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Conjoncture : Les mauvaises affaires du pétrole
Publié le mardi 19 avril 2016   |  Gabon Economie




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Après cinq années marquée par une croissance de l’ordre de 11,7% tirée vers le haut par le secteur non pétrolier, soit une moyenne globale de 6% entre 2010 et 2014, celle-ci a nettement ralenti et devrait s’établir cette année autour de 4% selon les autorités.

Confronté à l’effondrement des prix du pétrole qui affecte la croissance, les recettes budgétaires et sa position extérieure, le Gabon doit accélérer la mise en œuvre de son plan de diversification de l’économie à travers le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), alors même que les ressources domestiques se raréfient et que les financements extérieurs deviennent plus coûteux. De nouveaux ajustements budgétaires pourraient s’imposer dans un contexte politique difficile et peu favorable du fait de la tenue des élections présidentielles cette année. Les enjeux sont importants pour le pays qui doit s’efforcer de trouver un second souffle.

Après avoir reçu de plein fouet la chute des cours du pétrole, le Gabon fait désormais face aux tensions des finances publiques. La chute des cours pétroliers apparaît néanmoins partiellement compensée par une hausse de la production et par le dynamisme du secteur non pétrolier (+4,8%), soutenu par une politique budgétaire contra-cyclique dans laquelle les bailleurs de fonds jouent un rôle important.

La croissance du PIB est attendue à 4,6 % en 2016 selon la loi des finances. Le FMI est toutefois moins optimiste et prévoit une croissance de l’activité économique de 3,2%. Cette détérioration des prévisions économiques s’accompagne de contraintes dont celle d’un ajustement budgétaire visant à apporter des réponses à la baisse des prix du pétrole.

Ainsi, si les dépenses prévues par les autorités devaient suivre la progression du PIB non pétrolier, ou si les prix du baril de pétrole étaient inférieurs de 5 USD au plus bas fixé par le FMI dans son « World Economic Outlook », soit 25 USD en 2016, le gouvernement serait, selon l’institution de Bretton Woods, dans l’obligation de réduire ses avoirs et d’augmenter de manière significative ses emprunts.

Des perspectives de croissance globale plus faibles et un resserrement des conditions d’emprunt à l’extérieur feraient ainsi souffler sur l’économie gabonaise des vents contraires plus forts. L’accumulation d’une dette intérieure depuis 2009, que les autorités chiffrent à 316,8 milliards de FCFA au 31 décembre 2015, mais qui pourrait, en réalité, être beaucoup plus élevée, conjuguée aux difficultés de trésorerie importantes générées par les arriérés, constitue une source de difficultés croissantes pour les entreprises locales.

A ceci se sont ajoutées les réductions drastiques de budget des compagnies pétrolières en raison de la chute du prix du baril en 2015. Le classement 2014 du World Economic Forum attribue au Gabon le 106ème rang mondial et le 12ème rang africain. Standard & Poor’s a abaissé en janvier dernier la note souveraine du Gabon de « B+ perspectives négatives » à « B ».

Une note que Fitch Rating avait déjà abaissée en mai 2015 de 2B- à B+ avec une perspective stable, pendant que la Coface la dégradait de B à C en début d’année 2016.

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