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SOGATRA : Le cimetière des épaves ?
Publié le mardi 19 avril 2016   |  Gaboneco


Des
© Autre presse par DR
Des bus de la Sogatra


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Après 19 ans d’existence, la Société Gabonaise de Transport, SOGATRA,est frappée de plein fouet par une crise résultant d’une gestion scabreuse et calamiteuse des ressources financières. On est tenté de dire que rien ne fonctionne normalement à la SOGATRA. De l’administration au parc automobile, les défaillances se situent à tous les niveaux.

La capitale gabonaise abritant bien plus de la moitié de la population a connu une traversée du désert, du moins dans le secteur des transports publics urbains après la fermeture de la SOTRAVILLE, « mère » de la SOGATRA, en 1986. Libreville fut donc privée de transport public pendant plus de dix ans. S’ensuivra la création de la SOGATRA en 1997. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et cette société peine à assurer les dessertes de la capitale gabonaise. En effet, il faut au moins 200 bus en circulation pour desservir Libreville et les communes environnantes, Owendo, Akanda, Ntoum et Kango. Sur le terrain la réalité est tout autre ! Le parc de la Sogatra s’élève actuellement à 45 bus opérationnels sur les 209 bus dont dispose la société. Les 164 autres étant immobilisés en raison de pannes techniques. Du coup, malgré toute la bonne volonté du monde, les 45 bus en circulation ne peuvent pas satisfaire la forte demande.

A cela s’ajoute, le fait que les 20 bus, de marque « IVECO », acquis dans la foulée de l’organisation de la Can 2012, sont tous inexploitables, faute de maintenance. Et dire que l’état a dû débourser pas moins de 100 millions de francs CFA, par unité. Incompréhensible ! Dans le même registre, les bus « Coaster »et certains autres de marque « Marcopolo », obtenus du temps d’Aloïse Békalé, sont des épaves faisant désormais partie du décor.

Les bus sont donc immobilisés non pas en raison de pannes graves, mais plutôt pour défaut d’entretien. D’après les informations recueillies, les problèmes de garnitures de freins, défaut de batterie, plaquettes de freins, pneus (…), sont les causes de l’immobilisme d’une bonne partie du parc automobile de la Sogatra.

Quid du département technique ?

Suite aux conclusions de l’audit commandité, Patrick Assélé, le nouveau Directeur Général de la SOGATRA s’interroge sur les compétences du personnel technique. Le nouveau patron s’étonne de ce que les mécanos, au lien de consulter la valise des bus (plan, notices et indications du fabriquant pour les pannes basiques) préfèrent jouer les apprentis-sorciers, en coupant et rafistolant çà et là des fils et autres câbles. D’ailleurs, il est avéré que beaucoup de pannes sont fictives ! Objectif : vendre les pièces des bus au marché noir. Des comportements dangereux ! Et pour preuve, un bus de la SOGATRA avait pris feu en 2014, en pleine circulation, au niveau de l’ancienne station du PK5.

LAO

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