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Y a-t-il une idéologie derrière l’« idéologie »
Publié le vendredi 15 avril 2016   |  Gaboneco




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Il est de notoriété que la politique sous les tropiques ne se fait pas souvent sur la base d’une idéologie qui représente chez les autres un ensemble de valeurs partagées par ceux qui ont juré ad- vitam aeternam de les défendre. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les faits et gestes et d’entendre les discours de nos acteurs dont les revirements donnent à réfléchir, pas moins que les stratégies adoptées pour se maintenir au- devant de la scène, étant donné qu’ici, une formation politique peut contenir du monde dans une seule pièce, c’est dire qu’il manque parfois de sincérité dans le semblant d’engagement de certains qui poussent les leaders verser dans le populisme, convaincus qu’ils sont par la roublardise de leurs « compagnons de lutte ».
Au vu de la multitude de formations politiques que compte le Gabon, n’y a- t- il pas lieu de se demander comment l’on peut tolérer une telle inflation pour une population d’un million huit cent mille habitants moins les non- votants ? Comment ne pas être surpris par la cacophonie qui règne dans l’arène où s’affrontent ces mastodontes ? Comme si ce dont ils parlent est fondamentalement différent. Puisque si l’on tient compte des idéaux défendus par les uns et les autres, les mêmes mots et expressions reviennent comme un refrain, de même que l’ancrage à une idéologie qui devait faire qu’ils soient de plus en plus unis les uns avec les autres, ceux qui se proclament du socialisme avec les socialistes, du marxisme avec les marxistes, du capitalisme avec les capitalistes etc. Cela aurait non seulement le mérite de leur permettre d’avoir plus de visibilité auprès de leurs compatriotes, mais aussi de mieux affûter leurs armes lors de la préparation des grandes échéances comme cela va être le cas au mois d’août prochain avec l’organisation de la présidentielle.

Devant le scénario qui est souvent proposé, on est en droit de se demander à quoi sert l’« apparente » débauche d’énergie observée chez certains parmi ceux qui rêvent de transformer le pays, s’ils n’arrivent déjà pas à mettre leurs idées pourtant lumineuses dans le même panier et regarder dans la même direction. C’est vrai à leur décharge qu’il y a beaucoup plus de plaintifs qu’il y a une décennie, en partie à cause de la situation socio-économique que traverse le Gabon, tributaire des recettes pétrolières en grande partie, ce qui peut légitimer leurs sorties, mais faut-il pour cela qu’ils prêchent chacun pour sa chapelle ?

Alors qu’ils sont…

Pour la plupart des gens qui ont conçu les mêmes schémas de développement sous d’autres cieux. Est- ce le fait de la tropicalisation des idées qui les amène à se cogner les têtes ou l’esprit profito-situationniste qui les habite dès qu’ils sont au contact du discours flatteur de ceux pour qui le bien- être de leurs compatriotes n’a aucune signification. Une idéologie est épousée, puisque comme l’affirmait Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », c’est- à- dire qu’elle n’est plus à inventer de nos jours, pour être vécue et expérimentée tout au long du cheminement politique d’un individu. Jacques Chirac, Jean- Marie Lepen, François Mitterrand, ont chacun toute sa vie, voué respectivement un culte aux idéaux de droite, du Front national et de la gauche française.

Aux Etats- Unis, les Républicains demeurent Républicains jusqu’à leur fin sur cette terre, les démocrates, quant à eux, respectent leur vie durant les principes régissant leur formation politique. Même dans cette fédération d’Etats comptant une population multiraciale et très importante, il semble prévaloir une sorte d’homogénéité, pourquoi chez nous où l’on ne voit pas l’intérêt de constituer des partis politiques à tout vent, sommes-nous toujours tentés par ce phénomène qui avait cours pendant le règne d’Omar Bongo Ondimba dont c’était, disons- le, l’une des stratégies pour étouffer les velléités de certains opposants ?

Dounguenzolou

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