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Discours du Président de l’UDIS: Ce que nous inspire l’adresse d’Hervé Patrick Opiangah
Publié le lundi 7 mars 2016   |  Gaboneco




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Il y a quelques jours, des délégués de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale, UDIS, d’Hervé Patrick Opiangah, étaient lâchés à tous les coins de rue, distribuant à toutes les personnes rencontrées une brochure à l’intérieur de laquelle l’on lisait un discours du Président- Fondateur de cette formation politique membre de la majorité, discours qui s’adressait non seulement aux militants et sympathisants, mais aussi aux citoyens gabonais pris dans leur ensemble. La trame du message de Sieur Opiangah reposait sur l’invite faite à ses compatriotes de ne pas se tromper dans quelques mois et de donc voter Ali Bongo Ondimba lors de la présidentielle.

Quand les latins avançaient : « Primum vivere deinde philosophari », nous croyons qu’ils voulaient expliquer qu’il fallait d’abord vivre les faits avant que d’en discuter, s’appuyant très certainement sur l’idée selon laquelle, les bons diseurs ne sont pas forcément les bons faiseurs. On peut se tromper puisque, nous ont-ils appris : « errare humanum est perseverare imbecille », comme quoi « l’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est imbécile », au sens où cela est œuvre de gens faibles d’esprit, modestes d’âme, allions-nous dire.

A voir les propos tenus par Hervé Patrick Opiangah, on se rend bien compte qu’une idée gouverne sa conduite ou celle de ses actions, celle de voir Ali Bongo Ondimba être reconduit à la tête du Gabon à l’issue de la présidentielle à venir, son problème étant celui de convaincre ses compatriotes d’apporter leur caution, comme ils l’ont fait en 2009, à l’homme qui a promis l’émergence à l’horizon 2025 !

Enchantés, ils ont été lorsqu’en 2009, celui qu’ils appelaient affectueusement « Ya Ali » ou encore « Ali 9 », leur promettait les cinq mille logements chaque année, l’égalité des chances pour tous, la justice égalitaire, bref, un Gabon pour tous. Or, de l’avis d’un grand nombre de gabonais aujourd’hui, cela n’est pas réalisé et tous les jours que Dieu fait, une bonne partie de la population, selon le rapport McKinsey, vit en dessous du seuil de pauvreté dans un pays réputé « riche » en Afrique. Ne pas le dire haut et fort suppose que l’on a un comportement suicidaire, car ce que vivent nos concitoyens peut avoir de manière directe ou indirecte, une influence sur notre équilibre personnel, quoi que l’on dise. Il est regrettable que ce soit souvent ou presque toujours les mêmes tendances qui se répètent, alors que le président de la République a de tout temps recommandé à tous ceux qui le soutiennent ou qui se proclament de l’émergence, de développer une philosophie de partage et de paix pour impulser le développement, d’aller, comme prêcher dans les saintes écritures, à la rencontre du monde, apporter la bonne nouvelle, la bonne nouvelle ici se résumant en l’explication et démonstration des grands axes de « l’Avenir en confiance », le projet de société sur la base duquel le président gabonais a été élu, il y a bientôt sept ans.

Gabon, pays où il fait bon vivre, pour qui ?

Si, comme le désire le Président- Fondateur de l’UDIS, l’objectif est de faire que le plus grand nombre bénéficie, ce qui est normal dans une démocratie, des retombées de la croissance, lorsque nos matières premières se portent bien sur le marché international, il est plausible de reconnaître qu’il y a en la matière d’énormes efforts à réaliser, eu égard au fait que tous ceux qui sont dits « riches » voient d’un mauvais œil l’ascension d’autrui, préférant à celle-ci, le monopole du pouvoir. Même dans la Chine de Mao que l’on disait foncièrement gérontocratique, l’idée principale du père de la révolution chinoise était que cent fleurs s’épanouissent et que cent écoles rivalisent. N’était-ce pas les prémices de la démocratie ?

Celle-ci qui comporte trois éléments essentiels et indissociables que sont le politique certes, mais aussi les médias et l’opinion publique qui reflète la pensée de la population et sur la base de laquelle les gouvernants bâtissent leurs politiques en tant qu’elles constituent la manière de gérer, nous allions dire, pour reprendre Aristote que l’on range de plus en plus dans les tiroirs à tort, de bien gérer la cité.

Quoi de plus normal qu’une République où le mal l’emporte sur le bien si les missions régaliennes de l’Etat sont reléguées au second rang par tous ceux qui sont censés faire de leur mieux où qu’ils soient, c’est- à- dire dans la majorité ou l’opposition, pour apporter leur modeste contribution en appliquant, faisant appliquer leur projet de société ou en se constituant véritable contre-pouvoir et donc force d’opposition a-minima ou de proposition a-maxima. Ceci pour dire que le constat est que la gestion des prébendes importe plus que tout, de même que les droits successoraux, condamnant les fils de gens modestes à la « servitude » face à ceux des nantis, ce qui, érigé en règle, suscite des comportements divisionnistes dont les conséquences sont à la fois incalculables et inimaginables. Que pense à ce moment l’enfant du bas-quartier à qui l’on veut faire partager l’idée selon laquelle les difficultés que connait le pays, nous les connaissons tous ?Lui, ayant dans sa tête une et une seule idée, celle qui porte sur le choix qu’il a opéré sur quelqu’un qui se doit de le lui rendre par les actes qu’il pose non pas seulement en sa faveur, mais aussi en faveur de tous ses semblables.

Ah ces beaux parleurs qui viennent de partout !

Curieux ici, puisqu’il ne s’agit pas d’observer le proverbe « à beau mentir qui vient de loin ». Tous les acteurs politiques gabonais sont des êtres dont les faits et gestes sont connus, sinon de plus en plus connus de leurs compatriotes aujourd’hui, du fait qu’ils sont pour la plupart restés aux affaires pendant de longs moments et sont en quelque sorte pénalisés lorsqu’il s’agit de servir à leurs compatriotes un discours autre que celui teinté de vérité. Cela devrait, à notre humble avis, raviser plus d’un et amener ces porteurs de vision et d’espoir, à considérer qu’ils n’évoluent pas en terrain inconnu.

Point n’est besoin de recommander aux populations dont ils sollicitent les suffrages, lucidité et vigilance. Ce qu’il faut que l’on intègre, c’est que, comme l’a rappelé solennellement en substance feu Omar Bongo Ondimba, « Dieu ne nous a pas permis de faire du Gabon ce que nous en avons fait », nous devons tous recenser en tant qu’hommes politiques tous les maux dont souffre le pays, afin de s’entendre sur un déballage devant conduire à la recherche, au nom du patriotisme dont chacun semble s’affubler, de solutions pérennes qui nous épargneraient des mouvements sociaux récurrents qui affaiblissent le processus démocratique, retarde l’avancée du pays vers d’autres horizons et suscitent bien d’interrogations sur l’utilité de nos institutions.

Or, à ce que l’on sache, l’arrimage aux standards internationaux n’échappe à personne en ce XXIème siècle surtout. Pour le commun des gabonais, il n’existe en réalité plus de nos jours de distinction entre ceux qui sont au pouvoir et ceux qui s’opposent à eux, eu égard au fait que nombreux sont ceux qui se trouvent de l’autre côté, qui ont contribué à fragiliser le tissu politico-économico-social du Gabon, d’où l’on dit que, comme les autres, ils portent une part de responsabilité dans le mal-vivre de leurs concitoyens de manière directe ou indirecte. Les gabonais ne peuvent à aucun moment les considérer comme d’innocentes victimes, des patriotes sauveurs du peuple, même s’ils pointent un doigt accusateur vers le pouvoir, ils en ont le beau rôle, puisqu’ils savent leur degré de patriotisme et leur honnêteté affectés par un passé qu’il faut aller chercher dans la rente « réputationnelle » de chacun d’entre eux. Lorsqu’aujourd’hui, tous accourent vers les populations, tenant devant elles des discours surréalistes, se posent- ils par moments les questions fondamentales de savoir d’où ils viennent, où ils sont et où ils veulent aller et, bien entendu, qui les a faits roi ?

Puisque de la réponse à toutes ces questions devait se dégager leur véritable légitimité, la seule qui puisse constituer la différence entre les uns et les autres et créer la communion naturelle sollicitée avec le peuple. Il n’est pas question ici de parler en termes de se lancer dans l’inconnu, parlant des opposants, Omar Bongo Ondimba ne disait- il pas sur ce sujet que le Gabon était une maison de verre… ?

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