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Gabon: le ministre de la Justice dément la condamnation de deux journalistes à de la prison ferme
Publié le lundi 13 juin 2016   |  AFP


Séraphin
© Autre presse par DR
Séraphin Moundounga, ministre de la Justice, garde des Sceaux


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Le ministre gabonais de la Justice, Séraphin Moundounga, a démenti vendredi soir qu'une peine de prison ferme ait été prononcée contre deux journalistes, tout en confirmant leur condamnation à du sursis pour "outrage" au chef de l'Etat.

"Le directeur de la publication et le journaliste avaient été condamnés (en première instance, ndlr) à des peines d'emprisonnement avec sursis, plus des amendes (...) et la Cour d'appel a confirmé les même peines que le tribunal, sans plus", c'est-à-dire un an de prison avec sursis pour les deux journalistes, a affirmé à l'AFP M. Moundounga.

Plus tôt dans la journée, la rédaction de l'Aube, journal indépendant proche de l'opposition, avait indiqué que deux de ses journalistes avaient écopé jeudi de prison ferme pour "outrage" au président Ali Bongo Ondimba à la suite de la diffusion d'une Une satirique reprochant au chef de l'Etat la défaite du pays au championnat africain de football.

Selon son rédacteur en chef, Orca Boudiandza Mouele, qui s'appuyait notamment sur un document présenté comme la décision officielle de la Cour, Jérémie Akame, journaliste, et Hermeland Loubah, directeur de publication, ont été condamnés à 12 mois d'emprisonnement dont six ferme avec une amende de 500.000 FCFA (760 euros), et 12 mois dont deux ferme avec un million de FCFA d'amende.

Plusieurs médias gabonais ont également annoncé vendredi la condamnation des journalistes à de la prison ferme.

"C'est de l'intox que les gens font pour profiter du fait que nous sommes en période électorale, pour essayer de créer la psychose ou le trouble dans l'opinion publique", a commenté le ministre, assurant qu'il s'agit d'un "faux document".

"Nous sommes dans un processus de révision de la loi pénale et du code de la Communication" afin de dépénaliser le délit de presse, a-t-il souligné.

Selon le ministre, cette mesure "a déjà été adoptée par ordonnances qui devaient entrer en application. Malheureusement, l'Assemblée nationale n'a pas ratifié les deux textes".

A l'origine de cette condamnation, le titre à la Une de l'édition du 20 février 2015 de l'Aube "Les panthères éliminées, Ali Bongo porte malheur", à la suite d'un match de football opposant le Gabon à la Guinée Equatoriale lors de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Le Gabon, qui avait perdu, s'était vu éliminer dès le 1er tour de la compétition.

L'hebdomadaire, qui se veut "satirique", avait accompagné l'article d'une caricature représentant le président "errant dans un marché, vêtu en haillons jusqu'au torse", lui donnant l'apparence d'un féticheur traditionnel, comme l'a rappelé vendredi le principal quotidien national l'Union.

A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse en mai, le chef de l'Etat avait déploré devant des journalistes les "calomnies" distillées à son encontre dans la presse privée. "Vous pouvez critiquer sans insulter", avait souligné Ali Bongo, candidat à un deuxième mandat.

Il avait invité les journalistes à s'en tenir "aux faits", notamment dans la perspective de l'élection présidentielle prévue le 27 août. La campagne n'a pas encore officiellement commencé, mais polémiques et invectives entre pouvoir et opposition se multiplient depuis plusieurs semaines par voie de presse.

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