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Présidentielle 2016 : Ali Bongo est disqualifié (Zacharie Myboto)
Publié le vendredi 4 mars 2016   |  Gabon Actu


Zacharie
© Autre presse par DR
Zacharie Myboto, président de l’ex Union nationale.


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Libreville, Gabon – Le Président de l’Union nationale (UN, opposition), Zacharie Myboto a lu jeudi à Libreville une déclaration dans laquelle son parti disqualifie le président sortant, Ali Bongo Ondimba de la prochaine élection présidentielle pour cause d’affiliation douteuse.

Voici des extraits de cette déclaration :

Gabonaises, Gabonais, très chers compatriotes,

En 2012, devant la grave crise politique dans laquelle se trouvait notre pays et dont les conséquences aux plans économique et social ne pouvaient plus être niées, l’Union Nationale a invité la Nation dans toutes ses composantes à se retrouver autour d’une conférence nationale souveraine pour éviter à notre pays l’irréparable. M. Ali Bongo Ondimba s’y est farouchement opposé.

Depuis lors, cette crise multiforme a empiré et a amené de nombreuses voix à soutenir cette initiative. Ainsi, au plan extérieur, la communauté internationale, à travers le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique Centrale, M. Abdoulaye Bathily, l’Organisation Internationale de la Francophonie, par la voix de son Secrétaire Général, Madame Michaelle Jean, et plusieurs missions diplomatiques accréditées au Gabon ont-elles demandé et encouragé la tenue d’un dialogue inclusif.

Au plan intérieur, les partis politiques de l’Opposition, des hauts responsables du PDG au pouvoir, la société civile, les responsables religieux et de nombreux hauts dignitaires de notre pays reconnaissent eux aussi, l’impérieuse nécessité de ce dialogue, afin de préserver le Gabon du chaos.

Là encore M. Ali Bongo Ondimba n’en a cure et préfère annoncer sa candidature à l’élection présidentielle dont il sait ne pas remplir l’une des conditions capitales, celle de sa filiation. En effet, que dit l’article 10 de la Constitution qui fixe ces conditions ? (le lire).

Or son acte de naissance établi le 29 mai 2009 au 3ème arrondissement de la commune de Libreville est un faux ; les pièces sorties du service central de l’état-civil de Nantes venant, du reste, du Gabon sont des déclarations de naissance et non des actes de naissance, documents qui sont également des faux comme il l’a lui-même déclaré au cours d’une émission à RFI et comme le confirme aussi le procureur de la République de Nantes dans sa lettre du 2 février 2016 à Me Eric Moutet.

Au total M. Ali Bongo n’a, par devers lui, que des faux. C’est un faussaire. Conformément donc aux dispositions constitutionnelles qui viennent de vous être lues et au serment qu’il a prêté de respecter et de défendre la Constitution, M. Ali Bongo Ondimba est disqualifié de la course à la présidence de la République. Il ne peut et ne doit de ce fait être candidat. Il le sait.

En annonçant par conséquent sa candidature, M. Ali Bongo Ondimba compte sur le contrôle qu’il exerce sur les forces de défense et de sécurité, sur la CENAP, sur la Cour Constitutionnelle, et sur le ministère de l’intérieur pour imposer cette candidature au peuple gabonais en violation de la Constitution et des lois de notre pays.

Nous rappelons à M. Ali Bongo Ondimba qu’il a juré, en prêtant serment le 16 octobre 2009, de préserver le peuple gabonais de tout dommage. En organisant un passage en force, il expose ce peuple à tout dommage dont il portera à jamais la lourde et historique responsabilité et avec lui tout complice dans cette forfaiture. Un autre rappel constitutionnel non moins important : l’hymne national de la République gabonaise est la Concorde qui invite à l’entente, à l’union et à la fraternité entre Gabonaises et Gabonais.

En organisant un passage en force, M. Ali Bongo Ondimba invite plutôt à la division, à l’affrontement et à la violence parce qu’il sait pertinemment que des Gabonaises et Gabonais n’accepteront pas cette démarche dictatoriale.

Oui, comme le 3 septembre 2009, M. Ali Bongo Ondimba prépare un nouveau coup de force. Qu’on en juge par les recrutements massifs faits au sein des forces de défense et de sécurité ces derniers mois, l’achat récent de nombreux équipements anti émeutes et, cerise sur le gâteau, le regroupement dans la même concession à l’ancien Delta Postal, du ministère de l’intérieur, la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente et le Commandement en Chef des Forces de Police Nationale.

En plus de ce dispositif militaro administratif, le fichier électoral biométrique conçu par Gemalto est aujourd’hui sous le contrôle exclusif du ministre de l’intérieur avec un nouvel opérateur venant du cabinet civil à la présidence de la République.

Devant tous ces faits gravissimes, l’Union Nationale appelle solennellement les Gabonais et la communauté internationale à prendre toute la mesure de la grave situation dans laquelle Ali Bongo Ondimba a décidé de plonger le Gabon.

Nous ne pouvons l’accepter !

L’Union Nationale ne peut l’accepter !

Le Peuple gabonais ne peut l’accepter !

Le Peuple gabonais ne peut accepter de se voir imposer une nouvelle candidature inconstitutionnelle d’Ali Bongo Ondimba.

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