande de huit niveaux sur une de nos tours, dont l’une compte 12 étages et l’autre 10. Et nous sommes également en discussion avec d’autres sociétés exerçant dans d’autres secteurs, comme les banques.

A quand l’ouverture officielle des deux édifices ?

Les travaux sont presqu’à leur terme. Nous prévoyons de faire rentrer nos premiers occupants au mois de septembre 2016.

A combien estimez-vous le coût de ces travaux ?

Pour la construction des deux tours, nous avons investi 75 milliards de francs. Mais l’argent n’est pas la question. Ce que nous voulons c’est faire confiance à l’Etat quand nous investissons. En Guinée, le général Lansana Conté m’a donné le passeport diplomatique de premier conseiller et ambassadeur itinérant parce que je l’ai aidé à réaliser des projets d’infrastructures. Au Gabon, on sait qui est Santullo, on sait ce que le groupement fait. Les routes, les ponts et les bâtiments sont là, les Gabonais s’en servent et continueront de s’en servir après moi. Mais nous voulons une personne qui peut discuter avec nous sérieusement pour qu’on aille tous de l’avant. S’il y a un problème, on trouvera la solution ensemble. Or, si chacun de nous met du brouillard, on ne trouvera jamais la solution à nos incompréhensions.

Lorsque je l’ai rencontré en présence de quelques ministres, j’ai dit au président de la République : «Si vous voulez, je fais mes valises et je m’en vais. On retire tout et on s’en va. De toutes les façons, les marchés sont signés. Donc si notre travail est bien fait, on devrait être payé. Si vous décidez de nous payer aujourd’hui, faites-le, si vous préférez le faire dans dix ans, accepter de payer les intérêts avec».

Qu’en est-il de la sécurité dans vos tours ?

Nous avons mis en place un service qui doit s’occuper en premier de la sécurité des immeubles, notamment en faisant un filtrage des personnes souhaitant accéder aux bâtiments. A la réception de chaque bâtiment, vous avez, pour la journée, deux groupes de vigiles, hommes et femmes. Pour la nuit ce sont essentiellement des vigiles hommes qui travaillent. C’est une sécurité assurée 24h/24. De plus, nous avons un service d’entretien au cas où un des ascenseurs venait à tomber en panne. Ce sont ceux qui l’ont monté qui sont chargés de le réparer et l’entretenir.

Aussi, en dehors de la sécurité proprement dite, les usagers des deux tours auront un service de nettoyage général, un service de plomberie et de menuiserie. Il faut indiquer que ces équipes seront là de façon permanente, de jour comme de nuit.

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