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Un trafiquant de pièces protégées aux arrêts
Publié le lundi 21 mars 2016   |  Nouvelles du Gabon


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© Autre presse par DR
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Libreville, Un trafiquant de pièces d’espèces protégées du nom de Claude Tossou Metonhou, un tradipraticien béninois installé dans le Chef-lieu de la province de l’Ogooué-Lolo, a été mis aux arrêts par les éléments de la DGR. Il avait en sa possession deux peaux panthères avant que les OPJ ne découvrent chez lui dix dents de l’animal et deux pointes d’ivoire. Quelques heures après son arrestation, la DGR a mis la main sur un de ses complices tout en identifiant un autre. Il s’agirait donc d’un réseau bien organisé.

Claude Tossou Metonhou ne s’attendait certainement pas à ce que les éléments de la DGR lui tombent dessus ce mercredi à Koulamoutou tant son influence de tradipraticien dans la capitale logovéenne semblait le protéger.

Installé dans la petite commune depuis 9 ans, le tradiparaticien béninois se réclamant du rite « Bwiti » s’était investi depuis quelques temps dans le trafic de trophées d’espèces protégées qu’il utilisait soit pour mystifier et influencer ses adeptes et « malades » soit pour ravitailler des réseaux de trafiquants dirigés essentiellement par des ressortissants de communautés étrangères.

Mais après plusieurs années de trafic, Claude Tossou Metonhou va devoir répondre de ses actes devant la justice. Pris mercredi au cours d’une mission conjointe des Eaux et Forêts, de l’ONG Conservation Justice et de la DGR, l’homme a été saisi, livrant un gros trésor.

C’est en essayant de vendre quelques pièces qu’il a été pris par la DGR. Au moment de son arrestation, il transportait dans un sac de couleur beige les deux peaux de panthères. Il avait ainsi prévu aller chercher le reste de la marchandise chez lui pour satisfaire convenablement ses clients. Pris en flagrant délit de détention et commercialisation de pièces d’espèces protégées, il est acculé. C’est alors que les OPJ vont se rendre chez lui pour une perquisition. Et c’est dans sa maison que les pointes d’ivoire er les dix dents de panthères vont être découvertes. Ce sont donc en tout deux pointes d’ivoire, deux peaux de panthères et dix dents de ce même animal qui ont été saisis.
Claude Tossou Metonhou a été gardé à vue dans les geôles de la DGR de Koulamoutou, en attendant son déferrement devant le Procureur de la République.

Les heures qui ont suivi la perquisition au domicile de Claude Tossou Metonhou et les interrogatoires ont livré d’autres secrets. Le tradipraticien « bwitiste » appartient finalement à un réseau de trafiquants qui s’étend jusqu’à Iboundji, dans la même province de l’Ogooué-Lolo. En effet, Antoine Loundou qui serait le démarcheur a été arrêté. Il a révélé que le propriétaire des pointes d’ivoire ne serait autre qu’un certain Issagna du village Mayela du côté d’Iboundji et qu’au final Claude Tossou Metonhou, le « bwitiste » serait seulement un vendeur.

En attendant de le rattraper, Antoine Loundou est allé rejoindre Claude Tossou Metonhou dans les geôles. Ils vont y attendre leur déferrement et aussi, qui sait, Issagne de Mayela, le propriétaire des pointes d’ivoire.

Au Gabon, la panthère et l’éléphant sont des espèces intégralement protégées. Leur chasse est strictement interdite. La diminution de leur population sur le territoire gabonais explique, entre autres, cette interdiction puisqu’elles pourraient disparaître dans les années à venir. Le code forestier n’interdit pas que la chasse, mais il interdit aussi la détention, le transport et la commercialisation de la panthère et de l’éléphant. Tout contrevenant court jusqu’à six mois de prison ferme et 1 million CFA d’amendes. Ce qui est peu au vu des enjeux et des peines encourues dans d’autres pays comme le Congo, le Bénin et surtout le Kenya où un braconnier peut être condamné à la perpétuité.

Au Gabon, seul le Tribunal de Makokou est allé au-delà de cette peine de six mois en infligeant jusqu’à 24 mois de prison ferme en février dernier. Cette décision saluée par les défenseurs de l’environnement avait suscité une réelle satisfaction, montrant surtout que la justice peut aller bien plus loin que la quarantaine de jours souvent infligés à de gros trafiquants.


NVG

SAM/AK

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