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Athlétisme (Durban 2016): le blues de Ruddy Zang Milama
Publié le lundi 27 juin 2016   |  Gabon Review


Rudie
© Autre presse par DR
Rudie Zang Milama


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Le Gabon vient de manquer, les 22 et 23 juin 2016 en Afrique du Sud, le dernier grand virage préparatoire du continent en athlétisme avant les JO de Rio d’août 2016. Joint au téléphone, Ruddy Zang Milama n’en revient pas alors qu’elle était prête. Elle pousse donc un coup de gueule. La fédération gabonaise d’athlétisme a brillé par son laxisme.


Gabonreview : Comment justifiez-vous votre absence aux championnats d’Afrique de Durban, alors que vous envisagez courir aux J.O de Rio en août prochain ?

Ruddy Zang Milama : Je ne saurais quoi vous dire exactement, parce que, moi, en tant qu’athlète, j’ai bien envoyé un courrier électronique à la fédération, le 7 juin 2016, pour leur dire : attention, toutes les délégations sportives qui se rendent à Durban doivent boucler leurs inscriptions le 16 juin tout au plus. Et une certaine Thérèse, faisant office de secrétaire de Monsieur Martial Paraiso, m’a bien rassuré qu’ils étaient sur le point de s’occuper de mon inscription. J’ai attendu en vain. Rien n’a été fait, si ce n’est de me dire que l’État gabonais n’avait pas débloqué le budget pour ma participation. C’est navrant, parque toutes ces filles qui ont couru dernièrement en Afrique du Sud sont mes anciennes adversaires et je pense que j’y avais ma place.

La fédération pouvait simplement m’inscrire et le ministère des Sports devait se charger de me payer le billet d’avion, ou alors j’allais me battre avec mes connexions, une fois arrivée en Afrique du Sud. J’ai appelé la fédération pour témoigner de ma bonne foi, parce que je ne rentre pas dans des luttes qui ne me regardent pas. Je reste athlète. En fait, la fédération n’a pas fait son travail.

Cette situation vous désole-t-elle ?

Évidemment ! Vous imaginez que le podium des 100 m dames comprenait une athlète sudafricaine qui a fait 11,78 alors que mes minima sont de 11,05. C’est dire que le Gabon y avait sa place et je devais avoir ma médaille.

En fait, ceux qui se comportent comme ça, ne tueront pas l’athlétisme. Moi, je continue de m’entrainer malgré les peaux de banane. Les gérants d’aujourd’hui passeront et laisseront bien la gestion à d’autres. S’ils ne peuvent pas poser des actes qui honorent le Gabon, je me demande bien ce qui justifie leur présence à la fédération. Je n’ai pas besoin de mendier mon inscription à une compétition internationale. Ce n’est plus de la mauvaise foi, c’est pire que la méchanceté, voyez-vous. On prive le Gabon d’un aussi grand rendez-vous pour des considérations absurdes. Nous, les athlètes gabonais, on ne baisse pas les bras. Que celui qui veut tomber, tombe tout seul, sans entrainer la jeunesse.

N’est-ce pas logique pour la fédération de ne pas inscrire des athlètes si l’État n’a pas débloqué les moyens ?

La fédération ne s’est pas prise à temps pour constituer le dossier et l’introduire dans le circuit. Vous voulez que le ministère des Sports décaisse des fonds dans une discipline sportive qui ne fonctionne pas, dans laquelle rien n’est organisé ni à Libreville ni à l’intérieur du pays ? Aujourd’hui, on en parle parce que c’est moi, sinon il n’y a rien de concret sur le terrain. L’état ne doit pas jeter son argent par la fenêtre. Il faut que la magouille s’arrête.

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