Moins de deux mois après sa décision de prendre part à la prochaine présidentielle, la plateforme politique a tenu, le 1er mai, son congrès constitutif au terme duquel elle a exprimé son soutien à la candidature de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Pour l’élection présidentielle d’août prochain, Guy Nzouba Ndama apparaît comme le meilleur cheval pour le rassemblement Héritage & Modernité. Au terme de son congrès constitutif auquel ont été invités, le 1er mai, de nombreuses personnalités et quelques partis amis, parmi lesquels Jacques Adiahénot, Frédéric Massavala, Séraphin Akuré-Davin (ANG), René Ndemezo’o Obiang (Démocratie nouvelle) et Louis Gaston Mayila (UPNR), la plateforme politique constituée essentiellement d’anciens députés ayant démissionné du Parti démocratique gabonais (PDG) dit voire en l’ancien président de l’Assemblée nationale la meilleure option pour le changement du Gabon, après «sept ans d’un bilan catastrophique et calamiteux», qu’elle a imputé à «un pouvoir qui refuse de voir et refuse d’entendre» les souffrances des Gabonais.
Si, durant une trentaine de minutes Alexandre Barro Chambrier a tenu à faire le diagnostic de l’état du pays, tout en énonçant quelques pistes pour sortir le Gabon de «la crise multiforme qui l’étrangle», pour le président du rassemblement nommé au terme du congrès, à quatre moins de l’élection, il est plus qu’urgent de trouver un homme capable de porter l’espoir et les attentes des populations. Aussi, par l’entremise de son secrétaire exécutif, Héritage & Modernité a présenté son cheval de bataille comme «un candidat de grande expérience, sage, homme de parole, rompu à la gestion des hommes et des affaires publiques, un homme de dignité et de responsabilité capable de promouvoir l’unité nationale, de préserver la paix, et de canaliser toutes les énergies et les forces en faveur du changement véritable».
Au terme du congrès que Michel Mboumi a présenté comme «la première étape dans l’édification d’un organe politique fort et profondément républicain», un bureau directoire a été mis en place, en plus du collectif d’honneur constitué de Marcel Eloi Randi Chambrier (président), Simplice Guedet Manzela et Eugène Philippe Djéno. En dehors des présidents et du secrétaire exécutif cités plus haut, plusieurs secrétaires généraux adjoints ont été nommés, parmi lesquels Serge Maurice Mabiala, Michel Mboumi, Vincent Ella Megne et Pascal Olougou. Des responsables chargés, chacun, de représenter la plateforme dans sa province d’origine. Pour les membres du rassemblement Héritage & Modernité, il s’agit plus que jamais de «bâtir un parti résolument engagé dans la défense des intérêts du peuple gabonais, un parti digne du 3e millénaire, un parti épris de justice, un parti qui prône le développement intégral et rationnel du pays». En cela, avant sa constitution «officielle», à entériner par le ministère de l’Intérieur, le rassemblement dit s’être retrouvé dans le projet de Guy Nzouba Ndama, qui n’a pas manqué de les remercier, de leur promettre d’être digne de l’honneur qui lui a été fait, mais non sans vendre aux congressistes son projet basé sur le «Gabon d’abord», inspiré des pères fondateurs de la République.
