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Des ministres déserteurs du front social pour la campagne électorale
Publié le mercredi 9 mars 2016   |  Gabon Review


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Des ministres déserteurs du front social pour la campagne électorale


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Ali Bongo a-t-il vraiment bien fait de se lancer aussi vite dans la compétition politique en annonçant sa candidature ? L’une des conséquences de cette annonce est que les membres du gouvernement préfèrent aujourd’hui se mettre en campagne dans leurs fiefs respectifs que de tenter de trouver des solutions aux doléances souvent fondées des partenaires sociaux ! La politique politicienne prend inexorablement le dessus sur la résolution des problèmes sociaux.

Le pays va-t-il aller à vau-l’eau ? Est-il logique de mettre entre parenthèses la mise en train de l’Emergence sur les six mois restants du mandat du promoteur de celle-ci ?

Depuis quelques jours, les agents du ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’intégration Régionale observent un mouvement d’humeur. Motif : plus de bus de transport, ascenseurs en panne, fournitures de bureau à l’étiage, donc des conditions de travail difficiles. Pourtant, on aurait pu croire que le chef de ce département ministériel, Emmanuel Issozet Ngondet, discuterait avec les syndicats et tenterait de trouver des solutions aux doléances soulevées par ceux-ci. On aurait pu croire qu’il solliciterait l’appui de son collègue du Budget pour résoudre, ne serait-ce que partiellement, certaines de ces doléances. Mais, étrangement absent de son ministère, on l’a plutôt vu à Makokou où, en tant que membre du Comité permanent du Bureau Politique du PDG, il est allé accueillir, il y a quelques jours, le secrétaire général de son parti, en tournée dans l’Ogooué-Ivindo. Et là, sur place, il a appelé à la candidature d’Ali Bongo à sa succession. S’il n’a pu résoudre, en quatre ans, aucun problème dans son ministère, le voilà qui court appeler à une nouvelle candidature de son «champion». Quel crédit y accorder ?

Les affaires d’Etat semblent passer au second plan

Au ministère en charge de la Santé, c’est l’arrêt total dans les hôpitaux publics. Pourtant, le chef de ce vaste département ministériel, Paul Biyoghé Mba, se pavane à travers les sections et comités du PDG pour appeler à la mobilisation des militants en vue de l’élection présidentielle prévue dans 170 jours environ. Dans le secteur de la Communication, l’Agence gabonaise de presse (AGP) et Africa n°1 sont à l’arrêt, mais le ministre de la Communication trouve le temps, en tant que Porte-parole du gouvernement, de tenir une conférence de presse chaque mercredi pour ne rien annoncer… sur ces deux organes de presse, mais plutôt pour «taper» sur les leaders de l’opposition, de la société civile ou sur l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, la situation relative à la subvention de la presse n’est pas résolue. On aurait pu le croire préoccupé par ces «situations d’urgence», mais on le voit plutôt sur le terrain politique dansant avec les militantes des groupes socioculturels du PDG dans son fief de Makokou.

Quand va-t-on résoudre les doléances posées par les agents du ministère des Transports ? Nul ne le sait. Le ministre des Transports, en même temps membre du Comité permanent du Bureau Politique du PDG pour le Haut-Ogooué, est plutôt sur «le terrain politique». Quand va-t-on répondre aux agents en grève au ministère de l’Agriculture ? Personne ne le sait, d’autant plus qu’ici, le secrétaire général du ministère attise plutôt le feu. Quant au chef du département, Matthieu Mboumba Nziengui, «il ne fait rien, ne voit rien, ne dit rien». Il ne s’occupe que de son parti, l’UPG, et réfléchit à la manière dont il doit mettre Moukagni Iwangou sous l’éteignoir.

Récompensés pour leur présence active sur le terrain ?

Ainsi va le gouvernement. Les affaires d’Etat sont reléguées au second plan au profit de la politique politicienne. Le sentiment que donnent les membres du gouvernement est qu’ils seront récompensés pour leur action sur le terrain politique que par leurs résultats au gouvernement ! Et cela semble être vrai, quand on voit le chef de l’Etat se déployer sur le terrain pour ses opérations de com’…

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