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Présidentielle 2016: l’Union Nationale ressort la stratégie de la chaise vide
Publié le mardi 29 mars 2016   |  Gaboneco


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© Gabon Review par DR
Le directoire de l’UN à l’ouverture du congrès, le 25 mars 2016 au Noé Palace dans le nord de Libreville


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La décision a été prise, dimanche 27 mars, au terme d’un congrès ordinaire qui s’est déroulé sur trois jours, au sein du complexe Noé palace sis au quartier Okala, au nord de la capitale gabonaise.Une mesure intervenant au moment où la formation politique est secouée par des dissensions internes. Cette décision sera-t-elle approuvée et suivie par les militants ?

« Nous avons décidé de ne pas désigner de candidat à la présente élection ». C’est en ces termes que Zacharie Myboto, le président de l’Union nationale (UN), considéré comme « le premier parti de l’opposition gabonaise », a officialisé la position de sa formation politique, dimanche 27 mars au terme d’un congrès ordinaire qui a duré trois jours. Un boycott qui ne surprend guère, tant à chacune des interviews ou déclarations, le vieux routier de la politique gabonaise n’a cessé de rappeler le retrait de la candidature de l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba comme préalable à la participation de son parti à l’élection présidentielle de cette année.

Zacharie Myboto estime que le prochain scrutin est déjà « pipé », car, selon lui, Ali Bongo n’a jamais réussi à clarifier sa situation administrative.Une donnée qui est contraire, selon le président de l’UN, à l’article 10 de la constitution. Lequel article prévoit qu’il faut être né de père et de mère gabonais pour prétendre à la candidature de la présidence de la République gabonaise. ’’Aller à l’élection avec Ali Bongo dans ces conditions serait donc cautionner cette « imposture » anticonstitutionnelle’’. Pour celui qui fut le beau-père d’Omar Bongo, seules la destitution, la transition et l’élection demeurent les seules voies de recours aujourd’hui. C’est pourquoi, il a invité l’ensemble de ses militants et sympathisants de tout faire pour empêcher cette candidature.

Une position pas approuvée de tous


Dans les rangs du parti, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la position du président qu’ils estiment être un règlement de comptes contre la famille Bongo. « Une affaire de gros sous », assène l’ancien Secrétaire exécutif de l’UN, Gérard Ella Nguema, à l’occasion d’une déclaration tenue le 24 mars dernier, au quartier Sotega. Cet ancien cadre du parti accuse la famille Myboto de vouloir transposer leurs querelles familiales, liées à la liquidation de la succession du patrimoine dans la gestion de l’Union Nationale (UN). Ce qui est inadmissible pour Ella Nguema qui n’entend pas démissionner du parti comme le souhaite le comité directoire, mais plaide pour une scission.

« Je ne démissionne pas mais je crois qu’une scission s’impose », a-t-il dit aux militants venus l’écouter. Rappelons que le même Gérard Ella Nguema avait déjà appelé à la création d’un mouvement baptisé : Mouvement des secouristes républicains en février dernier, après avoir reconnu que « l’Union nationale est malade ».
Une maladie qu’il n’est pas seul à diagnostiquer. En effet, avant lui, un autre cadre du parti, Jean Eyeghe Ndong a fait le choix de soutenir la candidature de Jean Ping (ce que le parti ne digère pas) et avait lors du meeting de Ping à Ntoum, reconnu que l’ « union nationale est malade ». Et le désormais ancien Vice-président, pour prendre ses marques avec un parti qu’il sait « malade » a prononcé officiellement son divorce d’avec le parti, au cours d’une déclaration le 18 mars dernier à la chambre de commerce de Libreville.

« Il ne sert à rien de rester artificiellement attaché à une structure, alors que l’on sait pertinemment que son contenu est vidé de son sens, qu’il est détourné de son objectif ». C’est ainsi qu’Eyeghe Ndong a sonné la fin de son militantisme au sein de l’UN, la présidentielle étant le point d’orgue de cette prise de marque. La cohésion d’antan au sein de l’Union nationale est donc perturbée et la reconquête ne sera sans doute pas pour demain.

Charles Nestor NKANY

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