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Les francs CFA d’Afrique de l’Ouest et du Centre seront «bientôt» interchangeables
Publié le mercredi 13 avril 2016   |  Agence Ecofin


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Les gouverneurs de la BCEAO, Tiemoko Koné, et de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.


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Le franc Cfa en vigueur dans les huit pays de l’UEMOA (Mali, Burkina Faso, Sénégal, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo et Niger) devrait bientôt être librement utilisé dans les six pays de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Congo, Guinée équatoriale, RCA et Tchad). Les gouverneurs de la BCEAO, Tiemoko Koné (photo), et de la BEAC, Lucas Abaga Nchama (photo), en ont donné l’assurance le 9 avril 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise, au cours de la conférence de presse de clôture de la réunion semestrielle des ministres des Finances de la zone franc.

«Je ne donnerai pas de date exacte, mais c’est pour bientôt, afin de consolider l’intégration» de nos deux régions, a souligné Lucas Abaga Nchama. «Nous avons beaucoup travaillé sur la question. Malheureusement, l’évolution de la conjoncture nous amène à prendre des mesures plus rigoureuses», a renchéri Tiémoko Koné.

En effet, a indiqué le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, alors que beaucoup d’avancées avaient été faits sur le chemin de l’interchangeabilité des francs Cfa des zones CEMAC et UEMOA, «les risques sont devenus beaucoup plus importants», du fait de la montée du terrorisme dans ces deux parties de l’Afrique et des risques de blanchiment d’argent.

Aussi, a-t-on appris, les deux banques centrales travaillent-elles actuellement sur «l’interconnexion des systèmes de paiement» des deux régions, afin d’éviter que l’interchangeabilité des Cfa émis par les banques centrales des pays de l’UEMOA et de la CEMAC n’ouvre pas la porte au financement du terrorisme et au blanchiment d’argent. «Bientôt, nous mettrons en place le dispositif», a rassuré Tiémoko Koné.

BRM

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