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Présidentielle 2016 : Après l’euphorie, le déclin de l’Union Nationale !
Publié le mardi 19 avril 2016   |  Gaboneco




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Contradictions, ambiguïtés, antagonismes, (…), le cocktail aura suffi pour que le parti d’André Mba Obame, AMO, passe du statut de première formation politique de l’opposition à celui de la déchéance. En cause, la participation du parti à la prochaine présidentielle. Et après la démission de son Vice-président, Jean Eyeghe Ndong et la création d’une aile dissidente se réclamant d’AMO par Gérard Ella Nguema, désormais candidat à l’élection présidentielle, on se demande ce que pèse encore ce parti qui a suscité tant d’espoir chez de nombreux partisans et militants, assoiffés de changement.

Un parti désormais atomisé et balkanisé ! Voilà ce qu’est devenu l’Union Nationale, le parti crée par feu Mba Obame. Un parti qui, comme l’indique son nom, a suscité l’espoir de certains partisans du changement, tel qu’incarné par l’un des membres fondateurs, AMO présenté en 2009 comme le « libérateur » du Gabon.

Un parti présenté, à tort ou raison comme le Premier parti de l’opposition gabonaise sous l’ère Ali Bongo Ondimba, au regard de ses membres influents, tous anciens hiérarques du PDG.

De l’eau a coulé sous les ponts et le parti traverse depuis les premiers frémissements de la présidentielle, une crise interne sans précédent à l’instar d’autres formations politiques.

La présidentielle, pomme de discorde

La participation du parti ou non à la présidentielle d’août prochain, telle est la pomme de discorde voire la bombe atomique, à l’origine de « l’implosion » de cette formation politique, désormais réduit en factions rivales balkanisées.
C’est là le point d’achoppement qui a commencé avec la position de Jean Eyeghe Ndong, qui a jeté son dévolu sur la candidature de Jean Ping, estimant que seul l’ancien fonctionnaire de l’Union Africaine était le mieux placé pour fédérer l’opposition, et remporter ainsi la bataille à venir. Une prise de position qui n’a pas plu aux autres membres du comité directoire du parti comme Zacharie Myboto, Casimir Oye Mba et Paulette Missambo, qui y ont vu là une trahison de la ligne officielle du parti. Laquelle ligne n’envisage pas une autre stratégie que celle relative au boycott du scrutin, au cas où Ali Bongo Ondimba, maintient sa candidature.

Un boycott que le congrès du parti a entériné le 27 mars dernier."Nous avons décidé de ne pas présenter de candidat", avait déclaré Zacharie Myboto, au terme de ce conclave. Ce dernier privilégiant , selon ses termes, la destitution du locataire du bord de mer pour ensuite porter sur les fonts baptismaux une transition, chargée d’organiser un scrutin "libre et transparent". Zacharie Myboto estime qu’aller à l’élection avec Ali Bongo, qui n’a jamais clarifié sa situation administrative, c’est cautionner la violation de l’article 10 de la constitution gabonaise.

Pour Gérard Ella Nguema, qui se réclame de « l’UN made in AMO », il s’agit bien là d’"une affaire de gros sous", un règlement de compte entre le clan Myboto, bref une guéguerre familiale, avec en toile de fond la liquidation de la succession d’Omar Bongo Ondimba. Raison pour laquelle, l’ancien secrétaire exécutif du parti dit "je ne démissionne pas mais je crois qu’une scission s’impose".

Evidemment la scission s’est imposée le week-end écoulé, quand celui qui se réclame dauphin d’AMO a annoncé sa candidature à la présidentielle, au terme d’un scrutin organisé à cet effet. Un coup dur porté à l’union du parti comme l’indique sa dénomination. Une union déjà menacée par la démission, la semaine dernière de l’ancien vice-président du parti, Jean Eyeghe Ndong, qui dénonce les coups bas de ses désormais anciens compagnons. La déchéance !

Charles Nestor NKANY

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