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Crimes rituels à Fougamou : Mapangou défie ses accusateurs
Publié le lundi 9 mai 2016   |  Gabon Review


Guy
© Autre presse par DR
Guy Bertrand Mapangou, président du Conseil National de la Communication (CNC)


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Cité, à l’instar d’autres cadres locaux du Parti démocratique gabonais (PDG), comme l’un des commanditaires des nombreux crimes dits rituels enregistrés à Fougamou ces dernières années, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques s’en est vivement indigné le week-end écoulé, avant de défier ses accusateurs et de promettre un «grand déballage» sur la question, dans les jours qui viennent. Bref entretien avec Guy-Bertrand Mapangou.

Gabonreview : En plus d’avoir renouvelé votre soutien à la candidature d’Ali Bongo à la prochaine présidentielle, vous avez abordé au cours de votre intervention devant les populations de Fougamou la question des crimes rituels…

Guy-Bertrand Mapangou : Oui ! Parce que Fougamou vit dans la psychose à cause des phénomènes dont vous avez certainement entendu parler : les disparitions, les crimes, les assassinats. Il m’est apparu nécessaire de parler, de discuter avec les jeunes, d’explorer des pistes pour que la vérité soit connue. Il faut que la vérité apparaisse. Nous faisons confiance en notre justice, mais nous avons aussi une justice du terroir. Nous avons notamment une justice conduite par nos ethnies, parce que nous sommes une mosaïque d’ethnies à Fougamou.

Si quelqu’un vient à Fougamou pour lancer l’anathème, pour semer le trouble, pour que Fougamou soit méconnue, pour que Fougamou soit brutalisée, et ben, nous nous levons tous comme un seul homme pour dire que cette justice de nos communautés, cette justice de toutes les justices va aussi se lever pour sanctionner et pour dire : «Non, nous ne voulons pas de crimes à Fougamou !»

Encore faut-il signaler qu’à chaque fois qu’il y a une nouvelle élection, il y a de nouveaux opposants. Les mêmes qui traversent la chaussée, qui vont sur le trottoir d’en face et qui se disent opposants. Moi, je suis satisfait de savoir que l’opposition que j’ai en face, c’est l’opposition que le PDG fabrique. Je suis même tenté de dire que c’est une maison de retraite du PDG, parce que tous ceux qui traversent viennent de notre parti. Et nous connaissons leurs méthodes. Ce sont des méthodes qui consistent simplement à semer le trouble en jetant l’anathème, en faisant de l’intoxication. Sauf qu’aujourd’hui, nous sommes venus lever le voile, et la semaine prochaine nous reviendrons en masse pour dire : «Non, non et non ! Fougamou ne veut pas de crimes rituels !» Marcel Doupambi Matoka, Lucie Milebou Obusson, Michel Mboutsou et tous les cadres seront à Tsamba-Magotsi. Cette fois-ci, s’ils veulent une marche, ils auront une marche de 5 kilomètres pour dire non aux assassinats, non aux crimes rituels, parce que Fougamou ne connaît pas ça. Nous sommes une civilisation, nous sommes un terroir et une communauté qui ne connaît pas le crime, qui ne connaît pas le meurtre parce que chez nous il y a des interdits, et celui qui tue meurt.

Accusé sans preuves, ainsi que vous l’avez affirmé lors de votre intervention, vous semblez désormais avoir échangé les rôles avec vos adversaires au sujet de ce phénomène que vous décriez.

Bien sûr ! Puisqu’ils ont le beau rôle. Vous avez lu les journaux ces derniers temps ? Ils pensent avoir le monopole de l’indignation. Pour eux, à Fougamou, ceux qui tuent les gens sont des PDGistes. Pourtant, eux, hier, étaient PDGistes. Mais s’ils tuaient hier, nous, nous ne tuons pas aujourd’hui. Nous sommes désormais le PDG positif, alors que hier c’était le PDG négatif. Les méthodes qu’ils ont utilisées hier, nous ne les connaissons pas. Par cette rencontre, nous avons donc voulu fustiger les comportements de certains dont le but est de jeter le trouble et la confusion dans l’esprit des gens. C’est devenu un thème de meeting, une question politique. On ne joue ni ne surfe sur la vie des gens ! Il s’agit de personnes qui meurent, qui disparaissent. Or, moi-même j’ai mon petit frère qui a disparu. Personne n’est venu s’indigner. Pourquoi c’est à l’approche des élections que certains se surprennent de ce qu’ils sont les plus indignés ou prétendent être ceux qui sont les plus compatissants envers les victimes de ces disparitions ? Nous disons : «Non, nous aussi nous sommes indignés.»

A ceux pour qui l’objectif est de voir Fougamou salie, et bien, ils ne réussiront pas. Pour preuve : la pluie est venue laver les souillures que certains ont voulu mettre sur Fougamou. C’est trop poisseux, c’est trop gluant. Aussi, nous répondrons désormais du tic au tic. Ils nous trouveront sur leur chemin, parce que nous leur dirons : «Fougamou n’est pas un laboratoire d’assassinat ou de prélèvement d’organes humains.»

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