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Présidentielle 2016: présence d’observateurs internationaux, gage d’élection transparente ?
Publié le mardi 31 mai 2016   |  Gaboneco




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Difficile aujourd’hui d’organiser un scrutin présidentiel en Afrique sans leur implication, en amont comme en aval. Difficile de valider ou d’invalider une élection sans leur accord. Les observateurs internationaux semblent être devenus des acteurs incontournables, dans les processus électoraux sur le continent, et particulièrement dans les pays dits de rébellion démocratique, le Gabon compris, au point qu’un seul mot de leur bouche suffit à valider ou invalider tout un scrutin. Mais sont-ils pour autant un gage de transparence électorale dans nos pays ?
La présence d’observateurs internationaux dans les processus électoraux en Afrique. Voilà un sujet qui mérite qu’on s’y attarde, au moment où notre pays, le Gabon s’apprête à vivre une nouvelle élection présidentielle en août prochain. Et pour cause, en moins de deux ans seulement, le Gabon a déjà reçu tour à tour les visites de plusieurs institutions internationales dont l’organisation internationale de la Francophonie (OIF).

En effet, sa Secrétaire générale, Michëlle Jean s’est entretenue avec Ali Bongo Ondimba et les autres acteurs de la classe politique en août dernier, en vue de s’assurer de la bonne organisation de la bataille présidentielle prochaine. L’Union Européenne avec son chef de délégation, Helmut Kultz, des Nations Unies, par la voix du Représentant de Ban KI-Moon pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily ne sont pas en reste. Des institutions qui s’activent toutes pour le bon déroulement de la présidentielle à venir, comme l’a affirmé Aboulaye Bathily, lors de la conférence de l’UNITAR, en février dernier. Ce dernier est d’avis que la contestation électorale constitue l’une des premières sources de conflits en Afrique.

Un ballet diplomatique qui se poursuivra indubitablement à l’approche de la mère des batailles électorales. On en veut pour preuve la visite, le week-end écoulé d’un représentant de l’Institut national démocratique américain (National Democratic Institute). Lequel National Democratic Institute devra échanger avec la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), et la Cour constitutionnelle, deux institutions en charge du processus électoral au Gabon.

Les observateurs internationaux, la caution d’une transparence électorale ?


Difficile de répondre à la question, mais toujours est-il que la validation ou l’invalidation des scrutins présidentiels dans la plupart des Etats africains semble désormais liée à l’avis des observateurs internationaux. Lesquels observateurs sont souvent accusés de complicité avec certains gouvernements en place. L’exemple récent du Congo Brazzaville avec le boycott de l’Union européenne, qui a refusé d’envoyer ses observateurs, jugeant insuffisantes les conditions de préparation de l’élection en dit long sur la place désormais dévolue à ces lumières hexagonales.

La preuve c’est que le pouvoir de Denis Sassou Nguesso est de plus en plus boudé par les Occidentaux depuis sa réélection en mars dernier. Mais au-delà de cet assistanat électoral des démocrates occidentaux, il s’agit bien d’un problème de fond, qui secoue bon nombre de pays africains : la faillite démocratique.

Une faillite présentant le continent comme un gros malade, toujours sous perfusion de la communauté internationale ! Ce qui constitue un échec flagrant de l’écroulement de la plupart de nos Etats incapables d’organiser leurs propres élections libres et transparentes, sans le regard autoritaire des observateurs internationaux, qui, disons-le, ne détiennent pas le monopole de la maturité démocratique.

Une vraie défaite démocratique pour des Etats, qui voient, à chaque élection présidentielle violer leur souveraineté nationale, au nom de la transparence électorale, en décidant ainsi de remettre le sort de tout un peuple entre les mains l’étranger. Et cela, après plus d’un demi-siècle d’indépendance.

Charles Nestor NKANY

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