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Transports terrestres : L’audit de toutes les colères à Gabon Autosur
Publié le lundi 18 avril 2016   |  Gabon Review




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Plus de trois mois après avoir pris connaissance de l’audit commandité par le ministère des Transports au centre de contrôle technique, la Coordination des entreprises du secteur sécurité dans les transports (CEST) a récemment piqué une colère.

Présentée, dans une correspondance du ministre des Transports datée du 19 janvier dernier, comme une action normale et conforme à son contrat avec l’Etat, l’audit administratif, comptable et financier visant Gabon Autosur passe mal. Certains, à l’instar de la Coordination des entreprises du secteur sécurité dans les transports (CEST), y voient une tentative d’intimidation, déjà illustrée par le cambriolage du domicile d’un des responsables de la société.

«Le 5 février 2016, le domicile du directeur des Relations extérieurs de Gabon Autosur a été le théâtre d’une intrusion par effraction de personnes non identifiées qui ont saccagé sa chambre à coucher sans dérober aucun bien matériel. Visiblement, ce qui avait intéressé ces intrus étaient le porte-document contenant les dossiers de Gabon Autosur, vu que ni l’argent, qui était pourtant à leur portée, ni les autres biens très importants n’avaient été touchés, en dehors de la sacoche en question», a témoigné le représentant de la CEST, ajoutant que des responsables de Gabon Autosur et de GMG ont déjà été victimes de pression afin de les contraindre à céder leurs parts dans les deux entreprises.

Pourtant, à la lecture de cette correspondance, il s’agit d’un audit basé sur le cahier des charges attaché à la convention de concession régissant les conditions d’exécution des missions concédées à Gabon Autosur par l’Etat. Soucieux de la bonne exécution de ces missions, le gouvernement a instruit le cabinet KPMG d’analyser le chiffre d’affaires du contrôleur technique et d’examiner la mise en œuvre des autres dispositions du cahier des charges de la concession.

Cet examen a provoqué la colère des membres de la CEST, parmi lesquels Emmanuel Zue Meye de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI), qui a récemment relevé «des irrégularités» dans l’audit qu’il a jugé «inapproprié». Il en veut pour preuve les spécificités liées aux articles 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17 et 17 que le ministère des Transports tient à examiner. A en croire ses dires, ces articles, à l’instar du 11, «fait état de l’obligation de fiabilité des opérations du progiciel de contrôle technique conformément aux normes internationales. Cela implique une parfaite connaissances du fonctionnement de ce type de progiciel par les auditeurs et la collaboration technique du concepteur et des utilisateurs afin de décliner les termes de références des procédé d’audition. Or, il se trouve que cette application a été conçue par les responsables de Gabon Autosur, et ces derniers n’ont jamais fait l’objet d’une consultation préalable pour en décliner les termes de référence nécessaires à l’audit».

S’ils ont toutefois considéré que l’audit reste légal, les membres de la CEST doutent des intentions du gouvernement.«Nous assistons à une criminalisation du débat au lieu de le professionnaliser», a confié Emmanuel Zue Meye, rappelant que leurs entreprises ont contribué au développement des transports. «Nous avons apporté notre expertise, sans rien demander en retour. Du plan média de communication et de sensibilisation de sécurité routière à la conception et définition des caractéristiques des panneaux de signalisation financés par le Fonds d’entretien routier, jusqu’à la conception et la définition des caractéristiques techniques des pèse-essieux. Nous avons également contribué à la conception et la définition des caractéristiques techniques des plaques d’immatriculation alphanumériques : les codes couleurs, les écarts entre les lettres et les chiffres et l’épaisseur alphanumérique», a-t-il conclu, comme pour exiger que le gouvernement lui rende la pareille, en annulant l’audit. Une affaire !

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