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Présidentielle 2016: l’imbroglio se dessine
Publié le mardi 3 mai 2016   |  Gaboneco




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L’histoire qui semble se répéter peut avoir cette fois-ci des conséquences fâcheuses pour « l’opposition », pour le pouvoir, pour le peuple et pour le pays tout entier.

Alors que ceux du camp au pouvoir qui ont déjà adoubé Ali Bongo Ondimba et lui promettent un « vote cash » fin août prochain pour lui permettre, disent- ils, d’achever son œuvre à la tête de l’Etat avec au bout du tunnel l’émergence promise à l’horizon 2025, ceux de l’autre bord, tout en proclamant qu’ils n’ont qu’une seule obsession, celle de bouter le chef de l’Etat gabonais hors du palais à l’issue du scrutin qu’ils veulent transparent, semblent s’emmêler les pinceaux estime le commun des mortels, las de voir les opposants sans cesse se comporter comme au bon vieux temps où il suffisait au pouvoir de jouer avec des espèces sonnantes et trébuchantes ou de promettre quelques postes juteux aux soit - disant « rebelles » et « patriotes de circonstance », pour qu’ils décident de tourner casaque.

D’aucuns ont encore du mal à comprendre à quel jeu jouent effectivement les opposants qui ont l’expérience de la chose politique et qui continuent de se plaindre de ce qu’il n’y ait jusqu’ici pas eu de retouches constitutionnelles notamment en son article portant mode de scrutin demeuré à un tour, alors que de l’avis de tous, cela constitue un handicap pour tous ceux qui pensent qu’aller en rangs dispersés ne peut pas produire les fruits escomptés. Ces derniers s’appuient sur les alliances qui se font et se défont, ainsi que sur les attitudes affichées par les leaders politiques qui, comme les populations, sont vus partout et nulle part, c’est le cas de le dire.

Si l’objectif principal de l’opposition est véritablement de presser l’alternance au sommet de l’Etat, pourquoi n’envisage- t-elle pas de taire un instant ses divergences et ses sempiternelles querelles d’ego pour donner la chance à un seul porte- voix de jouer pleinement sa partition, quitte à ce que l’affaire du partage du gâteau vienne au second rang ? On les a une nouvelle fois vu du côté d’Ossengué, regroupés comme des femmes et hommes partageant le même idéal, à moins qu’ils en aient d’autres, les Jacques Adiahénot, les Pierre- André KombilaKoumba, les René NdemezoObiang, les Benoît MouityNzamba et autres Louis Gaston Mayila, en rangs serrés pour apporter visiblement leur caution ne serait- ce que morale à « Héritage et Modernité » qui se choisissait un candidat pour la future présidentielle en la personne de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama.

Serait- ce une énième mobilisation de façade ?

Quel sublime instant de plaisir pour tous ceux que cela dit d’aller soutenir des candidats qui, comme ce dernier, pourraient constituer un obstacle majeur au porte- étendard du parti au pouvoir ! Mais après ? Car, à ce qu’il semble, cette tactique de plusieurs candidats de l’opposition fait plus le lit du président sortant que des opposants qui risquent encore de n’avoir que leurs yeux pour pleurer au soir du vote, brandissant désespérément l’épouvantail du recours à la Cour constitutionnelle dont le rôle et les attributions leur ont pourtant été maintes fois répétés. Qu’est- ce qui peut bien faire qu’ils ne se fassent que très peu ou pas du tout confiance malgré les apparences savamment entretenues depuis les années 90 ?

Pourquoi nombre d’entre eux n’ont pas purement et simplement choisi de soutenir celui que l’on dit certes aussi plein aux as que « Mukombo », mais en possession d’un carnet d’adresses qui pourrait constituer un atout et non des moindres dans la bataille épique qui se dessine à l’horizon, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping ? Autant de questions qui sont sans cesse posées, mais qui ont du mal à trouver de réponses, surtout plausibles et digestes, la plupart à qui elle est posée faisant dans la langue de bois.

Et d’autres de se demander s’il n’y a pas lieu d’y voir une volonté expresse de certains de légitimer ce qu’ils qualifieront encore par expérience de coup d’Etat électoral d’Ali Bongo Ondimba qui a, lui au moins, le mérite de nous avoir servi « l’Avenir en confiance » puis aujourd’hui « Changeons ensemble » pendant que l’opposition que l’on attend sur la déclinaison de son projet de société s’arcboute sur des discussions et débats de bas étage, sachant que s’il y a bien une chose qu’attendent leurs compatriotes, c’est que l’on s’occupe d’eux correctement en commençant par dévoiler son plan pour son pays. N’est- ce pas à ce moment la meilleure façon de tenter de convaincre en dehors du fait qu’il faut également et nécessairement donner l’impression d’un bloc homogène susceptible de drainer du beau monde.

Un proverbe africain dit que comme on fait son lit, on se couche. A chacun de méditer sur cette pensée venue tout droit de la sagesse de notre terroir afin de se convaincre des enjeux de l’heure.

Dounguenzolou

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