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La violence faite aux femmes par Sylvia Bongo
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Gabon Review




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Pour exprimer son indignation et surtout sa crainte de voir les choses prendre une ampleur plus importante dans un pays où 56% des femmes subissent des actes de violence physiques, 21% des violences sexuelles, Sylvia Bongo, la première dame du Gabon s’est récemment exprimée sur la situation de ces dernière, à travers une tribune où elle dit son indignation avant de rendre hommage au courage de ces femmes.

A l’occasion de la Journée internationale de la Femme, célébrée tous les 8 mars, Sylvia Bongo, en sa qualité de première dame du Gabon, a tenu à rendre hommage à la gent féminine, bien souvent victime de violences diverses et de discriminations, aussi bien dans leur foyers qu’au sein de leur environnement professionnel. Par le biais d’une tribune dont Gabonreview a reçu copie le 7 mars 2014, l’épouse du président de la République, a fait un plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes dans le pays comme partout ailleurs dans le monde.

En effet, pour Sylvia Bongo Ondimba, responsable de la Fondation éponyme pour la Famille, c’est incontestable, «l’égalité des sexes, l’émancipation des femmes, la pleine jouissance de leurs droits humains sont essentiels au développement économique et social. Or, à l’échelle mondiale, les inégalités, largement constatées, ont pour corolaire la violence subie par les femmes et les jeunes filles. Dans notre pays, les chiffres sont parlants. Ils nous interpellent. Plus de la moitié des femmes gabonaises avouent avoir subi des violences diverses à un moment quelconque de leur existence. Brimades, coups et blessures, harcèlements de type sexuel pouvant parfois conduire à la dépression ou à la mort…Voilà le vécu d’au moins une femme gabonaise sur deux», s’est insurgée la première dame.

Pour Sylvia Bongo, il s’agit notamment de trouver des stratégies en vue de lutter efficacement en faveur de la baisse des indicatifs, pour le moins inquiétant, affichés par des organismes internationales au sujet de la violence faite aux femmes au Gabon. L’on fait alors état de 52% de femmes ayant déclaré avoir subit des violences physiques à un moment quelconque de leur vie, depuis l’âge de 15 ans. 21% de Gabonaises quant à elles déclarent avoir été victimes de violences sexuelles, dans un pays où 50% de l’opinion accorde le droit à l’homme de battre sa femme. Toute chose qui, selon Sylvia Bongo, est au plus haut point révoltant.

Aussi, a-t-elle lancé : «Femmes des corps institutionnels, femmes politiques, femmes d’entreprises, femmes leaders ; Femmes qui pensent, qui agissent, qui soignent, qui éduquent, qui inventent ; Femmes meneuses d’un Gabon qui se construit et avance, vous savez mieux que quiconque à quel point encore trop souvent, au sein de nos entreprises, de nos foyers, de nos écoles, au sein même de l’espace public, nos mères, nos sœurs, nos filles subissent toutes formes de discrimination. Vous savez le combat que vous devez mener pour que votre vision, votre talent, votre détermination, soient respectés(…) Il nous faut donc agir, et faire entendre notre voix, la voix de toutes les Gabonaises.» Une action que Sylvia Bongo souhaite pacifique mais ferme, avec pour objectif principal de «lever le voile sur la femme Gabonaise».

Dans le sens inverse, dans son récent rapport sur la situation des femmes au Gabon, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) a également reconnu que dans cette même société qui tend à stigmatiser le genre féminin, 22% de femmes exercent tout de même des violences physiques à l’encontre de leurs époux ou conjoints.

Pour sa part, la fondatrice de la FSBO a invité «chaque Gabonaise et chaque Gabonais à avoir une pensée pour ces femmes opprimées et violentées, qui souffrent parce que la société ne respecte pas leur droit à l’égalité. Mon souhait, cependant, est que nous dépassions le temps de la complainte, pour nous inscrire dans l’action. Agir, pour faire agir […] Cette prise de conscience, individuelle et collective, est urgente en vue de bâtir une société plus équitable», a-t-elle déclaré, avant de conclure : «Je souhaitais vous écrire aujourd’hui pour rassembler et fédérer autour de cette cause juste et fondamentale pour le développement de notre pays, pour que nous portions, ensemble, cette vigilance et que nous soyons, au sein de notre foyer, de notre quartier, de nos entreprises et de nos institutions, chaque citoyenne et citoyen, les gardiens de l’égalité au bénéfice de la Nation toute entière.»

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