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Controles routiers : sommes-nous en regime d’exception ?
Publié le jeudi 19 mai 2016   |  Gaboneco




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Folle journée que celle du mercredi 18 mai 2016 pour les usagers de la route à Libreville, peut-être pas dans tous les quartiers, mais dans les principales artères, à l’instar de celle menant à Awendjé, à Nombakelé, pour ne citer que ces quartiers, où la circulation a été perturbée.
Il y a des moments où l’on a l’impression que parce que les rumeurs se font insistantes, ce sont elles qui dominent l’actualité.

Depuis que l’opposant Jean Ping se ballade dans le pays pour proposer à ses potentiels électeurs son projet de société, de nombreux agents des forces de l’ordre aux ordres bien entendu, font du zèle au point d’ obstruer les voies de circulation déjà en nombre très insuffisant et souvent en piteux état, ne nous mentons pas.

Que cherche-t-on tous les jours que l’on n’a pas encore découvert dans un petit pays d’un peu plus de 200.000 kilomètres carré de superficie, alors que l’on sait, les renseignements faisant foi, qu’ici, mieux qu’ailleurs, l’on est plus informé sur la réalité du moment ? Sous d’autres cieux, les forces de l’ordre ne sont déployées dans les rues qu’en cas exceptionnel, parce que chacun a le droit de se mouvoir, pourvu qu’il n’entrave pas les libertés des autres, selon des principes édictés par la Déclaration universelle des droits de l’homme, une sorte de loi supranationale.

Ici, les véhicules sont fouillés sens dessus-dessous sans ménagement, leurs occupants parfois molestés sans raison, leurs pièces d’identité retenues, quel scandale ! La vie citoyenne a ceci de particulier qu’elle donne le droit à tous de jouir de leur liberté et de leurs droits, toute restriction devrait être considérée comme une entrave à la loi. Les agents de l’ordre, s’ils sont formés, devraient pouvoir s’accommoder d’un certain exercice banal, celui consistant à juste protéger les biens et les personnes, surtout en temps normal comme c’est aujourd’hui le cas. Il ne sert donc à rien qu’ils alimentent, leurs chefs devant, la polémique autour de la question du respect des droits de l’homme.

Le fait politique, même s’il est celui de monsieur tout le monde, arrive cependant à faire la distinction entre les « détenteurs de droits » et les « porteurs de responsabilité », ce qui à l’expérience devrait nous amener comprendre qu’il n’y a pas lieu d’étouffer des populations, déjà contraintes d’observer chaque jour le « spleen baudelairien », surtout lorsque l’on sait que ceux qui viennent d’ailleurs ne sont pas de leur ressort et qu’ils n’ont rien à avoir dans la comptabilité des actions publiques et politiques, eux, n’étant là que pour aider à la décision, s’ils étaient compris.

C’est en clair apprendre à ceux qui ne le savent pas encore que le « petit peuple » comme on a coutume de le désigner n’a pas les outils pour s’engager en politique politicienne, tout comme il n’en n’a pas la culture, pour oser représenter par ces temps de collusion affairiste, une force capable de changer le destin d’un seul homme, mais qu’il se plaint de ce qu’il ne soit pas simplement rétribué à la hauteur de son engagement, et cela se vit non seulement dans le camp de l’opposition, mais aussi dans celui du pouvoir, habitués tous deux, au jeu des coudes. « Ce qui se fait sans moi est contre moi », la phrase tend à rappeler qu’au lieu de donner l’impression qu’ils n’ont de compte à rendre à personne, les hommes politiques se doivent d’être, même par personnes interposées, à l’écoute du peuple, s’ils veulent éviter d’être houspillés.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même » nous dit-on. Pourquoi ne pas commencer par balayer devant sa porte avant que de penser aller le faire devant celle d’autrui ? L’insécurité, si elle existe aujourd’hui au Gabon, provient de l’inobservation par ceux qui en ont la charge des principes fondamentaux régissant, si ce n’est les flux migratoires, le « vivre ensemble ».

Dounguenzolou

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