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Tacko Ndiaye : « l’autonomisation de la femme est vitale pour la réduction de la pauvreté »
Publié le lundi 23 mai 2016   |  Gabon Economie


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© Autre presse
Mme Tacko Ndiaye, fonctionnaire principale sur le genre, l’égalité et le développement rural du bureau régional de la Fao pour l’Afrique.


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En mission au Gabon, la fonctionnaire, principale sur le genre, l’égalité et le développement rural du bureau régional de la Fao pour l’Afrique, Tacko Ndiaye, a réitéré la volonté de l’institution qu’elle représente à renforcer la collaboration avec les organisations économique régionale en matière genre, dans une interview.

Fonctionnaire de la Fao, spécialisée sur la question du genre, l’égalité et du développement rural, Mme Tacko Ndiaye, quel est l’objet de votre visite au Gabon ?
Notre mission au Gabon, entre dans le cadre de nos efforts d’intensifier notre relation avec les organisations économiques régionales en matière de genre. La FAO a une très forte collaboration avec les organisations régionales économiques, mais la dimension genre dans ce partenariat doit être renforcée, donc nous sommes ici, pour mieux discuter sur les opportunités de collaborations qui peuvent être mis en avant, avec la CEEAC.

Parler du genre fait intervenir l’autonomisation de la femme, comment la FAO la conçoit-elle ?
L’autonomisation économique des femmes, est considérée comme vitale pour tout ce qui est réduction de la pauvreté rurale, l’élimination de la faim, de la malnutrition etc. et donc nous trouvons que pour chaque dollar investis dans l’autonomisation des femmes, dans l’agriculture et autres chaînes de valeur agricole et dans l’agro-industrie, les dividendes sont énormes, en terme de réduction de la faim, de la pauvreté et la malnutrition dans nos pays. Et nous pensons que ces questions sont importantes. Et nous avons beaucoup d’expériences pour démontrer par exemple qu’une femme bien nourrit, est plus productrice, elle épargne plus, investit plus et à des enfants mieux portant, avec de meilleure performance à l’école.

Quels sont les mécanismes, selon vous pour y arriver ?
Il faut tout simplement s’assurer que les femmes, les hommes et les enfants puissent avoir accès à une nourriture saine et variée, qui puissent aussi être à leur portée, en matière de prix, et qu’il faudrait pouvoir soutenir les femmes avec des politiques multisectorielles qui puissent lier le rôle de production et de transformations, dans les chaînes de valeurs avec les politiques de protection sociale pour accroître les résiliences aux chocs que ce soient les chocs aux changements climatiques ou autres. A l’exemple, du virus Ebola, ayant sévit en Afrique de l’Ouest où les forces de productrice, ont été touchées.

La prévention devrait se traduire, comment, selon vous ?
L’accès à la nourriture, l’autonomisation économique, la structuration des organisations des productrices, en coopératives et la création des unions entre coopérative, pour une inclusion financière plus importante, mais également pour réaliser des économies d’échelle, en vue de répondre à la demande du secteur privé. L’objectif de la Fao est d’avoir une démarche très structurante dans l’appui que nous apportons aux productrices.

Quelle place accordez-vous au volet technologie dans cette politique ?
Nous pensons que la question de la technologie, est primordiale. On ne peut pas atteindre nos objectifs de production, dans le cadre de la sécurité alimentaire, avec des moyens rudimentaires, il faut vraiment passer à une intensification de la production à sortie, d’une capacité de production beaucoup plus importante.
Par exemple, à l’échelle africaine, il y a d’énormes tentatives pour augmenter la production de farine locale, afin de changer les habitudes alimentaires des populations. Une initiative qui présente des potentialités de marchés énormes. Aussi, faut-il, outiller les petits producteurs sur ces questions et mais également dans la diversité nutritionnelle à cultiver.
Cet aspect fait, en outres, intervenir la notion de leadership féminin dans la gouvernance agricole. Les femmes doivent être de plus en plus positionnées à des postes en rapport avec le secteur, à l’exemple des institutions en charge de l’eau ou du foncier. Lorsque nous savons que l’accès à la terre demeure l’une des principales difficultés du secteur.

En prélude à votre rencontre avec la CEEAC vous avez une rencontre avec les femmes productrices du Gabon. Quelle image gardez-vous des échanges?
Cette réunion, a été une bouffée d’air frais. En ce sens que, j’ai vu des femmes très dynamiques dans le domaine de la production agricole, qui se lance également dans la transformation. Les clichées que nous avons des femmes présentent uniquement dans la production sont fausses. Le volet de la transformation, est aujourd’hui une niche importante pour que les femmes gagnent plus. Ceci, à travers la valeur ajoutée à leurs productions. Les programmes de renforcement de capacité sont donc nécessaires.

Le Gabon a déclaré 2016 comme l’année de la décennie de la femme. Que pensez-vous de cette décision des autorités de notre pays ?
Le Gabon est sur la bonne voie Disons qu’il faut apprécier le mémento politique sur les questions liées à l’autonomisation de la femme dans la région en Afrique en général
La déclaration de Malabo en juin 2014, appelée les gouvernements à soutenir les femmes dans les chaînes de valeur. En 2015, il y a eu des avancées très positives, incluant la déclaration Johannesburg sur l’autonomisation des femmes dans l’agriculture et l’intégration du genre dans la mise en œuvre de la déclaration de Malabo.
Je pense que nos pays d’Afrique, on tous les ingrédients pour faire avancer une feuille de route. En juin 2015, il y a eu une campagne au cours duquel l ’Union Africaine à offert des outils agricoles au Chef d’Etat présent à la cérémonie. Ceci pour un message clair « multiplier ses outils et les mettre à la disposition des agriculteurs du secteur à l’occurrence, les femmes.

Propos recueillis par MERA

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