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Accusé d’incitation à la haine : Jean Ping en exégète de ses propos
Publié le vendredi 20 mai 2016   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping au collège Tchorere à Libreville où il a annoncé officiellement sa candidature


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Se disant surpris de la récupération faite par le gouvernement de son discours sur l’«expédition» qu’il entend mener contre les «cafards», l’ancien président de la Commission de l’Union africaine a récemment tenu à s’expliquer.

Si le gouvernement reste convaincu que le discours de Jean Ping, prononcé au cours de sa tournée dans le Woleu-Ntem il y a quelques mois, préfigure sinon un génocide à venir, du moins des massacres en série, le concerné affirme qu’il n’en est strictement rien. Durant de sa tournée dans la Ngounié, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine s’est dit surpris par cette récupération. Le candidat déclaré à la prochaine présidentielle affirme que ses propos ont été déformés afin de semer le trouble dans les esprits et tenter de l’écarter du scrutin à venir. «On m’accuse d’avoir traité les gens de cafards. Ce qui s’est passé, c’est la chose suivante : partout où je me suis rendu, on m’a remis un balai pour nettoyer le Gabon, pour nettoyer notre maison qui est sale. Il y a même des cafards qui sont cachés dans les armoires. On m’a demandé de nettoyer le Gabon comme dans d’autres pays. Au Burkina Faso, on a appelé «le balai citoyen». Donc j’ai dit que nous allons nettoyer le Gabon qui a des saletés, y compris des cafards. Est-ce qu’en disant ça j’ai mentionné quelqu’un ? Pourquoi m’accuse-t-on d’avoir dit des choses que je n’ai pas dites?», s’est-il défendu.

Semblant deviner la stratégie du gouvernement, qui l’a aussitôt assimilé à Adolf Hitler et aux instigateurs du génocide rwandais, il a assuré ne pas craindre de représailles. Pourtant, certains dans son entourage soutiennent qu’il est sous le coup d’une arrestation imminente, quand d’autres prétendent que sa vie est en danger. «On a dit qu’on m’arrêtera dès que je serai de retour à Libreville. Mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Est-ce moi qui fais venir des armes par avion ? Est-ce moi qui fais venir des bateaux entiers et des mercenaires pour tuer les Gabonais ? Alors, voyez comment les assassins et les criminels crient à l’assassin, les voleurs crient au vol, et les pyromanes crient à l’incendie», a-t-il lancé. «Je peux vous dire que je n’ai peur de personne», a-t-il poursuivi, avant de rappeler : «Dans ma propre famille, il y a déjà eu deux morts. Joseph Rédjambé, qui a été assassiné. Ils me menacent, ils ont caillassé ma maison, m’ont accusé d’être responsable de mes malheurs. Une plainte a été déposée contre moi, et j’ai passé des journées entières à la police».

Si l’ancien ministre des Affaires étrangères s’est, une nouvelle fois, insurgé contre la justice, qu’il dit «aux ordres», il a soutenu qu’«il y a un temps pour tout». «Tous mes comptes en banque ont été bloqués par eux. Mais il y a un temps pour les voleurs et les criminels, comme il y a un temps pour la justice et les honnêtes gens. Le temps de la justice et des honnêtes gens est arrivé. Et nous allons finir par juger les criminels», a-t-il lâché. «N’ayez plus peur, puisque moi qui suis menacé tous les jours d’assassinat, d’emprisonnement, d’empoisonnement, je suis là devant vous. Je n’ai peur de personne. J’irai jusqu’au bout. Et je dis, vaut mieux mourir comme un lion que comme un mouton», a-t-il asséné.

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