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Les élucubrations de jean François Ntoutoume Emane, marabout de la finance
Publié le vendredi 20 mai 2016   |  Présidence


Jean-François
© Autre presse par DR
Jean-François Ntoutoume Emane


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Le 11 mai dernier, Monsieur Jean François NTOUTOUME EMANE, Président Fondateur du Mouvement Patriotique et Démocratique pour la Refondation, lors de sa conférence de presse, qui d’ailleurs n’a eu que pour seul intérêt de sortir l’intéressé de la léthargie dans laquelle il est plongé depuis un certain temps, a révélé aux quelques marginaux et désœuvrés qui lui accordent encore un peu de leur oisiveté et de crédit à sa méconnaissance totale de la réalité économique, financière et sociale de notre pays.

Son propos de circonstance, qui commence par une révélation sur les services dont il a bénéficié de la part du défunt Président de la République Omar BONGO ONDIMBA (paix à son âme !), justifie à elle seule le peu de sympathie qu’il voue au Programme de l’Egalité des Chances du Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA. Lequel programme fait de la lutte contre les avantages indus une priorité nationale.

En faisant un calcul rapide, Monsieur NTOUTOUME EMANE, selon ses aveux, a bénéficié, d’au moins 50 millions de FCFA par mois pendant 7 ans. Ce qui donne un total de 4,2 milliards de FCFA à lui tout seul, au titre de ses avantages.

C’est donc, nostalgique des faveurs incalculables dont il a fait l’objet durant de nombreuses années, que Monsieur Jean François NTOUTOUME EMANE, s’insurge contre les réformes menées par le Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, pour une redistribution plus juste et plus équitable de la richesse nationale. C’est le premier constat.



Le deuxième constat est que, Monsieur Jean François NTOUTOUME EMANE, en voulant discréditer l’action du Chef de l’Etat, se lance dans le domaine de la finance et de l’économie en sortant des informations grossières et erronées notamment sur le compte d’opérations, l’utilisation des ressources d’emprunt, les prévisions budgétaires de 2016 et le niveau du chômage au Gabon. Des allégations qui ne sont d’ailleurs soutenues par aucune preuve tangible ou démonstration irréfutable. Ne pouvant rester insensible à la substitution de la réalité par la désinformation, il est apparu nécessaire d’apporter un certain nombre de précisions à la suite de cela.



S’agissant tout d’abord du compte d’opérations, étant informé « semaine par semaine de ce qui se passe à la BEAC » en tant qu’ancien censeur comme il le rappelle, Monsieur NTOUTOUME EMANE devrait au moins savoir que cette institution sous régionale publie chaque mois la situation monétaire de ses Etats membres.

Les dernières données publiées montrent que le niveau des avoirs extérieurs bruts du Gabon, à fin février 2016, est de 1277,1 milliards de FCFA et 971,7 milliards de FCFA pour les avoirs extérieurs net, induisant ainsi un taux de couverture de 74,5%. Ce taux de couverture est l’un des meilleurs de la sous-région. Affirmer dans ces conditions que le compte d’opération du Gabon serait vide relève soit de l’ignorance, soit de la volonté de maquiller la réalité, ou tout simplement d’un archaïsme financier parfaitement achevé. Dans tous les cas, en juxtaposant ainsi autant de mensonges, l’ex-PM a finalement donné raison à tous ceux de sa génération qui l’ont toujours comme un griot de l’économie et un marabout de la finance.

A titre de rappel, les Accords de coopération monétaire entre la France et les 6 pays de la CEMAC prévoient d’une part, une mise en commun des réserves de changes et d’autre part, la constitution de 50% des avoirs au Trésor Français pendant que le reste est géré par la salle des marchés de la BEAC à Yaoundé.

La mise en commun des réserves permet à chaque pays de financer ses importations en dépit de la phase du cycle économique dans laquelle il se trouverait. C’est le principe de solidarité. La Constitution des avoirs en compte d’opérations permet de garantir la convertibilité du FCFA.



Concernant ensuite l’utilisation des ressources d’emprunt, il est important de rappeler que le Gouvernement mobilise deux types financement :

- les emprunts liés aux projets. Pour ces derniers, les décaissements par les créanciers se font au fur et à mesure que les projets sont réalisés. Ils servent à payer directement les entreprises chargées de l’exécution des travaux ;

- les emprunts non spécifiquement affectés mais qui permettent globalement de financer le budget d’investissement. C’est le cas des fonds levés sur le marché financier sous régional et le marché financier international. Ces fonds sont dans la plupart des cas affectés au financement des grands projets du PSGE ou à rembourser par anticipation la dette.

Les ressources d’emprunt mobilisées depuis 2010 ont été essentiellement consacrées au financement des infrastructures de transport, énergétiques, de communication, de santé et sportives. Des exemples concrets comme la construction de plus de 900 KM de route, les CHU, le barrage Poubara, les centrales thermiques, 17.000 logements sociaux, 12.000 parcelles viabilisées et les lignes de transport de l’énergie sont aujourd’hui visibles. Ces infrastructures profitent aux nombreux Gabonais et permettent d’accélérer la diversification de notre économie. D’où les bons résultats obtenus en matière de croissance.

Un bilan qui n’a rien à avoir avec les états de service de notre ancien Premier ministre qui après 7 ans (1999 à 2006) de magistère sur une manne financière plus qu’insolente et « sous la haute inspiration de… », a laissé un bilan à l’image même de sa propre vie :

- 0 KM de route bitumée ;

- 0 hôpital ;

- aucun barrage hydroélectrique construit ;

- aucune centrale thermique construite ;

- 0 logement social ;

- 0 parcelle viabilisée ;

- 0 ligne de transport de l’énergie.

Et, avec ça, on a quand même le culot de venir nous parler de patriotisme et de refondation…

Outre le financement des infrastructures, il est important de rappeler à notre marabout de la finance que le Gouvernement a significativement amélioré ses conditions d’endettement en termes de maturité et de taux d’intérêt. On note en effet :

- un rallongement de la maturité moyenne du portefeuille de la dette qui est passé de 4,5 ans avant 2009 à 6,5 ans ;

- une réduction du coût de la dette qui passe d’environ 7% avant 2009 à environ 5% actuellement. A titre d’exemple, l’opération de rachat de la dette a été réalisée en 2013 avec un taux d’intérêt de 6,375%, contre 8,2% en 2007.

Affirmer que le Gabon « s’endette à des taux prohibitifs » relève des incantations.

En ce qui concerne le pétrole, les cours du baril ont effectivement baissé depuis l’adoption de la loi de finances 2016. Le prix moyen du brent depuis le début d’année est de 38 USD, soit environ 34 USD pour le baril gabonais. Par rapport à la loi de finances 2016, l’écart est donc de 8 USD environ. Cet écart n’est pas négligeable et c’est pourquoi le Gouvernement travaille actuellement sur la perspective de présenter au Parlement, dans les meilleurs délais, une Loi de Finances Rectificative.

Mais il convient de préciser que plusieurs pays ont adopté des lois de finances avec des hypothèses de prix du pétrole qui se situent au-dessus de 40 USD. C’est notamment le cas du Bahreïn (60 USD), de la Russie (50 USD), du Qatar (48 USD), de l’Angola (45 USD), de l’Arabie Saoudite (42 USD).

Le Gabon n’est donc pas le seul pays à avoir été relativement optimiste sur l’hypothèse du prix du baril de pétrole pour l’année 2016, même les compagnies pétrolières l’ont été dans leurs différents budgets.



Enfin concernant le chômage, selon Monsieur NTOUTOUME EMANE, celui-ci culminerait à 36% pour les jeunes. Ce qui est tout simplement faux et ne peut être soutenu par aucune étude. Selon les données du dernier Recensement Général de l’Habitat et du Logement, le niveau du chômage des jeunesse situe autour de 22%. Bien entendu, ce taux est jugé élevé par les plus hautes autorités en tête desquelles le Président de la République, Chef de l’Etat, qui ne cesse de déployer des moyens pour éradiquer le chômage au Gabon à travers des multiples projets tels que les incubateurs, la création des centres de formation, Graine, etc.



En définitive, le diagnostic économique, social et financier dressé par Monsieur NTOUTOUME EMANE relève de l’imagination débordante et irréaliste de ce dernier. Chose qui n’étonne plus personne depuis qu’il ne parle plus sous « la Très Haute Inspiration » de défunt Président Omar BONGO ONDIMBA.

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