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Défections continues au sein de l’opposition : Cela s’appelle donner du grain à moudre à l’adversaire !
Publié le mercredi 9 mars 2016   |  Gaboneco




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Alors que l’on sait le Parti démocratique gabonais et ses alliés, plus que jamais décidés à mener jusqu’au bout la bataille consistant à ramener au palais du bord de mer, celui qu’ils désignent par l’expression « notre champion », l’opposition que l’on savait déjà mal en point du fait des divergences d’opinion persistantes entre ses leaders, assiste aujourd’hui impuissante face à une déferlante, les démissions en cascade de membres qui disent pour certains avoir joué jusqu’ici leur partition dans le but de presser l’alternance au Gabon. Et le combat s’annonce sous de… auspices, alors que tous semblent dire que l’adversaire commun est celui par qui le scandale est arrivé, allez- y …

En l’espace de quelques heures, le paysage politique gabonais a connu des mues toutes profitables jusqu’ici au candidat du pouvoir Ali Bongo Ondimba sur lequel l’on ne dit pourtant pas trop de bien lorsque l’on se situe du côté d’une opposition qui laisse entendre chaque fois qu’elle est approchée que son seul défi est celui de ne pas permettre au vainqueur du scrutin de 2009 d’être reconduit par les Gabonais à la tête de l’Etat.

Que de contradictions fondamentales au niveau de la démarche qui présente un groupe ayant un adversaire commun, morcelé pour des raisons parfois inavouées, lorsqu’elles ne vont pas chercher dans les prébendes, « chassez le naturel, il revient au galop » : l’égo, l’égoïsme, l’ethnisme, et oui l’ethnisme disons- le clairement, le régionalisme, etc., mais pas dans l’idéologie, car, si tel était le cas, l’on aurait retrouvé tous les démocrates, les socialistes, les hommes de gauche, du centre et de droite, regroupés au sein de leur famille politique puisque partageant le même substrat idéologique.

Or, ici, l’on assiste beaucoup plus à des relations qui se font et se défont au gré des humeurs, même les plus banales, n’engageant pas en tout cas la vie de la formation politique entièrement, mais plutôt celle d’individus, fussent-ils les ténors des partis, au sens où ils en sont les créateurs ou les sponsors.

S’il est en effet une réalité au Gabon, c’est que le parti politique ne dure souvent que le temps de vie de son chef charismatique, du moins sur le plan du fond et non de la forme, on en veut pour preuve le Parti gabonais du progrès de feu maître Pierre- Louis Agondjo Okawé, l’Union du peuple gabonais de feu Pierre Mamboundou, le Morena de feu Simon Oyono Aba’a, pour ne citer que ceux- là, un cas auquel échappe curieusement le Parti démocratique gabonais crée sur les bords de la Bouenguidi à Koulamoutou un jour de 1968, qui a survécu à la mort de son fondateur Omar Bongo Ondimba sans laisser entrevoir des velléités du type de celles que nous avons évoquées plus haut.

Comment commenter les défections au sein de l’opposition ?

Difficile, mais aussi facile, cela dépend de là où l’on se trouve sur le plan des idées, de comprendre qu’est- ce qui a conduit, malgré les multiples explications apportées pour se justifier, d’abord les quinze formations politiques acquises, selon leurs leaders à la cause du peuple, parmi lesquelles celle de l’ancien honorable député Ossamanet Onouviet et de Nze Memini, ensuite la vingtaine d’associations et de courants dits des « Souverainistes », à tourner le dos à des femmes et hommes avec qui ils avaient juré devant Dieu et devant les hommes qu’ils allaient lutté jusqu’à la dernière goutte de sang pour rendre sa dignité « bafouée », au peuple gabonais, ce qui, à leurs yeux, passait par la destitution de l’actuel président de la République et la refonte du système vieux de plus de cinquante ans.

A y regarder de très près et après analyse, on peut sans crainte de se tromper avancer que la plupart, sinon tous ceux qui ont choisi de se déjuger devant leurs compatriotes qui ont suivi avec amertume, nous l’imaginons, leur dernière sortie, ont été guidés par des ambitions personnelles, nombre d’entre eux étant au crépuscule de leur vie, à ne pas prendre du point de vue de l’âge stricto- sensu.

L’observateur averti qui lit tout, discute de tout, écoute tout, entend tout, sait, comme ceux qui feignent de ne pas le savoir pour des raisons « stratégiques » jusqu’à ce que tombent les masques, que l’on ne va pas vers Ali Bongo Ondimba pour ses beaux yeux, sûr que lui- même en est convaincu, mais par pure et simple observation d’un proverbe bien de chez nous selon lequel, il n’y a que celui qui est proche de la marmite qui sait ce qu’il y a à l’intérieur.

Quelqu’un en son temps avançait que l’hypocrisie est un vice à la mode et que tout vice passe pour vertu. Cela ne nous pousse-t-il pas à méditer sur la bonne foi de ces nouveaux « alliés » puisque par expérience nous savons la barque dans laquelle ils ne tarderont pas à embarquer après leur départ de l’opposition ou des oppositions ? En quoi sont- ils plus aptes à défendre la cause commune quand on sait que face à eux se trouvent des compatriotes peut- être pas proches du « distingué grand camarade » du point de vue de la conception de l’Etat, qui peuvent lui être d’une grande utilité au vu de son projet de société que personne, même sous d’autres cieux, n’a osé décrier.

Et, c’est à ce moment que l’on se pose la question de savoir pourquoi ceux- là même qui font partie de la « galaxie présidentielle », redoutent jusqu’ici à entendre la voix de la raison, et à se convaincre qu’ils sont aux affaires par la volonté des compatriotes vers lesquels il importe de se tourner souvent de manière pragmatique, pour, à partir de ce qu’ils dégagent comme opinions, être édifiés sur les « choses du pays », pour qu’à ce moment l’on soit capable de répondre avec beaucoup d’à- propos aux attentes des populations, ces dernières vers lesquelles l’on observe une ruée par ces contextes électoraux, et qui suscitent pour cela, les convoitises de tous, y compris les plus flatteuses.

En guise de Vademecum :

Jean de la Fontaine disait que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Thomas Hobbes défendait la thèse qui veut que l’homme soit un loup pour l’homme.PourAristote, la politique était l’art de bien gérer la cité. Alors que pour l’autre penseur de la Politique qu’était Nicolas Machiavel, la fin justifiait les moyens. Vu sous ses quatre angles brossés brièvement, n’y a-t-il pas lieu de s’investir dans un questionnement qui puisse générer des réponses positives et nous conduire, tous autant que nous sommes, sur la voie de la construction d’un idéal à la hauteur de nos espérances et de l’état de notre République ? Notre modeste contribution !

Dounguenzolou

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