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Rapatriement des Ouest-africains : crainte du 28 août prochain
Publié le samedi 30 avril 2016   |  Gabon Review


Immigration
© Autre presse par DR
Immigration : Retour volontaire pour les Ivoiriens du Gabon


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Plus de 450 Ivoiriens ont quitté le Gabon le mercredi 27 avril dernier. 150 autres le feront la semaine prochaine. A l’instar de la Côte d’Ivoire, d’autres Etats ouest-africains ont décidé de mettre des avions à la disposition de leurs compatriotes désireux de rentrer chez eux. À 120 jours de l’élection présidentielle au Gabon, à quoi cela rime-t-il ?

Il y a comme un sentiment diffus que l’élection présidentielle du mois d’août sera très tendue. Le mois d’août apparaît comme celui de toutes les incertitudes, de toutes les inquiétudes, de toutes les peurs, de tous les dangers. C’est d’abord l’ambassade du Togo qui, fin-février selon des documents en circulation sur les réseaux sociaux, a lancé un communiqué demandant à ses ressortissants résidant au Gabon et désireux de rentrer chez eux d’aller s’inscrire à la chancellerie. Si on n’a pas eu «la suite des événements» concernant ce pays, on sait en revanche que le Mali a agi à un niveau diplomatique plus élevé : le ministre des Maliens de l’Extérieur a en effet fait le déplacement de Libreville pour, là aussi, inciter ceux de ses compatriotes candidats à un retour au pays à se faire connaître auprès de leur mission diplomatique, et, à ceux qui souhaitaient continuer à demeurer au Gabon, il a été recommandé de «ne pas s’occuper des affaires politiques gabonaises».

Tensions préélectorales évidentes

Il est vrai que le climat préélectoral au Gabon est tendu. Et plus on s’achemine vers la date de l’élection présidentielle, plus des craintes s’expriment dans le pays et au-delà sur les incertitudes liées à ce scrutin. Depuis 1993, c’est la première fois qu’une élection s’annonce aussi tendue. Alors que de nombreuses organisations internationales (ONU, OIF,…), des organisations de la société civile, des partis politiques et des personnalités, à l’instar de François Banga Eboumi, ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité, appellent à la tenue d’un dialogue national inclusif, l’opinion n’a pas vu le pouvoir y répondre favorablement, en dépit du discours en demi-teinte de Léon Nzouba, ministre des Relations avec les Institutions constitutionnelles, au Conseil national de la démocratie (CND) en février dernier.

Le climat politique marqué par l’interpellation de certaines personnalités, par la mise sous scellés d’une résidence hôtelière appartenant à une figure de l’opposition, par le limogeage de personnes proches de l’opposition ou des personnes ayant, dans le camp présidentiel, pris faits et cause pour la tenue d’un dialogue, font craindre à plus d’un un embrasement, un soulèvement, qui pourrait avoir des conséquences sur le tissu social et le vivre-ensemble au Gabon. Dans l’opinion, on entend souvent ces craintes, on prévoit parfois le pire. Il ne fait donc guère de doute que c’est cette incertitude liée au 28 août prochain qui amène les Etats ouest-africains, avant peut-être d’autres pays- à rapatrier leurs compatriotes.

Mais les ressortissants ouest-africains ne sont pas les seuls à craindre l’avant et l’après-28 août. Il y a de nombreux Gabonais qui ont «planqué» femmes et enfants hors du territoire national, en attendant que «la bourrasque passe». Question : Y a-t-il quelqu’un pour rassurer les uns et les autres ?

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