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Action en justice contre Jean Ping : Bilie-By-Nze annonce la couleur
Publié le vendredi 13 mai 2016   |  Gabon Review


Alain-Claude
© Autre presse par DR
Alain-Claude Billie By Nzé, Porte-parole de la présidence de la République


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Balayant d’un revers de la main l’appel de Laure Gondjout, Médiateur de la République, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a promis, le 12 mai 2016, des poursuites judiciaires contre Jean Ping qui a parlé d’«expédition pour nous débarrasser des cafards».

Les propos de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping ont été au centre de la conférence de presse animée par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, le jeudi 12 mai dernier. Dans une communication lue en marge de sa sortie médiatique habituelle, Alain-Claude Bilie-By-Nze a, tout en exprimant l’indignation du gouvernement, promis une action en justice, dans les tout prochains jours, contre Jean Ping.

Cafards…

Largement diffusée ces derniers jours, un extrait vidéo montre le candidat à l’élection présidentielle déclarant, lors d’une causerie politique : «Chez moi, là-bas à Omboué, quand on s’en va dans une bataille comme celle-là, on va au cimetière, on dit aux morts : on s’en va à la guerre. Levez-vous et accompagnez-nous… Il s’agit d’une véritable expédition pour nous débarrasser des cafards !». Cafards, le mot de trop.

«Monsieur Jean Ping ne peut pas tenir de tels propos pour avoir été longtemps ministre des Affaires étrangères d’Omar Bongo et président de la Commission de l’Union africaine», a lancé Bilie-By-Nze avant de poursuivre : «ce sont des termes sans équivoque, qui rappellent certaines tragédies de l’histoire de l’humanité. Adolf Hitler traita les Juifs de cafards, il eut six mille morts pendant la Seconde Guerre mondiale (…) Plus près de nous, des extrémistes Hutu traitèrent les Tuttis de cafards et il eut le génocide rwandais avec ses 800 mille morts».

Des rappels historiques qui ont tout de suite amené le porte-parole du gouvernement à déclarer : «Le gouvernement de la République, soucieux de maintenir l’unité nationale, de garantir la sécurité, la stabilité, la paix et la cohésion sociale aux côtés de S.E. Ali Bongo Ondimba, président de la République, chef de l’État, relève l’extrême gravité de ces propos. Le gouvernement note que ces propos qu’il condamne avec la plus grande fermeté, sont l’expression d’une violence verbale sans précédent dans notre pays. Ces propos prouvent également les limites d’une opposition en manque de projets et de crédibilité. Une opposition qui n’a que la guerre et le chaos à proposer aux populations gabonaises.»

S’étonnant du silence de la classe politique nationale, de la société civile et des médias aussi bien locaux qu’internationaux, Alain-Claude Bilie-By-Nze a martelé : «Face à cette gravité, nous entendons poursuivre Monsieur Jean Ping en Justice, et ça doit se faire !». Un peu après, à travers un communiqué largement diffusé et reprenant textuellement son porte-parole, le gouvernement a indiqué qu’il «explore toutes les voies de droit pour donner une suite judiciaire à ces propos qu’aucune démocratie au monde ne peut ni tolérer ni accepter.»

Laure Gondjout, «le temps des postes réservés aux familles est révolu»

Sur un tout autre plan, le ministre de la Communication est revenu, comme à son habitude, sur l’activité chef de l’État et des membres du gouvernement. Une actualité marquée par le voyage d’Ali Bongo à Kigali au Rwanda, dans le cadre du sommet sur le numérique, et par le Conseil de la magistrature du 11 mai 2016, qui a porté Sidonie Flore Ouwé à tête de la Cour d’appel.

Invité enfin à se prononcer sur la dernière sortie du médiateur de la République, Laure Olga Gondjout, concernant la nécessité d’un dialogue inclusif, le ministre de la Communication a estimé que cet appel n’est pas de saison : «l’appel du médiateur national est inopportun. Parce que les problèmes qu’elle décrie ne concernent pas que le Gabon et le Gabon n’est pas en crise pour que l’on organise ce dialogue.» Ceux qui crient, a-t-il poursuivi, «sont ceux qui ont perdu les privilèges. Et ils doivent savoir que chaque chose à une fin. Le temps des postes réservés aux familles est révolu», a conclu Bilie-By-Nze.

Jean-Thimothé Kanganga

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