Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Entreprenariat des jeunes : La mayonnaise a du mal à prendre !
Publié le jeudi 25 fevrier 2016   |  Gaboneco




 Vos outils




Entreprendre, entreprendre ! Tel est le nouveau crédo des autorités gabonaises lancé en direction des jeunes. Seulement, ces jeunes sont pessimistes, car disent-ils, les procédures administratives ne facilitent pas du tout l’auto-emploi.



Petite expérience du quotidien ! Dès l’annonce du coup d’envoi de l’édition 2016 du Grand Prix de l’excellence, une enquête a simultanément été mise en marche pour mesurer si cette nouvelle expérience voulue par les autorités connait un écho favorable chez le gabonais. Près de dix jours sont passés depuis le lancement à l’hôtel le Nomad de l’édition 2016. La campagne d’information est en cours mais l’écho semble ne s’être pas propagé tel que souhaité par les organisateurs.

Les expériences des uns sur la question d’«entreprendre au Gabon » semblent décevantes. « C’est une chose et son contraire que veulent nos autorités », soutient un jeune rencontré dans un quartier de Libreville. Ce dernier de rajouter : « on demande à la jeunesse d’être combative, entreprenante, mais de l’autre côté, les moyens pour aboutir à cet impératif économique ne sont pas optimums ». Trop de tracasseries administratives épuisent et tuent la volonté de plus d’un jeune gabonais. « On veut bien entreprendre. Beaucoup parmi nous ici ont des projets solides, mais le manque de moyen financier et les obstacles administratives ralentissent notre élan », explique un collectif de jeunes entrepreneurs rencontré à l’Institut universitaires des sciences de l’organisation (IUSO).

« Entreprendre au Gabon » une chimère ?

Certains ont déjà tenté l’expérience « entreprendre » tandis que d’autres sont découragés par les expériences des membres de leur entourage. « Je préfère garder mon projet pour moi. Le jour où je pourrais avoir des sous, je le mettrais en application avec mes propres ressources », confie un jeune étudiant de l’Institut National des Sciences de Gestion (INSG). D’autres, sont réticents, ils craignent de voir leur projet dérobé. Ce sont les plus pessimistes qui ne croient pas en la bonne volonté de la part des autorités et pour qui, le désir de booster l’entreprenariat devrait partir d’une étude rigoureuse des dossiers pour que suivent le financement par pertinence de projet. « Pourquoi faut-il un concours pour encourager l’entreprenariat ? Quand le bailleur de fonds du concours sera financièrement épuisé, qui prendra le relais ? », avancent-ils.

Pour bon nombre d’individus, jeunes en particulier, il y avait lieu de procéder à une sélection par importance des projets. Des initiatives comme le Grand prix de l’excellence doivent créer un cercle vertueux autour de l’entreprenariat où l’emploi et la valeur ajoutée sont créés et participent significativement à lutter contre le chômage et la pauvreté.

Tracasseries administratives

L’un des reproches réside dans le fait que l’administration est d’être trop « procédurale ». La faiblesse d’intermédiation financière, les procédures d’enregistrement des titres de propriétés, celles relatives au droit de propriété et au droit des contrats jugées trop longues, la rigidité du marché du travail et le poids du fisc sont autant d’obstacles qui empêchent les jeunes d’avancer dans leur volonté d’entreprendre. « Pour créer une simple PME, en plus de demander une panoplie de documents, on nous balade de gauche à droite et ce, durant plusieurs jours. Or, dans d’autres pays cette catégorie d’entreprise est créée en quelques jours», fait remarquer un entrepreneur en devenir également déçu par le travail de l’administration locale dans ce domaine. Peut-être il faut changer les choses, raccourcir les délais et réduire les procédures pour que les choses bougent. « Tant que rien ne sera fait dans ce sens, n’espérez pas que l’entreprenariat sera une réalité concrète dans le pays », renchérit le même répondant. L’Agence Nationale pour la Promotion des Investissement (ANPI), a été mise en place pour répondre à cette donne. Saura-t-elle seulement satisfaire cette exigence d’entreprendre ?

 Commentaires