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Jean Ping réagit à la cabale médiatique du gouvernement gabonais
Publié le mercredi 18 mai 2016   |  Gabon libre


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping sillonne les quartiers de Libreville


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Dans une adresse relayée ce mardi sur sa page Facebook officielle, Jean Ping, candidat déclaré à la présidentielle de 2016, a décrié vertement la cabale médiatique orchestrée par le gouvernement gabonais au sujet de sa fameuse incitation à la haine et à la violence. L’ancien président de la Commission de l’Union africaine met au pilori le mandat présidentiel d’Ali Bongo qu’il qualifie « de pyromane, de génocidaire et de voleur. »


Suite à des propos de Jean Ping, visiblement sortis de leur contexte d’énonciation, le régime au pouvoir par l’entremise de son porte-parole, Alain Claude Bilie-By-Nzé avait fait de cet épiphénomène de joutes verbales, qui n’est pas l’apanage de l’opposition gabonaise, une affaire d’état.

En effet, le ministre de communication avait déclaré que : « Le gouvernement de la République, soucieux de maintenir l’unité nationale, de garantir la sécurité, la stabilité, la paix et la cohésion sociale aux côtés de S.E. Ali Bongo Ondimba, président de la République, chef de l’État, relève l’extrême gravité de ces propos. »

Tout en ajoutant sans scrupule et sans prendre de la hauteur surtout lorsqu’on est censé incarné les valeurs de la République que « Le gouvernement note que ces propos qu’il condamne avec la plus grande fermeté, sont l’expression d’une violence verbale sans précédent dans notre pays. Ces propos prouvent également les limites d’une opposition en manque de projets et de crédibilité. Une opposition qui n’a que la guerre et le chaos à proposer aux populations gabonaises. »

Au retour de sa tournée provinciale de la Ngounié, la réaction de Jean Ping ne s’est pas fait attendre. Pour le diplomate gabonais ancien baron du régime Bongo : « c’est le pyromane Ali qui crie au feu, le voleur Ali qui crie au voleur, le génocidaire Ali qui crie au génocide. En effet, s’interroge-t-il, qui fait venir des armes au Gabon et des mercenaires pour tirer sur les Gabonais ? Qui a massacré en 2009 les populations de POG puis jeté les corps à la mer ? Qui a traité les Gabonais de chiens à écraser ? » Le candidat à la présidentielle qui se défend de vouloir semer la haine et la violence au Gabon a posté l’intégralité se son propos, une version qu’il dit non « « trafiquée ».

L’opposant gabonais qui ambitionne mettre le Gabon à l’abri de la peur et du besoin a poursuivi son énumération interrogative en rappelant les faits marquant des privations de libertés publiques, du non respect des droits de l’homme, d’une dictature à peine déguisée, lors du mandat présidentiel d’Ali Bongo : « Qui a tiré sur Mboulou Beka pour une simple marche de protestation populaire ?

Qui a laissé impunis les agents de l’État qui ont exhibé de pauvres commerçantes au marché de Mont Bouet ? Qui a poussé le jeune Béranger, cible de persécution policière, à s’immoler par le feu ? Qui utilise l’appareil judiciaire de l’État pour réprimer, violenter et incarcérer sans autre forme de procès les opposants politiques, les étudiants, les enseignants et les enfants dans des prisons "bidonvilles" pire qu’insalubres ? Qui a expulsé massivement et arbitrairement plus de 1000 immigrés ouest-africains en juin 2015 ? Qui a gazé le peuple gabonais venu m’accueillir à l’aéroport lors de mon retour de France l’hiver dernier ? »

Avant de conclure son adresse en ces termes : « Cette violence d’Etat orchestrée au plus haut niveau par celui qui s’était pris pour un prince, ne peut plus durer ! Je vous annonce qu’une plainte à d’ores et déjà été déposée à la cour pénale internationale, pour que le monde entier sache ce que vivent les Gabonais, sous ce régime autoritaire moribond. Gabonaises et Gabonais, soyons forts et courageux. Car les prochains mois seront décisifs. Ensemble, nous pouvons construire un nouveau Gabon meilleur pour tous ! Nous le devons à nos enfants. »

Une chose est certaine et le constat peut se faire sans ambages, est que le climat politique et social gabonais laisse présager de forts relents de tensions qui méritent que l’appel du Médiateur de la République gabonaise soit entendu. Et surtout suivi dans les faits. Car, le diagnostic que Laure Olga Gondjout a brossé est plus que réel et renouvelé par tous les acteurs politiques, les corps religieux, et par un bon nombre des membres de la société civile gabonaise. Tous soucieux du bon vivre et de la préservation de la paix en terre gabonaise.

Une solution idoine s’offre à Ali Bongo et son gouvernement qui ont une occasion en or de faire preuve d’un sursaut patriotique et républicain. Car l’histoire retiendra que tous les lanceurs d’alertes ont fait leur travail. Selon plusieurs analystes politiques avisés de la vie politique gabonaise et l’opposant Jean De Dieu Moukagni Iwangou vient de le corroborer, le dialogue inclusif est une offre conséquente pour apaiser ce climat politique avant une échéance électorale présidentielle de tous les risques.

A quelques trois mois avant la présidentielle de 2016, la bataille médiatique s’annonce très rythmée et loin de filer à l’apaisement. D’où l’appel du 7 mai dernier du Médiateur de la République, Laure Olga Gondjout, est d’une importance capitale. Tout observateur averti peut déjà scruter ce climat délétère et percevoir les vives tensions politiques prononcées pouvant déteindre facilement sur les populations gabonaises. Et détériorer la stabilité politique légendaire du pays.


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