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Politique-fiction dans le dos de Jean Ping
Publié le jeudi 2 juin 2016   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping, est un diplomate et homme politique gabonais


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Des propositions de nominations attribuées à l’ancien ministre des Affaires étrangères, en cas de victoire à la prochaine présidentielle, font le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours, déclenchant scepticisme et hilarité tant elles sont grossières et pas du tout en phase avec les défis et enjeux du moment ou à venir.

Sur les réseaux sociaux, depuis quelques jours, circule un curieux document supposé étaler les projections de Jean Ping. On y découvre des propositions de nominations attribuées au candidat déclaré à la prochaine présidentielle. Du gouvernement aux autres institutions constitutionnelles en passant par le cabinet présidentiel, tous les postes y sont pourvus.

A en croire un contributeur du site Koaci.com, cette distribution des rôles pourrait devenir réalité en cas de victoire de l’ancien ministre des Affaires étrangères à la prochaine présidentielle. Si certains soutiennent que cette liste provient d’un mail transmis par Jean Ping à un membre de son directoire de campagne, certains noms suscitent la curiosité ou contraignent à croire à un canular mal ficelé . A la lecture du nom de Guy Nzouba Ndama au poste de vice-président de la République, d’aucuns ont aussitôt crié à la «farce». Si les soutiens de Jean Ping, souvent prompts à réagir, sont moins bavards sur ce coup-ci, le fameux document, relayé par Martin Edzodzomo-Ela, a tout d’une plaisanterie voire d’un scénario de politique-fiction concocté par un apprenti-scénariste.

Les propositions de nomination de René Ndemezo’Obiang (Premier ministre), Louis Gaston Mayila (Justice), Benoît Mouity Nzamba (Affaires étrangères), Pierre Amoughe Mba (Intérieur) et Albert Yangari (Communication) peuvent, certes, ressembler à des «remerciements» du candidat à ses premiers soutiens mais sont loin de correspondre aux défis et enjeux du moment ou à venir. Pis, la présence des noms de Pierre-André Kombila, Jacques Adiahenot, Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier ou Jonathan Ignoumba étonne et sonne carrément faux. L’auteur de ce document veut-il accréditer l’idée selon laquelle Jean Ping serait adoubé par l’ensemble de l’opposition ? Essaie-t-il plutôt de laisser croire en de tractations secrètes à cette fin ? Milite-t-il insidieusement pour un resserrement des liens entre les deux fractions du Front de l’opposition pour l’alternance ? Essaie-t-il, en creux, de suggérer l’entrée de Jean Ping dans l’Union sacrée pour la patrie ? Voire…

L’autre élément de curiosité dans ce document est l’apparition des noms de Dana Makanga (Tata Huguette), Ange Landry Mbeng (Lanlaire) et Landry Amiang Washington. L’auteur de ce document insinue-t-il que Jean Ping confond activisme et activité politique ? Prend-il la présence sur le net pour un critère de compétence ou le gage d’une capacité à contribuer au développement du Gabon ? Au-delà, la présence de Jean Eyeghe Ndong à la tête du Conseil national de la démocratie (CND) attise tous les doutes sur l’authenticité de ce document. Il en va de même pour d’autres personnalités: Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé (Sénat), Paulette Oyane Ondo (Cour constitutionnelle), Casimir Oyé Mba (Conseil économique et social), Albert Ondo Ossa (Conseil national de la communication), Pierre Claver Maganga Moussavou, (médiateur de la République) et Jean de Dieu Moukagni Iwangou (Cour des comptes). Au final, tout ceci fleur bon l’intox.

Si l’auteur de la publication de cette «fuite» assure qu’il ne s’agit pas d’une manœuvre pour tenter de semer la confusion au sein de l’opinion et la zizanie dans l’opposition, on en n’est pas loin.

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