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Journée mondiale de la faune sauvage : L’éléphant au centre des débats
Publié le mercredi 2 mars 2016   |  Gabon Review


Des
© Autre presse par DR
Des éléphants


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Le 3 mars prochain, les enjeux de la lutte contre le braconnage et le commerce illicite des produits de la faune sauvage seront analysés à travers une série d’actions.

A l’instar de la communauté internationale, le Gabon célèbre, le 3 mars prochain, la Journée mondiale de la faune sauvage sous le thème «L’avenir des éléphants est entre nos mains». Cette journée sera l’occasion de rappeler les interactions existant entre la faune et les hommes et, de sensibiliser sur la nécessité d’intensifier la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, dont les répercussions sont à la fois économiques, environnementales et sociales. «Ce thème souligne en particulier le rôle majeur que joue l’éléphant dans le cycle de vie des hommes et de la diversité biologique», a déclaré la ministre de la Protection de l’Environnement et des Ressources naturelles. A en croire Flore Mistoul, ces pachydermes, sur le plan écologique, «contribuent à perpétuer la diversité végétale par le biais de leur transit intestinal (…) Sur le plan économique, l’éléphant est un atout majeur pour le développement de l’écotourisme que nous souhaitons promouvoir dans nos aires protégées. La culture n’est pas en reste, car certaines parties, telles la peau, les poils et bien d’autres encore sont utilisées par les populations à des fins thérapeutiques et pour divers autres usages».

Malheureusement le nombre d’éléphants tués chaque année en Afrique est de l’ordre de 20 000 à 25 000, sur une population estimée à 650 000. «La population d’éléphants de forêt a, quant à elle, diminué d’environ 62% entre 2002 et 2011. L’ivoire issu du braconnage en Afrique pourrait représenter une valeur marchande au niveau de l’utilisateur final en Asie de 165 à 188 millions de dollars américains», a indiqué la ministre Protection de l’Environnement et des Ressources naturelles, rappelant qu’avec 40 000 éléphants répartis sur le territoire national, le Gabon abrite la cinquième population d’éléphants du continent. «Cette espèce est présente sur 88% du territoire national. Le Gabon constitue donc un pays clé pour la protection de l’éléphant à l’échelle du continent africain», a-t-elle insisté, déplorant le braconnage d’éléphants, avec près 19 000 individus abattus entre 2004 et 2012 à l’intérieur et en périphérie du parc national de Minkébé.

Flore Mistoul a aussi évoqué les conflits homme/faune. «Le gouvernement, est solidaire des victimes et a, par conséquent, placé cette problématique au centre de ses préoccupations», a-t-elle affirmé. «Outre la mise en place d’un certain nombre de mécanismes en collaboration avec la FAO, la Banque mondiale et l’Agence française de développement en vue d’enrayer ce phénomène, une réflexion est en cours allant dans le sens de la mise en place d’un mécanisme d’assurance pour les victimes, leurs ayants-droit et pour la vulgarisation des techniques de protection», a-t-elle annoncé, précisant que l’ampleur de la criminalité liée aux espèces sauvages nécessite une concertation entre les Etats de l’aire de localisation, ceux de transit et les marchés. Dans ce sens, le Gabon prend une part active au «partenariat mondial pour la conservation de la faune et la prévention des crimes pour un développement durable». Ce programme, qui s’étend sur sept ans, implique 11 pays d’Afrique et d’Asie et a pour objectif de promouvoir la conservation de la faune, la prévention de la criminalité faunique afin de réduire les impacts du braconnage et du commerce illicite sur les espèces menacées.

Au plan régional, le Gabon adhère à la décision du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union africaine (UA), de juin 2015, qui soutient la Déclaration de Brazzaville de la Conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite de la flore et de la faune sauvages d’Afrique, ainsi que la stratégie qui en découle. «La Journée mondiale de la vie sauvage est, une fois de plus, l’occasion d’inviter l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre le braconnage et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages à s’unir pour faire face aux nombreux défis auxquels nous sommes confrontés», a conclu Flore Mistoul.

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