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Présidentielle 2016 : Vers le manque de légitimité du vainqueur ?
Publié le vendredi 18 mars 2016   |  Gaboneco


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© aLibreville.com par S. DABO
Vote lors des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre
Dimanche 29 novembre 2015. Burkina Faso. Les Burbinabès participent aux élections couplées présidentielle/législatives.


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Ils sont de plus en plus nombreux à lorgner le fauteuil présidentiel. Au fur et à mesure que la date du scrutin approche, des candidatures se déclarent. A ce rythme, on va se retrouver avec une pléthore de candidats. Conséquence le vainqueur risque de ne pas bénéficier de la légitimité nécessaire

Un président de la République élu avec 20 % des suffrages, voire moins ! Tel est le scénario qui se profile à l’horizon .A cinq mois de l’échéance, on enregistre déjà plus d’une dizaine de candidats déclarés. Et la tendance risque encore de s’accentuer à l’approche du scrutin. Normal, estiment certains observateurs ! Vu qu’il n’est nullement interdit de nourrir des ambitions personnelles.

Du coup, la liste de candidats pourrait dépasser le seuil des vingt trois (23) enregistrés par la Commission électorale nationale autonome et permanente, (CENAP), en 2009. Le cas dit-on n’est pas exclusif au Gabon. La dernière présidentielle béninoise a enregistrée un peu plus d’une trentaine de participants. Encore que pour le cas d’espèces, le second tour règle le problème. Or tel n’est pas le cas au Gabon. Et la conséquence directe d’une telle pléiade de prétendants, surtout pour un scrutin à un seul tour comme le nôtre est sans conteste le risque d’illégitimité du vainqueur.

En cause le scrutin à un seul tour

L’exemple notoire de ce type d’élection est probablement l’élection anticipée de 2009, à la suite du décès du patriarche, Omar Bongo Ondimba. Une présidentielle remportée par Ali Bongo Ondimba, avec 41,73% des suffrages contre 59,13%, représentant la totalité des votes obtenus par l’ensemble des candidats de l’opposition.D’où l’une des causes de l’actuelle tension politique.

C’est ce qui justifie le fait que les candidats de l’opposition de l’époque ont prétendu être « les seuls élus du peuple ». Une prétention somme toute logique, au regard de la loi électorale en vigueur dans notre pays. Laquelle loi dispose que le candidat élu est celui qui a recueilli le plus grand nombre de voix. Mais pour les défenseurs d’un scrutin à deux tours, cette loi comporte le risque de voir un président être élu avec moins de 50%. Ce qui, selon ces derniers porte un coup dur à la démocratie. Il est donc impérieux d’envisager à l’avenir un scrutin présidentiel à deux tours. Ce qui permettra d’éliminer les candidatures fantoches.
Une thèse balayée du revers de la main par l’actuel Ministre de la Communication, Alain Claude Bilie-By-Nze pendant le Forum citoyen, organisé par le quotidien français « Libération », en octobre dernier. Le porte-parole du gouvernement avait alors affirmé qu’il y a des pays qui organisent bien une élection à un seul à tour, avec des résultats qui sont le moins contestables possibles.Toujours selon lui, ce qui importe, c’est la confiance des citoyens en leurs institutions.

On assiste donc là à une radicalisation des vues qui n’accouche rien d’autre que le statut quo et la méfiance réciproque, non seulement entre acteurs politiques, mais également entre citoyens et personnel politique.

Charles Nestor NKANY

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