Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Jean Ping, entre «cafards», CPI et plagiat
Publié le lundi 23 mai 2016   |  Gabon Review


Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : Le pouvoir bloque les comptes de Jean Ping


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le candidat à l’élection présidentielle prochaine déclare avoir porté plainte contre le président de la République à la célèbre juridiction internationale. Accusant Ali Bongo de génocide, il rejette en bloc toutes les réprobations à son endroit quant au plagiat du projet de société de feu André Mba Obame et à l’affaire des «cafards».

Entouré des membres du Front de l’opposition pour l’alternance dirigé par Philibert Andzembé et ceux du S23, Jean Ping a animé une conférence de presse le vendredi 20 mai dernier à Libreville, en vue de livrer sa part de vérité au sujet des accusations dont il est l’objet de la part du pouvoir. Il est notamment question d’une vidéo, diffusée sur Télé Africa et Gabon Télévision, dans laquelle il aurait usité du terme «cafards», appelant au génocide dans le pays.

«S’agissant de cette fameuse vidéo diffusée à souhait, dans laquelle j’aurais traité les Gabonais de cafards en appelant au génocide… A la suite d’un montage grossier et indigne de ceux qui l’ont réalisé, les émergents m’accusent de génocide. Ce sont vraiment les pyromanes qui crient au feu, les kleptomanes qui crient au vol, les génocidaires qui crient au génocide», a accusé Jean Ping.

Le candidat déclaré à l’élection présidentielle a rappelé que l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, en 2009, est marquée par le massacre des populations de Port-Gentil qui contestaient légitimement sa victoire. Le rapport de ces présumés massacres aurait été transmis à la Cour pénale internationale (CPI). «Et depuis lors, on n’a jamais cessé de voler, de piller et de tuer», a noté Jean Ping. Revisitant l’histoire sombre du Gabon, il a interrogé : «Qui a fait assassiner Rendjambé ? Qui a fait tirer sur Lemboumba ? Qui a tué Mboule Beka ? Qui a été à l’origine de la mort de Béranger Ntoutoume Obame ? Qui a fait rentrer les armes venues d’Ukraine et d’ailleurs au Gabon ? Qui a fait appel aux mercenaires tapis dans l’ombre ?». Autant de questions qui, à son avis, méritent des vraies réponses de la part de ceux à qui sont pointés du doigt.

Jean Ping a déclaré n’avoir jamais, pour sa part, tué quelqu’un de sa vie et qu’il ne le fera jamais, surtout pas pour accéder au pouvoir ou pour s’y maintenir. Aussi, a-t-il condamné ce qu’il assure être un ignoble montagne vidéo, avant rappeler, à l’adresse des «Émergents» que, historiquement, tous les génocides perpétrés dans le monde y compris celui du Rwanda, ont toujours été commis par des détenteurs du pouvoir contre une ethnie minoritaire ou une population bien ciblée et dépourvue de défense. Ce fut le cas, a-t-il indiqué d’Hitler avec les Juifs ou encore des Arméniens et des chrétiens d’Orient mais aussi des Hutu Rwandais sous Habyarimana contre les Tutsi. «Comme vous le constatez, je suis non seulement d’une ethnie minoritaire, mais je suis de surcroît entouré de Gabonais de toutes les ethnies. Quelle ethnie vais-je pouvoir exterminer ? Je vais commettre le génocide contre quelle population du Gabon et avec quels moyens ?» s’est-il demandé. Rappelant qu’il a côtoyé les horreurs de la guerre, contribué à régler les conflits de tous genres, y compris dans certains pays voisins, l’homme d’Omboué a indiqué que «la communauté internationale que je connais assez bien ne peut pas croire un seul instant que moi, Jean Ping, je suis brusquement devenu un dictateur et génocidaire»,

Estimant que les «Émergents» ont franchi la ligne rouge et qu’il ne peut plus les laisser faire et dire n’importe quoi sur sa personnalité, Jean Ping a laissé entendre : «J’ai saisi la CPI de La Haye et nous verrons qui de lui (Ali Bongo) et moi est génocidaire». La justice gabonaise étant, de son point de vue, entre les mains du pouvoir qui l’instrumentalise à souhait, il a promis que, dans quelques mois, l’appareil judiciaire sera républicain et, sans haine ni vengeance, elle fera la lumière sur tout et pour tous.

Accusé par ailleurs d’avoir plagié le projet de société d’André Mba Obame, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine estime que «parler de plagiat pour un projet de société est un non-sens». Pour lui un projet de société n’est pas une œuvre scientifique, littéraire ou artistique, «c’est l’œuvre d’experts qui ont chacun, en fonction de sa spécialité, apporté sa pierre à l’édifice. Les économistes, juristes, scientifiques, etc. y contribuent». Et de rappeler que ses proches aujourd’hui ont été très proches d’André Mba Obame, à l’instar du Pr Joseph John-Nambo et des leaders du parti Ecologistes-Souverainistes. Est-ce que «école cadeau jusqu’à 16 ans» de Jean Ping est un plagiat d’ «école cadeau» de Paul Mba Abessole, a-t-il interrogé, ajoutant : «Est-ce que prôner les élections à deux tours est un plagiat à la Constitution de 1991 ?».

 Commentaires