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Présidentielle 2016 : «On va voir ce qu’on va voir», dixit Jean Ping
Publié le lundi 7 mars 2016   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping au collège Tchorere à Libreville où il a annoncé officiellement sa candidature


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Candidat à l’élection présidentielle de cette année au Gabon, Jean Ping, 73 ans, ancien président de la commission de l’Union africaine et ancien ministre des Affaires étrangères, a été abordé le 2 mars dernier à Libreville, après son retour d’un voyage en Europe.


Gabonreview : Deux jours après la tenue de la Convention citoyenne pour l’alternance et le changement-Jean Ping 2016, le 13 février dernier sur l’esplanade du collège Charles Ntchoréré, vous avez voyagé en Europe, principalement en France et en Suisse. Quel était le but de ce voyage?

Jean Ping : j’ai été deux ou trois fois à Bruxelles, au parlement Européen. Je suis allé défendre mon cas, c’est-à-dire le cas du peuple gabonais.

Qui avez-vous rencontré et de quoi était-il question ?

J’ai rencontré tout le monde. J’ai rencontré le président de la Commission de l’Union Européenne, le président du Sénat français, le patronat français, Mme la Conseiller Afrique de l’Elysée et, comme je vous l’ai dit, j’ai plaidé la cause du peuple gabonais.

Le 29 février dernier, lors de son déplacement dans l’Ogooué-Maritime, votre province natale, le président Ali Bongo Ondimba a annoncé, au cours d’une allocution solennelle, qu’il sera candidat à sa propre succession en août prochain. Une déclaration faite à Ozouri, sur le chantier de la route Port Gentil-Omboué. Votre commentaire…

Je crois que j’ai déjà fait une déclaration à ce sujet.

Qu’est-ce qu’il est allé faire là-bas ? Est-ce qu’il est allé là-bas pour revoir le lieu des assassinats et des crimes qu’il a commis en 2009 ? Vous vous souviendrez qu’en 2009, il y a eu des massacres à Port-Gentil parce que les Gabonais ne veulent pas de lui. On dit que les assassins reviennent toujours sur les lieux du crime. Ou il est allé là-bas pour voir le pont ? Depuis qu’il est là, il n’a construit que deux ponts. Un sur la lagune de la Banio et un sur la lagune du Fernand-Vaz qui n’est pas terminé. Et trois ponts sur la voie express, un au carrefour IAI, un au carrefour de Nzeng-Ayong et un autre au carrefour des Charbonnages. Voilà tout ce qu’il a fait en sept ans.

Aux élections de 2016, nous irons sans lui. Nous sommes déjà assez nombreux comme cela à vouloir se présenter pour prendre l’avenir de notre pays en main. Laissez le Gabon aux Gabonais. Pour moi les choses ne sont pas plus compliquées. Pas, de toute façon, face à son bilan catastrophique. Qu’est-ce qu’il peut attendre ? Que Dieu va le sauver ? C’est fini. Que le vaudou va le sauvez ? Non, c’est fini. Même pas les hommes. Donc, il vaut mieux qu’il laisse les Gabonais aller aux élections sans lui.

Que dites-vous de la charge des forces de l’ordre sur vos partisans à votre arrivée à l’aéroport de Libreville, dans l’après-midi du 2 mars dernier ?

J’ai appris que depuis ce matin (2 mars), la Police nationale avait pris la ville en main, avant même que je ne quitte Paris (France). Personne ne pouvait plus se rendre à l’aéroport. Que craignent-ils ? La vérité ? Je suis un Gabonais, je rentre chez moi et les compatriotes viennent m’accueillir. Ont-ils cassé une vitrine ? De quoi ont-ils peur ? Pourquoi ont-ils arrêté tant de gens ? Cela veut dire qu’ils ont tous peur. Et, la sagesse commande que dans ces circonstances, qu’on ne vienne pas perturber le jeu des Gabonais. Je répète à nouveau, vous pouvez aller à droite, vous pouvez aller à gauche, il y a rien à faire, il y a un tissu d’information qui indique que vous ne trouverez pas un acte d’état-civil normal. J’apprends même qu’il y a en ce moment en France des gens en train de chercher, d’aller même ailleurs en Afrique pour chercher les origines de quelques-uns. Mais, si on cherche tant vos origines, pourquoi vous vous obstinez ? Le poste là Dieu l’a créé pour vous ? Je crois qu’il faut un peu plus de sérénité, qu’on aille aux élections comme on doit y aller. Si vous voulez utiliser la force pour passer en force, vous risquez de trouver la force en face de vous.

Lors de l’enrôlement sur les listes électorales, des transferts de personnes, par charter, ont été signalés pour des inscriptions à l’intérieur du pays. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Vous savez qu’il y a beaucoup de choses qui se passent en ce moment. La fraude est organisée de manière massive, parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner normalement. Impossible. Donc ils organisent massivement la fraude cette année pour faire en sorte que le maximum de pièges qui nous sont tendus, nous y tombons. Même s’ils amènent tout le Bénin ici au Gabon, nous allons quand même gagner les élections.

Quand la Cenap sera constituée avec ses démembrements, le président de la République sortant ira déposer son dossier de candidature. Que ferez-vous alors ?

Quand il déposera son dossier de candidature, on va voir ce qu’on va voir.

Après votre visite en Europe, quels sont vos projets politiques imminents?

Je vais refaire l’intérieur du pays. Les provinces et les localités que je n’ai pas encore visitées.

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