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Présidentielle 2016 : Un collectif de jeunes contre la candidature d’Ali Bongo
Publié le mercredi 9 mars 2016   |  Gabon Review


Les
© Autre presse par DR
Les jeunes de l’Union nationale préparent une journée de protestation contre la candidature d’Ali Bongo


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Des jeunes, réputés proches de l’opposition, organisent, le 10 mars courant, une marche pacifique du rond point Nkembo à l’Assemblée nationale afin de dire leur refus de voir le président de la République être candidat à sa propre succession.

Des jeunes proches de l’opposition organisent, le 10 mars prochain, une marche de protestation contre la candidature d’Ali Bongo à la prochaine élection présidentielle. Au cours de cette manifestation qui se veut pacifique, ils entendent dire leur «refus catégorique» de le voir postuler à un deuxième mandat.

Censée se dérouler dans le 2è arrondissement de Libreville, cette marche partira du rond point de Nkembo pour l’Assemblée nationale. «Nous sommes jeunes et sommes déterminés à nous offrir l’avenir d’espérance que ce pouvoir compromet depuis 2009. Dans les jours et les semaines qui viennent, le peuple Gabonais sera régulièrement amené à s’exprimer sur la place publique pour dire son refus catégorique de la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la prochaine élection présidentielle, dès lors que sa situation administrative, (…), ne lui permet pas de se présenter à cette élection», affirment-ils.

Comme pour anticiper sur la réaction de la majorité et des pouvoirs publics, les organisateurs de cette marche ont saisi les ambassades accréditées au Gabon, le préfet de police de Libreville et des leaders de partis politiques, invitant chacun à la lucidité et à la responsabilité. Pour eux, la déclaration de candidature d’Ali Bongo est une «provocation», «un ultime défi à la nation et au peuple gabonais». «Elle invite chaque Gabonaise et chaque Gabonais à y apporter une réponse lucide, responsable et adaptée», disent-ils. «Le Gabon est le seul pays au monde où l’identité réelle du chef de l’État est l’objet d’un doute certain», croient-ils savoir, ajoutant : «La douteuse situation administrative d’Ali Bongo Ondimba n’a pas permis, et ne permet toujours pas, d’établir la légalité de sa présence à la présidence de la République».

Quoi qu’il en soit, les organisateurs de cette marche ont eu à cœur d’alerter les missions diplomatiques sur les risques inhérents à l’évolution de la situation politique au Gabon. «Ali Bongo Ondimba a fait la démonstration, depuis bientôt sept ans, qu’il a sous son contrôle l’ensemble des institutions de la République, l’administration, la justice et l’armée. Sa candidature à la prochaine élection présidentielle, c’est une évidence, nous éloigne de tout espoir d’un scrutin démocratique, juste et équitable. Bien au contraire, elle condamne le Gabon à subir sept années supplémentaires de détournements de deniers publics par un clan au service d’un homme», ont-ils martelé.

Au préfet de police, ils ont essentiellement rappelé le rôle des forces de sécurité et de défense. «Depuis l’année 2009, la force publique (…) a été particulièrement mise à contribution (…) pour empêcher la libre expression du corps social (…) Ces interventions ont souvent fait des blessés parmi ces populations civiles sans armes. (…) Il ne fait aucun doute que vous serez sollicités par le pouvoir pour réprimer, par tous les moyens en votre possession, donc par la force et la violence, nos manifestations publiques», ont-ils indiqué, soulignant que, cette fois-ci, le peuple ne reculera pas. «Ne l’oublions jamais, la liberté est un droit fondamental imprescriptible que la force publique doit protéger. Chaque homme ou femme en uniforme, portant une arme doit se souvenir de ce que sa mission est de protéger la liberté de tous, donc de chacun», ont-ils dit.

Les organisateurs de cette marche ont, par ailleurs, sollicité le soutien des forces politiques d’opposition. «En responsabilité, nous mesurons la gravité de l’entreprise dans laquelle nous nous engageons, mais la cause que nous défendons est juste et la nation gabonaise est menacée comme jamais dans son histoire. Ali Bongo Ondimba ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle», concluent-ils. Ça promet…

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