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Présidentielle 2016 : Régis Immongault dresse le bilan économique d’Ali Bongo
Publié le vendredi 17 juin 2016   |  Gabon Review


Régis
© Autre presse par DR
Régis Immongault, Ministre gabonais des mines


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Se fondant sur de grands agrégats, le ministre de l’Economie se veut dithyrambique quant à l’action du président de la République, prédisant même sa victoire prochaine.

Se livrant à un bilan économique du septennat finissant, le ministre de l’Economie s’est fendu d’une tribune libre dans le quotidien L’Union du 16 juin courant. Enjambant la prochaine présidentielle sans craindre de se voir accusé de triomphalisme ou de militer pour des arrangements d’arrière-boutique loin du suffrage universel, Régis Immongault y affirme : «Le mandat présidentiel qui va s’ouvrir devra donner, sous la direction d’Ali Bongo, une impulsion nouvelle pour franchir un cap dans le développement d’une économie forte, diversifiée et d’une prospérité partagée». «L’échéance électorale de 2016 est décisive pour confirmer l’engagement irréversible du Gabon sur le chemin de l’émergence. La réélection du chef de l’Etat est la condition indispensable à l’engagement d’une nouvelle impulsion décisive», plaide-t-il.

Tout au long de son texte, Régis Immongault se fait dithyrambique : «Alors que l’élection présidentielle approche, tous les Gabonais peuvent regarder avec fierté les résultats obtenus durant les six dernières années», écrit-il, déclinant un ensemble d’agrégats économiques, notamment le Produit intérieur brut (PIB), qui a crû de 32% entre 2010 et 2015 ; le PIB/habitant, qui a augmenté de 14% ; le taux de croissance, qui a dépassé les 5% sur cette période ; ou encore la hausse du taux de croissance du secteur pétrole à 7,9%.

Bien le Gabon n’ait nullement bénéficié de la croissance africaine sur la décennie 2000, le ministre de l’Economie soutient que la tendance s’est inversée en 2010. «Sur la période 2010-2015, la croissance gabonaise a surperformé la croissance de l’Afrique subsaharienne, le PIB croissant de 5,7% dans notre pays, contre 4,9% pour le continent dans l’ensemble», affirme-t-il, prétendant que tout ceci n’a pas eu de répercussions sur le coût de la vie : «Depuis 2009, le niveau général des prix a augmenté en moyenne de 2% par an, soit un niveau d’inflation tout à fait satisfaisant et compatible avec un effort de préservation du pouvoir d’achat des Gabonais», assène-t-il.

Pour Régis Immongault, la situation idyllique qu’il décrit est le fruit de la vision stratégique d’Ali Bongo et de la diversification de l’économie, jusque-là tributaire de la rente pétrolière. «Depuis 2009, la valeur de nos exportations non-pétrolières a augmenté de 15%, passant de 550 milliards à 630 milliards de francs CFA», se félicite-t-il, feignant même de croire que le «Gabon vert» porte des fruits.

Dans le même sens, le ministre de l’Economie se satisfait de l’envol du «Gabon industriel», avec un accroissement de 22% des exportations de manganèse entre 2009 et 2015 ; le démarrage de la production du complexe métallurgique de Moanda ; le développement d’unités agroindustrielles avec les usines de transformation d’huile de palme d’Awala (région de Kango) et Mouila.

Même analyse du «Gabon des services». Régis Immongault vante une croissance moyenne de 9% dans les transports et les télécommunications, fruit du renforcement des infrastructures. En gros, il affirme que le secteur hors-pétrole repose sur un effort d’investissement considérable. «En 2008, les investissements publics-privés représentaient moins de 22% de la richesse nationale. Ce taux a atteint près de 38% en 2015 (…) Cet effort majeur est le gage d’une économie forte, compétitive et diversifiée dans l’avenir», proclame-t-il, indiquant que tout ceci a motivé la mise en place du Pacte social.

Par ailleurs, s’il reconnaît que la dette publique a augmenté depuis 2009, le ministre de l’Economie estime cependant qu’elle est maîtrisée, «même s’il de convient de reconnaître qu’avec la chute du PIB nominal (…) nous observons la dégradation des ratios d’endettement». Autant dire que pour Régis Immongault tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pouvait-il dire autre chose ? En sa qualité de ministre de la République, ne gagnerait-il pas à ne faire que son travail et laisser ce genre d’exercice aux universitaires voire aux membres du cabinet présidentiel ou du secrétariat exécutif du PDG ?

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