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Présidentielle 2016 : va-t-on vers une transition ?
Publié le jeudi 16 juin 2016   |  Gaboneco


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© aLibreville.com par S. DABO
Vote lors des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre
Dimanche 29 novembre 2015. Burkina Faso. Les Burbinabès participent aux élections couplées présidentielle/législatives.


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Pour tabou qu’elle puisse paraitre dans la mouvance présidentielle, la question de la transition politique, soulevée par l’opposition à l’aune de cette échéance électorale mérite qu’on s’y attarde, tant elle acquiert des proportions non négligeables, à mesure que l’on s’achemine vers la bataille. Surtout après la sortie du candidat de l’Union nationale, Casimir Oye Mba, qui a appelé tous les candidats de l’opposition à une croisade républicaine contre la candidature d’Ali Bongo Ondimba.
Destitution-Transition-Election (DTE). Voilà le scénario réclamé à l’origine par l’Union nationale tendance Myboto, à la suite du conflit judiciaire, qui a opposé sa petite-fille Onaida à son frère Ali Bongo en France au sujet de l’héritage laissé par leur père Omar Bongo Ondimba. Pour l’UN de Myboto, aller à l’élection avec Ali Bongo, qui n’a jamais clarifié sa situation administrative, c’est cautionner ainsi la violation de l’article 10 de la constitution. Et c’est dans ce cadre que le congrès extraordinaire tenu par ce parti du 25 au 27 mars dernier a débouché sur le refus d’investir un candidat, l’élimination d’Ali Bongo Ondimba étant devenu un préalable. Et c’est d’ailleurs cette position du comité directoire qui a été à l’origine de l’éclatement du parti.

Transporté à l’union sacrée pour la patrie, une autre plate-forme de l’opposition, formée à la suite d’un désaccord majeur avec le front uni de Ping, un délai de trois semaines a été accordé à Ali Bongo pour qu’il quitte le pouvoir. Sans succès ! Près de deux mois après l’expiration de cet ultimatum, beaucoup dans le cercle de la majorité y ont vu une énième plaisanterie de l’opposition. Consciente de l’essoufflement du débat, l’Union nationale convoque un autre congrès, à l’issue duquel Casimir Oye Mba est investi presqu’au forcing comme candidat du parti à l’élection présidentielle du 27 août prochain. Une victoire pour de nombreux militants, qui craignaient déjà un hors jeu et l’atrophie du parti d’AMO. Mais au-delà de cette joie militantiste, c’est aussi une victoire personnelle pour le vieux Zacharie, qui a toujours milité en coulisse pour faire émerger son compagnon de longue date depuis le service au PDG d’Omar, leur école de formation politique.

Quid du projet du candidat investi ?

Comme discours d’entrée en matière, Casimir Oye Mba qui vient d’être investi presque dans la douleur, conscient du retard accusé, et pour se faire accepter, trouve son leitmotiv et le martèle : la destitution d’Ali Bongo. Sauf que la stratégie cette fois a changé. Ce n’est plus par la rue ou par le parlement qu’il faut venir à bout de cette candidature du chef de l’Etat, mais à travers une vaste coalition de tous les candidats déclarés à cette course présidentielle. Toute chose qui ne va pas sans le concours des pays amis ainsi que tous les présidents des institutions intervenant dans le processus électoral au Gabon.

Un appel qui a déjà à reçu un écho favorable, puisque l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, opposant devenu et candidat à la présidentielle d’août 2016, après son départ du PDG, en avril dernier l’a relayé, à l’occasion d’un meeting tenu le week-end écoulé, au collège Ntchorere. Lequel Guy Nzouba Ndama a appelé à son tour tous les autres candidats à répondre favorablement à cette destitution, afin dit-il de barrer la route à la candidature de celui qu’il regrette aujourd’hui d’avoir aidé à prendre le pouvoir en 2009.

Et cela, même si Moukombo répondait, il y a quelques temps à nos confères de RFI, qu’il ne souhaitait pas entrer dans ce genre de débat. Un changement de position qui en dit long sur la détermination des patriarches, qui voulant coûte que coûte en découdre avec leur ancien compagnon au PDG, devenu un ennemi commun. Et vu l’allure avec laquelle l’opposition essaie de s’emparer du débat suite à cet appel d’Oye Mba, le scénario qui verra la mise entre parenthèse des institutions n’est pas totalement écarté, même si du côté de la majorité, on assure que l’élection aura bel et bien lieu à la date indiquée.

Charles Nestor NKANY

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