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Présidentielle 2016: Union de l’opposition autour de la DTE, faut-il y croire
Publié le vendredi 24 juin 2016   |  Gaboneco


Casimir
© Autre presse par DR
Casimir Oyé Mba, candidat à la prochaine élection présidentielle pour le compte de l’Union nationale (UN, opposition) durant son meeting à Paris


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Après avoir mené en vain le combat du projet Destitution-Transition-Election (DTE), d’abord à l’Union nationale (UN) et ensuite à l’Union sacrée pour la patrie, Casimir Oye Mba, candidat investi récemment par l’Union Nationale chapelle Myboto, appelle désormais tous les autres candidats déclarés de l’opposition à faire bloc pour empêcher Ali Bongo Ondimba de briguer un nouveau mandat. Si l’idée est « bonne », elle ne manque cependant pas de susciter quelques doutes, au regard de l’incapacité de l’opposition à se fédérer autour des actions en faveur de l’alternance politique au Gabon.

Unir tous les candidats déclarés de l’opposition autour de la destitution d’Ali Bongo Ondimba, afin de l’empêcher de se représenter à l’élection présidentielle du 27 août prochain. Telle est la bataille que promet de mener Casimir Oye Mba, candidat investi, il y a quelques deux semaines par l’Union nationale pour le compte de la présidentielle de cette année. Pour l’ancien gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale), et tous ses amis de l’Union sacrée pour la patrie, il faut tout faire pour barrer la route au locataire du palais du bord de mer avant la tenue du scrutin.

Ali Bongo, pensent-ils, doit être destitué dans le but d’asseoir un conseil national de transition, qui se chargera d’organiser l’élection. D’où le triptyque Destitution-Transition-Election (DTE). Et cela, dans le souci du respect de l’article 10 de la constitution, notamment au regard du doute qui plane, selon eux, sur l’authenticité de sa situation administrative. Et pour y arriver, le désormais candidat de l’Union nationale a lancé un appel à tous les candidats déclarés de l’opposition pour s’unir autour de lui, afin de faire échec à la candidature d’Ali Bongo Ondimba.

Seulement, la matérialisation de cette idée ne va pas sans susciter de doutes, notamment au sujet de la capacité de l’opposition à se montrer déterminée et unie pour faire aboutir les actions en faveur de l’alternance politique tant chantée dans notre pays. D’ailleurs, une ambigüité majeure est apparue dans les rangs de ceux-là mêmes, qui appellent à destituer le président de la majorité, en même temps qu’ils envisagent d’aller à l’élection avec lui, au cas où ils ne parvenaient pas à lui barrer la route. Un paradoxe !

Lequel paradoxe à lui seul explique le manque de détermination d’une opposition habituée à des annonces spectaculaires, mais sans effets. Puisque le délai des trois semaines accordé par l’USP au Président de la République pour qu’il quitte lui même le pouvoir ayant expiré sans succès, l’opposition qui n’a plus que le harcèlement et le tapage pour ameuter la communauté internationale, qui semble sourde à la question ne devrait plus s’en tenir qu’à la possibilité de parvenir à une candidature unique, seule stratégie d’arriver à la destitution de leur adversaire, et donc à l’alternance tant rêvée aussi.

Car 2016 étant l’année de tous les enjeux politiques au Gabon, l’opposition joue là, à travers cette échéance, les cartes non seulement de sa prise de pouvoir, mais aussi celles de sa crédibilité et son avenir politique au terme du scrutin d’août 2016 et des législatives, prévues pour se tenir en décembre de la même année.

Ce qui signifie que la moindre incartade lui aura couté sept années de retraite politique, sept années de mise à l’écart dans la gestion des affaires de l’Etat, sept années d’hibernation politique. Ce qui est énorme dans un système de gérontocratie où l’âge, et la mort attendent d’assener le coup fatal.

Charles Nestor NKANY

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