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Justice : Six mois de prison avec sursis requis contre Jonas Moulenda
Publié le jeudi 23 juin 2016   |  Gabon Review


Jonas
© Autre presse
Jonas Moulenda, journaliste gabonais


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Au terme d’un procès en diffamation intenté par Yolande Nyonda, le ministère public a requis une peine de six mois de prison avec sursis contre notre confrère et une amende de 500 000 francs contre «Faits divers».

En avril dernier, suite à l’article intitulé «Yolande Nyonda citée comme commanditaire d’un crime rituel à Fougamou», paru chez nos confrères de Faits divers, la famille de Vincent de Paul Nyonda avait décidé d’attaquer en justice Jonas Moulenda, journaliste et directeur de l’hebdomadaire Faits Divers, aussi bien au Gabon qu’en France où il réside depuis deux ans. Au terme de la première audience, le parquet de Libreville a requis à l’encontre de notre confrère une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 500 000 francs contre l’hebdomadaire. Si le délibéré a été renvoyé à l’audience de vacation, la partie plaignante annonce deux procès différents en France. Le premier, qui devrait avoir lieu le 24 juin prochain, est lié à la même affaire, et un second relatif à un post du journaliste sur sa page Facebook, accusant Yolande Nyonda de «tentative d’assassinat». Les avocats de la plaignante espèrent obtenir du tribunal l’obligation pour Jonas Moulenda de publier la décision du tribunal.

Concrètement, il est reproché à notre confrère d’être l’auteur d’«un article qui laisse transparaitre une volonté manifeste de jeter l’opprobre» sur Yolande Nyonda. Le porte-parole de sa famille avait, d’ailleurs, affirmé que quelques heures avant la parution de cet article, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire incriminé avait eu un échange avec la mise en cause sur cette question.

Selon le même témoignage, Yolande Nyonda avait alors exhorté son interlocuteur à poursuivre son investigation, disant ne pas se reconnaître dans les accusations liées à la disparition mystérieuse du jeune Etienne Doumambila Malata à Fougamou, aussitôt classée dans la localité comme un «crime rituel».

Pour le porte-parole de la famille de Vincent de Paul Nyonda, «toutes les personnes arrêtées à ce jour dans tous les crimes de Tsamba-Magotsi ne sont ni de près ni de loin des proches de Yolande Nyonda, encore moins associées aux activités politiques qu’elle mène dans ledit département». Ce que les avocats et la plaignante ont réaffirmé le 17 juin dernier lors de la première audience du procès organisé au Gabon.

Durant cette audience, François Pudowski et Bongho Mavoungou ont fustigé la «mauvaise foi et la mythomanie» supposées de Jonas Moulanda. S’évertuant à démontrer la diffamation imputée à l’article de Faits divers, les avocats de la plaignante n’ont pas manqué d’émettre des doutes sur les réelles motivations de notre confrère, assurant que leur cliente est «totalement étrangère» à cette affaire. «L’impartialité à laquelle est tenu le journaliste suppose qu’il mène une enquête approfondie, ce qui n’a pas été le cas pour le journal «Faits divers». C’est très choquant, de jeter en pâture une femme qui est parfaitement honorable, qui est mère de famille, qui fait honneur au Gabon et voit son honneur bafoué de cette manière», s’est même permis d’avancer François Pudowski dans une interview au site Gabonactu.com, le 21 juin courant.

Fondant sa plaidoirie sur «le devoir de responsabilité du journaliste», il estime qu’il y a désormais lieu de «réparer l’honneur» de sa cliente, disant savoir compter sur la justice pour ce faire.

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