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Premier meeting géant de Guy Nzouba Ndama : il y a de quoi prévoir que l’atmosphère sera électrique !
Publié le mardi 14 juin 2016   |  Gaboneco


Nzouba
© Autre presse
Nzouba Ndama, candidat déclaré à l’élection présidentielle en tournée dans la province du Woleu-Ntem


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Le ton adopté par l’ancien Président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba Ndama, en fin de semaine dernière lors de son premier meeting géant, au collège Ntchoréré, a de quoi amener même les plus sceptiques, à s’interroger sur la détermination de ce dernier à presser le changement par tous les moyens en tête desquels celui consistant à rendre le président sortant inéligible. Seulement cela est-il possible dans un environnement fait de controverses ? Question qui demande à être débattue sérieusement.
Au fur et à mesure qu’approche la date de l’ouverture de la campagne, mais avant celle-ci, celle limite du dépôt des candidatures, le ton monte crescendo dans les rangs de l’opposition gabonaise qui n’entrevoit pas une deuxième candidature du président Ali Bongo Ondimba sans résolution de la question préjudicielle consistant en la présentation pour examen dépassionnée et non partisan de l’acte de naissance querellé du président gabonais.

Guy Nzouba Ndama a, semble-t-il, placé le problème au centre de son intervention lors de sa première grande sortie devant ses compatriotes. Puisqu’il a insisté sur le soutien qu’il a accorde à l’ancien Premier-ministre d’Omar Bongo Ondimba, Casimir Oye Mba, qui appelle tous ceux qui se reconnaissent de l’opposition, avant que de s’engager dans d’autres batailles, à faire barrage au candidat de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Combien l’entendront de cette oreille quand on sait les grandes manœuvres prêtes à être adoptées et comme d’habitude certains parmi les opposants peut-être prêts à céder à la moindre tentation du pouvoir qui jouera son va-tout ?

Des arguments pour appeler au changement, il y en a selon l’opposition !

Dans tous les cas, le constat, affirme l’opposition, est que plus les années passent, plus le fossé se creuse entre gouvernants et gouvernés qui peinent à voir leurs droits fondamentaux respectés, à l’instar du droit à la santé, les hôpitaux même reflétant des structures modernes n’offrant toujours pas l’essentiel des soins en termes qualitatifs, à l’éducation, les grèves et autres arrêts de cours avec les conséquences que l’on connait étant récurrentes, l’emploi, les sociétés débauchant à un rythme effréné, j’en passe. Certes, cela date d’il y a bien longtemps et aurait du mal à ne pas être présenté comme la responsabilité des néo-opposants aussi, mais force est de reconnaître, selon leurs propres dires, qu’ils ont tiré la leçon de la dernière sortie d’Omar Bongo Ondimba quand il en était à reconnaitre que Dieu ne leur avait pas permis de faire du Gabon ce qu’ils en font.

D’ailleurs, Guy Nzouba Ndama n’a-t-il pas dans son propos rappelé qu’il est déterminé à restaurer aux Gabonais leur dignité et fierté ? Pas moins qu’il n’a juré qu’il était désormais et plus que jamais à l’écoute du peuple pour redresser le pays. En quoi faisant ? En tentant de relever le Gabon avec un projet politico-économique cohérent qu’il dévoilera, selon lui, en juillet prochain et de procéder à une révision de la Constitution en limitant notamment le nombre des mandats présidentiels restaurant le scrutin uninominal à deux tours à toutes les élections, d’institutionnaliser le dialogue national autant que nécessaire en rassemblant ses compatriotes et en respectant le sacro- saint principe de la séparation du pouvoir.

Une offre alléchante, mais…

Les mots et les promesses, c’est d’abord ce que le peuple attend, avant d’ensuite juger le maçon au pied du mur. Après tout, cela est naturel. On a vu en 1990 les Gabonais adhérer aux idées d’école cadeau, d’hôpital cadeau, du tout cadeau du père Paul Mba Abessolo, sans jamais recevoir quoi que ce soit. C’est qu’ils avaient soif de changement parce qu’ils jugeaient les dirigeants de l’époque incapables, sinon manquant de détermination pour transformer la vie de leurs semblables de manière positive. Presqu’abusés aujourd’hui, nombre d’entre eux ont préféré se murer derrière un silence quand ils ne choisissent pas purement et simplement de maugréer dans les bars et bistrots.

C’est pourquoi il n’est pas anormal de se demander combien seront-ils, surtout que Guy Nzouba Ndama est rattrapé comme autant d’autres anciens barons du système Bongo, par la « rente réputationnelle », les Gabonais qui le suivront dans cette logique. Tout comme il n’est pas idiot de s’interroger sur les véritables intentions de l’homme qui ne seraient que nobles si tant est qu’il est véritablement déterminé à s’oublier pour afficher le comportement de celui qui pense réellement « Gabon d’Abord ». Après tout, tout le monde, sauf peut-être les plus égoïstes, devrait devant la paupérisation croissante de la majeure partie de la population, réfléchir au moyen de redonner vie à tous ceux pour qui l’expression « vie décente » n’a plus de sens. Tel est le cas de plusieurs de nos sœurs et frères de Port-Gentil qui voient chaque jour leur sort s’assombrir sans qu’il n’y ait à l’horizon une possibilité de le conjurer.

Certainement que d’autres dans l’hinterland et Libreville pourquoi pas vivent dans des conditions aussi préoccupantes dans l’attente de l’être providentiel. C’est ici que l’on est amené remuer son cerveau face à certaines œuvres livresques de compatriotes portant sur de nouvelles pistes de développement.

Dounguenzolou

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