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Gabon / La forêt gabonaise en très grave danger !
Publié le samedi 27 fevrier 2016   |  Mediapart




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Au Gabon, la forêt tropicale couvre 82 % du territoire. Ce patrimoine naturel recèle des ressources inestimables, mais il est en danger. Principales menaces ? Les trafiquants de bois, les orpailleurs et les braconniers.

Il suffit de survoler le Gabon pour comprendre ce qui forge son identité : l’immense étendue de forêt, qui couvre plus de 80 % de son territoire. Un patrimoine naturel très convoité, tant il recèle de richesses encore inexploitées. Des ressources exceptionnelles que le Gabon a voulu sanctuariser. En 2002, Omar Bongo Ondimba mettait sous cloche 11 % du territoire, en créant treize parcs nationaux. Cinq ans plus tard, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) était née pour veiller à leur sauvegarde. Camouflés dans leurs treillis, quelque 600 hommes sillonnent ces 2,94 millions d’hectares de forêt tropicale protégée, à la recherche des trafiquants de bois, des orpailleurs et des braconniers. Une surveillance récemment renforcée par un gigantesque satellite mis en place sous l’égide de l’Ageos (Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales).

L’exploitation illégale de ressources forestières, toujours d’actualité

Car sous l’épais manteau vert, l’exploitation illégale des ressources forestières se poursuit. « Il y a deux mois, plusieurs personnes ont été arrêtées pour sciage illégal de bois », explique Francis, écogarde du parc de Pongara, au large de Libreville. Mais ils ont été relâchés, « certainement parce qu’ils connaissaient quelqu’un », lâche le trentenaire. Même constat amer chez les écogardes du parc d’Akanda, au nord de la capitale. « Nous avons engagé un bras de fer plutôt musclé avec un exploitant forestier : il avait un permis franchement étrange du ministère de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles, de la Forêt et de la Mer. Il a fini par partir, mais il a eu le temps de saccager plusieurs hectares », regrettent les gardes. Car un autre fléau menace la forêt gabonaise : la corruption, que l’État tente tant bien que mal d’endiguer.

Les fonctionnaires du ministère de la Forêt en gardent d’ailleurs un souvenir cuisant. Fin novembre, des escouades de la Direction générale des recherches ont embarqué une quinzaine de hauts fonctionnaires pour trafic de bois précieux. L’ancien ministre, Nelson Messone, a lui-même été entendu, avant d’être relâché. « C’était comme dans les films : ils sont venus armés, ils ont perquisitionné tous les bureaux », raconte un fonctionnaire sous le couvert de l’anonymat. Dans ce climat délétère, les employés du ministère préfèrent garder un profil bas.

L’opération musclée avait été orchestrée en haut lieu. Flore Mistoul, nouvelle ministre de la Forêt, avait reçu des consignes : faire le ménage au plus vite. « Cela démontre les engagements du président en matière de lutte contre la corruption », estime Crépin Ngodock, son ministre délégué. Dans la foulée, Flore Mistoul a lancé un avertissement supplémentaire, décidant de suspendre l’exploitation de kevazingo, un bois atteignant des prix mirobolants sur les marchés asiatiques et donc très prisé des trafiquants.
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